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Les contrebandiers de l'ombre

Les contrebandiers de l'ombre

Titel: Les contrebandiers de l'ombre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurie McBain
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sur le tapis avec des coquillages.
    — La moisson de la mer, fit la duchesse, allègre.
    Le duc était contrarié. Il fronça les sourcils.
    — Je ne saisis pas... Peut-on m'expliquer ?
    — Conny et moi avons ramassé quelques coquillages sur les plages au moment de la recherche du trésor, intervint Rhea avec un élan juvénile exalté par le souvenir de ces chaudes journées sous les palmiers. Ceux-ci sont le cadeau de Dante. Il faut qu'il vous montre le coffre qu'il a trouvé, plein des magnifiques objets qu'utilisait le gouverneur espagnol avant que son bateau ne coule lors d'une tempête.
    — Je n'aurais pas cru trouver en vous l'âme d'un collectionneur. Je ne pensais pas que vous ayez même le temps, lord Jacobi, marmonna Lucien Dominick.
    — Tout dépend de ce que je collectionne, Votre Grâce.
    Il se passerait beaucoup de temps avant que lord Dominick n'accepte son gendre. Les yeux bruns du duc se posèrent sur le visage de sa fille. Sa grossesse avançait et rien ne devait la déranger pendant cette délicate période. Il se tourna vers Dante Leighton.
    — J'ai souvent remarqué, fit-il lentement, qu'il est préférable de posséder un objet de grande valeur que plusieurs de moindre intérêt. N'êtes-vous pas de mon avis, lord Jacobi ?
    Le duc parlait avec une telle douceur dans le ton que Dante faillit ne pas voir le sous-entendu.
    Le capitaine brava le regard du maître de céans.
    — Je suis ravi, Votre Grâce, de nous voir finalement d'accord sur un point.
    — J'ai une demande à vous faire, à tous les deux, commença la duchesse d'un ton un peu penaud. (Elle jeta un regard furtif vers son mari.) Il serait très important pour moi, si vous étiez d'accord, que vous répétiez vos vœux de mariage dans la petite chapelle, ici. Lucien semble ne pas croire que cela soit nécessaire, mais je pense vraiment que ça serait une très bonne initiative, non seulement parce que je serai présente cette fois-ci, mais parce que...
    enfin...
    Elle bredouillait, trouvant les mots un peu déplaisants.

    — Parce que d'autres gens, moins charitables que vous, pourraient se poser des questions sur la légitimité de l'enfant ? suggéra Dante.
    — C'est horrible ! s'écria Rhea, sa main se portant automatiquement sur son ventre qui s'arrondissait. Nous nous sommes mariés à l'église.
    — Bien que Lucien ne soit pas très loquace actuellement, reprit la duchesse, il sait que j'ai raison. Je suis consciente de ce que les plus vicieux commérages deviennent. Je crois qu'il y en a eu assez qui se sont associés à votre nom. Le fait que vous vous soyez mariés aux Antilles ne fera que rajouter de l'huile sur le feu.
    Sabrina Dominick regarda son mari, qui, elle en était sûre, ne désespérait pas de faire annuler ce mariage, et donc ne voulait prendre aucune part à ce qui rendrait une annulation plus difficile.
    Rhea se tourna vers Dante, qui annonça son accord d'un mouvement du menton avant de déclarer :
    — Nous serons heureux de répéter nos vœux ici, à Camareigh. Rhea était tellement désolée de ne pas vous avoir à son mariage !
    Dante était tout à fait ravi : ces secondes noces désarmeraient virtuellement toute menée que le duc pourrait tramer contre leur union.
    — Je suis vraiment contente. Je sais que le révérend Smalley, qui t'a baptisée, Rhea, était très déçu. Il croyait qu'il pourrait bénir ton mariage. Il en avait le cœur brisé, le pauvre homme, ajouta la duchesse, pleine d'égards pour le vieux chapelain de la famille Dominick. J'ai aussi l'intention de profiter du plus grand bal de la saison pour présenter notre gendre. Je ne veux pas que l'on puisse croire que nous ne sommes pas satisfaits de lui, ou honteux que toi, Rhea, tu attendes un enfant.
    — Ma chère, fit lord Dominick avec un petit sourire narquois, tout ceci doit être fait, si vous pensez que cela puisse aider. Personnellement, j'ai tendance à penser qu'un bal est le plus sûr moyen de répandre les commérages.
    Il n'avait guère le choix quand sa femme prenait une décision. Le duc de Camareigh se leva pour verser un second verre de brandy. Il raisonnait comme Dante. Une fois cette cérémonie publiquement recommencée dans la chapelle ancestrale, qui avait vu parmi tant d'autres se lier son propre mariage, il n'aurait plus d'autre solution que d'accepter le capitaine Leighton au sein de sa famille.

    Chapitre 11

    Les décorations de fête avaient disparu du grand hall, déposées par les servantes

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