Les cons
faire re-remplir nos pintes. On était au Wellington, le Pub qui vend plus de 2000 types de bières par an. Y a une quinzaine de pompes et le fut sous chaque pompe change toutes les semaines. Le problème c'est que tu regarde le nom des bières, c'est pas très informatif. Ça pourrait autant être : Bière A, bière B, bière C... que ça m'en dirait pas plus. Deux britains accoudés au comptoir nous ont aidé un peu à faire le choix, même que j'étais un peu étonné qu'ils nous adressent la parole. Mais y avait pas photo, l'accent ne trompe pas, ils étaient bien britains. Finalement, plutôt que de rester debout à coté d'eux, on les a invités à notre table.
C'est le genre de mecs qui parlent fort, qui gesticulent dans tous les sens, qui te regardent bien planté dans les yeux, mon genre de mec. En les voyant arriver, Paul a décalé sa chaise d'un mètre ou deux, avec Stash, qui est quand même vachement BCBG.
Finalement ils se sont barrés, il restait plus que moi, Yohann et les deux zouaves. On a tchatché jusqu'à la fermeture. En une seule soirée, j'ai doublé mon compte de britains sympa. J'en suis à 4 maintenant. Ce qui explique pourquoi la Britanie existe encore : « Si tu arrive à trouver ne serait-ce qu'un homme vertueux, j'épargnerais la ville » qu'y disait, Yahvé. Évidemment, comme ils sont britain et que Yohann et moi sommes européens, on était d'accord sur rien, mais ça a pas empêché une discussion constructive de s'esquisser. J'en connais à l'assemblée nationale, parlement ou bundestag qui pourrait en prendre de la graine.
J'ai pris leur numéro et emails, j'espère les revoir.
Vendredi 8 septembre 2006
Faut m'excuser si je retombe dans la politique, mais faut bien avouer qu'avec le cul, c'est mon sujet favori :
J'étais l'autre jour sur le site du parti pirate français (www.parti-pirate.info). Y avait un mec qui se plaignait que la justice ait décidé de renforcer la loi contre le téléchargement de pair à pair. Sur son article, il y avait un lien vers le décret en question. J'ai été jeter un coup d'œil, histoire de vérifier ses sources. Les enfants ! J'y ai rien compris ! Et pourtant j'en ai lu des bouquins dans ma vie. J'en connais, des mots français. Mais alors là, impossible. J'ai moins de mal a lire un texte religieux. Ce qui est une comparaison intéressante :
Les gens qui écrivirent les textes religieux sont nés et morts il y a bien longtemps. Ils appartiennent parfois à une culture morte, dont on ne possède que les traductions en hébreux, arabe, grec... bref. Ces traductions sont ensuite traduites dans la langue vivante des gens qui veulent les lire, et comme on pouvait s'y attendre après deux traductions, le résultat est assez opaque, surtout si la religion est vieille. Alors se mettent en branle des hordes de ce que l'on nomme « exégètes » qui font ce que l'on appelle « l'exégèse » des textes religieux. C'est à dire qu'ils essayent de répondre à la question : « Qu'est ce que l'auteur original (Dieu en général) a bien pu vouloir dire par ça ? ». Évidemment, y en a pas un qui tombe d'accord avec son voisin et boum : djihad, croisades, brulez-les-sorcières-les-juifs-et-les-pédés. J'ai utilisé ici le terme « texte religieux » mais à l'époque, c'était synonyme de « texte de loi », ce qui nous amène au deuxième point :
Dans notre monde laïque, les gens qui écrivent les textes de loi essayent de reproduire cet effet. Par mimétisme probablement tout droit hérité de nos ancêtres primates. Ils ont une loi dans la tête et la mettant sur papier, au lieu de se servir du français académique parlé par tout le monde, utilisent un obscur sabir pour lequel il n'existe aucun dictionnaire. Le texte de loi est publié, mais personne ne comprend ce qu'il veut dire. J'allais dire « personne sauf le legislateur », mais les lois étant composée par une assemblée, je ne serait pas étonné que chaque membre en comprenne un petit bout, mais aucun n'en possède tous les tenants et les aboutissants.
La plupart du temps ça ne dérange personne puisque ça n'intéresse personne. Mais parfois, une loi fait polémique. Alors, les différents partis, en quête d'arguments solides, s'en vont chercher le texte. Ce dernier est tellement opaque qu'il faut en faire l'exégèse. Des armadas de juristes viennent alors disséquer l'animal, et selon leur
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