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Les dîners de Calpurnia

Les dîners de Calpurnia

Titel: Les dîners de Calpurnia Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Diwo
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ta premiére statue ?
    - Plus tard. Pour l'instant j'étudie le bas-relief. C'est dans ce genre de sculpture narrative que réussissent le mieux les Romains. Dans six mois j'espére décorer mon premier tombeau. Et je compte bien être capable de participer à la sculpture de la colonne.
    - C'est déjà trés bien, ce que fait Petronius, dit Lucinus avec chaleur. Je l'envie, moi qui étudie en ce moment le flux des humeurs avant de me consacrer aux onguents miraculeux dont mon cher pére badigeonne le corps de nos concitoyens !
    - Mais c'est magnifique ! dit Juvénal. Il contribue à donner aux hommes et aux femmes la beauté idéale qui inspirera Petronius ! La salade au service de l'harmonie, c'est virgilien !
    Le satiriste s'aperçut qu'il avait vexé le garçon. Il ajouta :
    - Il ne faut pas m'en vouloir. Tu sais, je ne peux pas résister à un mot, bon ou mauvais. Celui-ci est exécrable
    . ) autant que je vais te faire un aveu : c'est ton pére qui a ~aison. On a plus de chance d'être utile aux autres en les ^ :dant à se soigner ou à se supporter qu'en leur infligeant :e mauvais vers. Il n'est donc pas injuste que les uns
    -eviennent riches et les autres pique-assiette, comme
    -.oi. Sans Calpurnia, je serais mort de faim depuis long-emps !
    Il était tard lorsqu'on pensa à se séparer.
    - Cette soirée agréable, entre nous, me console de échec de l'autre jour, dit Calpurnia. Je suis contente que acinus ait pu constater que l'on ne s'ennuie pas toujours
    -j Vélabre. En attendant, puisque Juvénal ne peut
    - offrir une litiére et les colosses africains qui vont avec, je . ais vous garder ici cette nuit. Le Vélabre n'est pas un , .laitier plus mal famé que les autres mais il vaut mieux
    :re prudent. Juvénal et Lucinus coucheront dans la cambre du jardin. L'ancienne chambre de Terentia était située au bout de
    -ï. maison, à côté des bains et de l'exedm1. Calpurnia avait r-ensé que, s'il n'était pas trop choquant qu'une mére
    - Dlér‚t les relations de son fils avec un garçon, il e˚t été
    -éplacé qu'elle les favoris‚t sous son toit.
    Il était vrai que Petronius se révélait doué pour la
    -culpture. L'année passée à Ostie lui avait appris beau-. Dup de choses. Sa grande connaissance du marbre, qui
    -arprenait tellement son maître, lui permettait entre

    -. jtres de travailler la pierre d'un ciseau léger et d'éliminer d'emblée les risques d'accidents désastreux.
    - quand je pense que j'ai mis des années à apprendre . e que tu fais si naturellement ! lui disait Assandre. Petronius riait et répondait :
    - C'est que, gr‚ce à Polimus, je n'ai pas mis le ciseau avant les mains.
    C'est en polissant le marbre à longueur de journée, en caressant aprés le travail le lacis capri-
    -eux de ses veinules que j'ai appris à le connaître.
    1. Salle de réunion.
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    Assandre lui faisait dégrossir les scénes dessinées sur le marbre ou finir le travail avec la lame aux dents fines et serrées de la ripe. " Pour apprendre à faire le reste, le milieu, il faut d'abord savoir commencer et finir ", disait-il. Et Petronius dégrossissait et ripait tout le jour, jusqu'à ne plus sentir ses muscles fatigués d'avoir étreint l'outil et soulevé le maillet.
    Le soir, Lucinus soignait ses mains meurtries, les baignait dans l'eau tiédie et parfumée avant de les masser à l'aide des crémes de fleurs préparées par l'officine paternelle.
    Lucinus avait obtenu que ses parents lui prêtent un petit logement qu'ils possédaient sur les bords du Tibre. Il l'avait aménagé avec go˚t et, si le confort y était rudi-mentaire comme dans toutes les insulú romaines, la vue sur le fleuve était belle. C'est là que les deux garçons se retrouvaient en fin de journée ou la nuit lorsqu'ils ne dormaient pas dans leur famille. Ce jour-là ils parlaient de l'avenir :
    - As-tu l'intention de te marier ? demanda Petronius.
    - Naturellement. A un certain ‚ge il convient d'avoir une famille, des enfants...
    - Et de rencontrer peut-être le bonheur ! Ma grand-mére a été trés heureuse avec Celer. Un peu moins peut-être avec Rabirius mais c'était tout de même un ménage uni. quant à mes vrais parents, je les ai si peu vus que je ne saurais dire s'ils forment un couple heureux. Je crois qu'il faut chercher la femme et trouver l'amour.
    - Bien dit. Attends, je prends le livre de Plutarque sur l'amour, celui que je t'ai lu un jour au forum. Tu te souviens ?
    - Comment pourrais-je oublier cet

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