Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
Vom Netzwerk:
couette, au lit. Plus besoin de duvet. Yihaa.
        Bon j’avais prévu d'écrire plus, mais je viens de passer une heure au Skype avec Anna et il est tard. Par contre, cette conversation m’a fait réaliser un truc.
        Bon allez, ça mérite bien dix minutes de sommeil en moins :
        Mon temps de solitude et de bad trip m’a permis de murir pas mal mes réflexions diverses ; ce qui a eu pour principale conséquence de les enfoncer un peu plus dans l'extrémisme. Notamment sur le point hormonal, qui vient d’occuper une proportion importante de mon temps de processeur suite à l'expérience que j’ai faite dessus. Le fait d’avoir quelqu’un à qui confronter tout ça m’a permis de me rendre compte que j'étais plus convaincu qu’avant. Et Anna était la bonne personne parce qu’elle connait déjà mes idées (pas de perte de temps à lui expliquer et à lui laisser digérer), elle sait comment je pense et elle est assez chicanière. Ça porte sur les nerfs à la longue mais ça a le mérite de ne rien laisser au hasard.
        Ou peu.
        Ou prout.
        Bonne nuit les petits
        Mardi 10 janvier 2006
        Sinon, hier soir, avant de parler à Anna, j’avais essayé d’appeler Max, qu'était pas là ; et puis Anne-Laure, qui répondait pas ; et puis j’ai appelé Sarah. Comme ça, sans vraiment de raison. Je l’ai un peu réveillée (decalajoraire sa mère) mais c'était pas grave. On a discuté de n’importe quoi, sans s’envoyer des pavés à la gueule. Et c’est bien ça.
        Disons que j’ai pas la moindre fibre de rancune en moi. C’est un défaut dans ce monde de chacals. Alors, quand ça dépasse trop les bornes (parfois avec les filles, souvent avec les multinationales) je me
force
à leur faire la gueule. Mais faut vraiment que je me fasse chier dessus avant d’en arriver là. Ce qui fait que j’ai souvent des relations assez chaotiques avec mes ex-fournisseurs de téléphone, mes ex-vagins ou mes ex-logeurs. La petite là, c’est un cas particulier.
        On a affaire assez évidemment à un sabotage amoureux ; sorte d’automutilation affective. Elle en souffre probablement pas mal elle-même, mais c’est ce qu’elle a voulu. Si ce à quoi elle tient tellement c’est d’en chier, je vais pas lui apporter sa douleur sur un plateau. En lui en faisant baver, je ne fait qu’accomplir son souhait inconscient. Donc si je veux vraiment la faire chier, il faut que je sois gentil. Hin hin hin, je suis d'un machiavelisme démoniaque !
        Bref, elle m'a dit qu'elle voulait pas qu'on se sépare. Et qu'elle allait venir me voir en Angleterre, pour tout remettre en place. Je l'ai pas envoyé chier aussi sec, même si j'ai pensé que ça ne ferait que rouvrir mes plaies récentes À la place, je lui ai demandé un temps de réflexion. Voilà ce que je lui ai répondu après réflexion :
        Chère Sarah
         
        Bon, pas facile de répondre par un Oui ! ou par un Non ! à ta question, vu que j’ai un peu oscille entre les deux avant de me décider. Je te donne les détails de mon raisonnement pour qu’on se comprenne bien :
         
        Jusqu'à ce matin au réveil : Non !
        Principale raison, la dignité humaine à laquelle je devrais prétendre, vu que je suis un être humain. Sur l’air du tralalala : On présente à Madame une lune de miele toute fumante sur un plateau mais Madame a ses migraines ce soir. « Mettez moi ça à la poubelle Chaarles ». Et puis, quelques jours plus tard : « Chaarles, vous rappelez-vous ce jeune homme que je vous ai demandé de mettre à la benne ? Pourriez-vous aller me le retrouver et me le monter dans ma chambre ». Ma main dans ta gueule oui !
        2) Beaucoup plus pragmatique : Si je te dis Oui !, il y a fort à parier que la veille de te pointer, tu sois reprise d'anémie. J’ai déjà été assez anéanti par la première secousse, j’ai pas envie de provoquer des répliques.
        Je veux pas être un dommage collatéral, une simple conséquence de tes sautes d’humeur.
         
        Ce matin au réveil : Oui !
        Vive la république, t’es libre de faire ce que tu veux, d’aller ou bon te semble. Je vois pas de quel droit je m’opposerais à cette liberté fondamentale. Je crois que ça servirait a rien, mais j’ai pas la science infuse. Si tu te fais forte de tout arranger, de tout recoller d’un coup de baguette

Weitere Kostenlose Bücher