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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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j’avais collé un email genre : « Fiston, si tu cherche des descendeurs, je suis ton homme ». Je l’ai retrouvé en début de soirée Et… Ho attendez, j’ai oublié un truc.
        Je suis allé au marché du Bullring qui a lieu tous les week-ends. Un grand truc ou les légumes sont bien meilleurs qu’au supermarché. J’ai même acheté des draps et une couette, jusqu’ici je dormais sur le plastique du matelas avec mon duvet. Au retour, je suis allé dépenser le chèque-cadeau de 40 £ (60 €) chez Borders que Bigboss m’avait offert pour Noël
        Borders, c’est une grosse librairie. Genre la fnac mais avec surtout des bouquins, et un peu de CDs et de DVDs. Comme Bigboss avait cru comprendre que j’aimais bien lire, il a pensé à ça. Je trouve ça un peu con mais bon, à cheval donné, on est pas aux pièces. J’en ai profite pour enfin pouvoir me payer en VO tous les bouquins que j’avais kiffé en français. Nommément :
        — Go ask Alice (stupidement traduit en Français par « L’herbe Bleue ») d’auteur anonyme
        — Animal Farm et 1984 de George Orwell
        — The speaker for the dead de Orson Scott Card
        — Dr Jekyll and Mr Hyde de Stevenson
        — Brave new world (le meilleur des mondes) d’Aldous Huxley
        Et j’avais cramé mon crédit En plus je voulais The war of the worlds de George Wells, mais ils ont fait un film dessus y a pas longtemps et je risquais fort de tomber sur une édition foireuse (genre « le livre du film ») alors ça attendra. J’ai de quoi faire, surtout que Sophie m’a passe « Oryx and Crake » de Margaret Atwood que je suis en train d’ingurgiter en ce moment.
        Genre je suis cultivé et tout.
        Donc ouais, le gars du site de longboard, je le retrouve en début de soirée, sous la grande roue de Birmingham. Il m'emmène dans un pub qu’il connait pour s’envoyer une pinte ou deux ou trois et y a moyen que ce pub, ça devienne mon quartier général : C'est un grand pub au plancher mal pavé, de la bière locale, un billard, une terrasse et des djeunes rebelles de partout.
        Lui, c’est un mec tout chevelu, tout coule tout tranquille. Avec un accent Brums à couper au jet d’eau, que je me dis que c’est un bon entrainement pour m’habituer à la façon qu’ils ont d’articuler dans cette ville de merde. Donc voilà, on discute un peu, rien d’exceptionnel, je rentre à la maison pas trop tard. On prévoit de se retrouver le lendemain, avec les planches, pour faire parler la poudre.
        Et voilà, aujourd’hui j’ai fait ma première bourre. Sa planche est assez bizarre. Quand je l’ai vue, j’ai tout de suite cru qu’il l’avait faite lui-même. Et je me suis dit : « quand même, il aurait pu la travailler un peu ». C'était une bête planche de bois épaisse toute droite, coupée sans style, même pas peinte et avec deux malheureuses bandes de grip sur le dessus. Ben en fait, c’est une planche de commerce et il l’a achetée dans un magasin. Je sais pas ce qu’il avait fumé avant mais bon... Cela dit, j'ai essayé, elle a un très bon feeling.
        Donc, Birmingham en longboard, ça déchire pas le frein. Les bitumes sont moyen et over-squattés par l’engeance polluante. Les trottoirs sont pavés et y a les sols pour aveugles les plus violent que j’ai jamais sentis. Comme si les aveugles marchaient en chaussure disco ici. Cela dit, il faut aussi tenir compte du fait que ma board est équipée de trucks sector 9 d’usine qui sont connu pour leur foirosité et de roues sector 9 d’usine qui ont la même réputation et sont, de surcroit, usées jusqu'au noyau. En rentrant, je me suis connecté aussi sec sur longboardshop.de et j’ai passé une commande de 120 € de matos. Et mon plan d'économies qui part en miettes…
        Lundi 9 janvier 2006
        Les enfants ! Grande nouvelle ! J’ai rangé ma chambre. Mais attention, c'était critique. J’avais la moitié de mon déménagement qui était encore dans les cartons (où mes affaires moisissaient déjà depuis des mois). En fait je m'étais arrêté de vider les cartons dès que j’ai eu le minimum vital. Là c’est fini de déballer. Tous mes tiroirs et placards sont pleins ras la gueule. J’ai encore des bonnes idées à avoir pour ce qui rentrait pas dedans. Faut vraiment que je me débarrasse de ce lit. D’ailleurs, j’y ai mis des draps, et même une

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