Les cons
Alors que quand je m'éclate, je suis obligé de me forcer à le faire. Les gens heureux n'écrivent rien.
Bon, ça fait deux semaines que je suis rentré de France. C'est le temps qu'il m'a fallu pour boucler le chapitre précédent. Alors on perd pas de temps en racontars inutiles et on remet les mains dans le cambouis :
Aujourd'hui, mon pote Paul Pol (pour « polonais ») m'a appelé pour me demander si je connaissais pas par hasard quelqu'un qui cherche un appart, il a besoin d'un nouveau colloc. Or le QG de la boite en France emploie un mec en alternance et il faut qu'il fasse un stage à l’étranger. Il va venir faire ça ici à Birmingham (le pauvre) et forcement il aura besoin d'un logement. Direct je fais la connexion et je lui en parle, à mon pote Paul Pol. Il m'a rigolé à la gueule. Il s'en fout de mon stagiaire, c'était pour me proposer à moi.
Une fois que j'ai réalisé ça, il s'est passé quelque chose d'intense, que j'adore mais que je ressens pas souvent : Click ! Tout un panel de possibilités s'est déplié d'un coup devant moi ; mon petit cerveau s'est mis à mouliner la poignée dans le coin pour redéfinir son point du vue face au nouvel agencement des données. La solution m'a frappé comme un direct de Rocky Balboa : Je pose mon préavis pour juillet, je sous-loue au stagiaire Mai et Juin et je déménage à l'ambassade de Pologne de 1er Mai. Boum dans ta gueule.
Maintenant, ce que vous ne savez pas, c'est que cet évènement est l’extrémité d'une chaine qui a commencé à mon retour et dont j'ai pas l'intention de voir le bout un jour. Mes amis, je pense qu'après 4 mois de gestation–végétation, Ti Punch va enfin pouvoir arracher le parquet anglais.
J'en ai la tête qui tourne.
Mais commençons par le début de la chaine.
Comme le faisait dire Fournier à Robinson Crusoé, l'oisiveté est mère de tous les vices. Et bordel de merde, y a que la suractivité qui apporte le bonheur. Avoir des plans, voilà la clé du bien être. Travailler sans cesse, mais pour un but. Tel le cultivateur qui travaille sa terre en pensant à la récolte qu'il va fumer, tel le codeur qui passe des heures à écrire des lignes en pensant au virus de ouf qu'il va propager, ou tel (comme dans mon cas) le descendeur qui passe des heure à finir sa planche en pensant aux courbes qu'il va s'envoyer.
Après cette entrée pleine de bonne morale bien de chez nous, j'attaque la viande :
Comme vous vous en rappelez peut être, je viens de ramener ma grande planche de descente en Angleterre. Lors de mon premier déménagement j'avais pas pu la prendre vu ses dimensions. Pour ceux qui connaissent pas, cette planche, je l'ai faite moi même. Avec de la résine, de la fibre de verre, du bouleau de Norvège, du boulot après les cours, du papier de verre et une cale à poncer, de l'huile de coude, une pompe à vide, du speed metal et de la bonne humeur. Jusqu'à maintenant, j'avais pas eu les moyens de l'équiper de trucks et de roues à sa juste valeur, mais maintenant que je bosse 10 heures par jour pour Babylone, je peux me la péter dans les skateshops. Alors, quand j'étais encore chez Thibaut, je suis allé sur www.longboardshop.de où j'ai commandé pas moins de 120 euros de matos et fait expédier tout ça à mon adresse à Birmingham.
À mon retour, un petit paquet tout rutilant m'attendait au centre de tri. Hé hé hé.
J'avais jusqu'au vendredi soir pour avoir une planche descendable. Pourquoi jusqu'au Vendredi soir ? Parce que je partais en trip avec Dédé, l'autre Quebecoise, et qu'elle m'avait laissé entendre qu'elle voulait bien essayer la longboard. Donc il fallait que je puisse partir avec mes deux planches. Et y avait du boulot :
La peinture que j'avais faite au lendemain de la fabrication de ma planche était à chier. L'idée était bonne, mais pas le coup de pinceau. J'avais déjà passé quelques heures en novembre dernier à poncer la couche de vernis et de peinture. Maintenant il fallait tout repeindre à la bombe et revernir. Or il me manquait une bombe de orange. Voilà comment j'ai découpé ma semaine :
- Lundi soir, je récupéré de mon retour.
- Mardi soir je vais chercher mes trucks et roues au centre de tri et je monte les deux sous-ensembles. Je suis aussi passé voir l'epicier qui connait la ville comme sa poche. Il m'a indiqué ou trouver des bombes
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