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Les fils de la liberté

Les fils de la liberté

Titel: Les fils de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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la noblesse de votre tempérament. Sans parler du fait que vous ne parviendrez jamais à conclure ce maudit accord sans mon aide.
    Jamie poussa un profond soupir.
    — C’est bon, c’est bon. Finissons-en. Que peut-on faire au sujet de cette dot ?
    — Ah !
    Maître Gowan se replongea aussitôt dans ses dossiers.
    — J’ai interrogé la jeune dame concernée sur ses propres souhaits en la matière. En tant que premier contractant, vous pouvez, avec le consentement de l’autre signataire qui, si j’ai bien compris, l’a déjà donné (il toussota dans son poing après cette petite allusion oblique à Laoghaire), modifier les termes du document original. Dans la mesure où, comme je l’ai déjà dit, mademoiselle Joan n’a pas l’intention de se marier, souhaitez-vous annuler la dot, conserver les termes existants ou les modifier ?
    — Je veux que l’argent revienne à Joan, déclara Jamie.
    — De manière inconditionnelle ? J’attire votre attention sur le terme « inconditionnel » qui, en droit, signifie…
    — Vous avez dit avoir interrogé Joan. Que désire-t-elle ?
    Maître Gowan parut satisfait, comme toujours quand il percevait une nouvelle complication.
    — Elle souhaite n’accepter qu’une petite portion de la somme, celle qui lui sera nécessaire pour son entrée au couvent. J’ai cru comprendre qu’une telle donation était coutumière.
    Jamie arqua un sourcil soupçonneux.
    — Vraiment ? Et le reste ?
    — Elle aimerait qu’il soit versé à sa mère, Laoghaire MacKenzie Fraser, mais pas de manière inconditionnelle, si vous comprenez ce que je veux dire. Autrement dit, elle y met certaines conditions.
    Jamie et moi échangeâmes un regard.
    — Quelles conditions ? demanda Jamie.
    Maître Gowan leva une petite main flétrie et fléchit les doigts un à un en énumérant :
    — Premièrement, que l’argent ne soit pas débloqué avant qu’un contrat de mariage en bonne et due forme entre Laoghaire MacKenzie Fraser et Joseph Boswell Murray soit inscrit dans le registre de la paroisse de Broch Mordha et attesté par un prêtre. Deuxièmement, qu’un contrat soit signé, réservant et garantissant le domaine de Balriggan, tous ses biens et produits au seul nom de Laoghaire MacKenzie Fraser jusqu’à sa mort, après quoi ils seront légués conformément auxsouhaits de la susmentionnée Laoghaire MacKenzie Fraser tels qu’elle l’aura stipulé dans un testament. Troisièmement, que l’argent ne soit pas donné de manière inconditionnelle mais confié à un fidéicommissaire et versé en acomptes de vingt livres annuelles aux susmentionnés Laoghaire MacKenzie Fraser et Joseph Boswell Murray. Quatrièmement, que ces versements annuels ne servent qu’à l’entretien et à l’amélioration du domaine de Balriggan. Cinquièmement, que le versement de chaque acompte annuel soit subordonné au reçu d’un livre de comptes détaillant l’utilisation de l’acompte de l’année précédente.
    Il replia son pouce, abaissa son poing puis leva l’index de l’autre main.
    — Sixièmement, et dernier point : que le fidéicommissaire de ces fonds soit M. James Alexander Gordon Fraser Murray, de Lallybroch. Ces conditions vous conviennent-elles, monsieur ?
    — Très bien, dit Jamie en se levant. Vous pouvez mettre tout cela au propre. Et à présent, si personne n’y voit d’objection, je m’en vais boire un petit verre, peut-être même deux.
    Maître Gowan referma son encrier, rassembla ses notes en une liasse bien ordonnée et se leva à son tour, quoique plus lentement.
    — Je vous accompagne, Jamie. Je meurs d’envie d’entendre parler de votre guerre en Amérique. Cela me paraît être une aventure merveilleuse !

42
    En comptant les moutons
    A mesure que le temps passait, Ian dormait de moins en moins. Le besoin de partir, de retrouver Rachel, le consumait au point qu’il avait l’impression d’avoir des charbons ardents dans le creux du ventre. Tante Claire appelait cela des brûlures d’estomac et affirmait que c’était parce qu’il mangeait trop vite. Mais ce n’était pas ça, il pouvait à peine avaler.
    Il passait le plus de temps possible avec son père. Assis dans un coin de son bureau, il le regardait régler les affaires de Lallybroch avec son frère aîné. Il ne comprenait pas comment il lui serait possible de se lever et de partir, laissant son père à jamais derrière lui.
    Pendant la journée, il y avait des choses à faire, des gens

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