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Les "Larmes" De Marie-Antoinette

Les "Larmes" De Marie-Antoinette

Titel: Les "Larmes" De Marie-Antoinette Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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sortie fut saluée d’exclamations indignées mais Adalbert ne s’en tint pas là :
    — Un instant ! Je pourrais peut-être vous donner quelques informations supplémentaires. Savez-vous seulement que le marquis des Aubiers a été assassiné ? Sa nièce a refusé de porter plainte parce qu’elle a hâte de toucher son héritage mais le fait demeure : on l’a tué.
    — D’où le prenez-vous ?
    — Dans son escalier où quelqu’un avait tendu un fil. Demandez aux brancardiers de l’hôpital : il y en a un qui s’est cassé la figure dessus et qui, bien sûr, n’était pas content !
    — Et pourquoi aurait-on fait ça ?
    — Pour l’empêcher de parler. Il avait invité M me  de Sommières ici présente à prendre le thé afin de la convaincre de ne pas laisser M lle  du Plan-Crépin fréquenter la bande du professeur Ponant-Saint-Germain qu’il jugeait dangereuse…
    — Il délirait. Ce sont de braves gens, âgés d’ailleurs, qui se réunissent dans un coin ou un autre du château ou du parc, pour célébrer le culte de Marie-Antoinette en se donnant des airs de conspirateurs !
    — Il n’y a pas que des vieux ! Il y a aussi des jeunes singulièrement musclés et chargés de faire régner l’ordre. Demandez à M lle  du Plan-Crépin, elle a des lumières là-dessus ! Mais ce n’est pas tout : je désire poser devant vous une question à lord Crawford ?
    — À moi ?… Ma conduite serait-elle sujette à caution ?
    — C’est ce que nous allons voir ! L’autre soir, au Hameau et chez lady Mendl, votre épouse portait un admirable collier de diamants dont elle ne cachait pas qu’il avait appartenu à la Reine ?
    — En effet, mais…
    — Est-ce le seul joyau de cette provenance que vous possédiez ?
    — Je ne vois pas pourquoi vous me posez cette question mais la réponse est oui. Pour le moment présent du moins…
    — Ce qui veut dire que vous en possédiez un autre. Lequel ?
    Le lourd visage de l’Écossais s’assombrit d’un seul coup :
    — L’une des deux fameuses larmes de diamants…
    — Tiens donc !…
    — Elle m’a été volée il y a un peu plus d’un an en Écosse, dans mon château familial près d’Inverary. En même temps d’ailleurs qu’une miniature sur ivoire sur laquelle la Reine, en grand habit, porte les deux boucles d’oreilles. Une miniature à laquelle je tenais énormément ! ajouta-t-il d’une voix émue. Qui n’attendrit pas Adalbert.
    — De là à penser que vous avez fait copier la larme pour la présenter à l’exposition sous le nom de M lle  Autié…
    — Moi ? Pendant que vous y êtes, accusez-moi d’avoir fait massacrer tous ces pauvres gens ? Vous m’insultez, monsieur, et je n’ai jamais permis à quiconque…
    — Vous voulez qu’on se batte en duel ? Vous ne trouvez pas qu’il a déjà coulé assez de sang ? D’autant que vous ignorez peut-être que le joyau… et un autre un nœud de corsage en diamants et émeraudes…
    Les yeux de l’Écossais s’ouvrirent démesurément :
    — Jamais acheté !… Jamais vu non plus ! Il appartenait à la Reine ?
    — Si vous ne le savez pas ce n’est pas moi qui pourrai vous le dire. En revanche, j’affirme que ces bijoux sont chez vous…
    — Vous en avez menti ! Je sais ce que je possède ! Nom de Dieu !
    — Si on se calmait ? trancha la voix sèche de Lemercier. Vous maintenez votre accusation ? fit-il à l’adresse d’Adalbert.
    — Plutôt trois fois qu’une !
    — C’est insensé ! écuma l’Écossais.
    — J’ai dit : du calme ! Il y a un moyen fort simple de savoir qui dit la vérité et qui ment. Avec votre permission, lord Crawford, nous allons nous rendre chez vous sur l’heure. Avec, comme il se doit, votre accusateur qui devra nous montrer ce qu’il avance. Mesdames, messieurs, vous aurez l’obligeance de m’excuser mais je n’ai plus de temps à vous accorder. J’ai, ainsi que vous pouvez le constater, plus urgent à faire !
    Olivier de Malden qui avait amené les deux dames, les ramena cependant que Lemercier, Crawford et Vidal-Pellicorne s’embarquaient dans la voiture de police. Le chauffeur de l’Écossais les suivit avec la Rolls…
    Arrivés à destination, Crawford demanda que l’on avertisse sa femme mais le maître d’hôtel répondit que « Milady » était partie pour Paris avec la « petite voiture » qu’elle aimait conduire elle-même.
    — Ce n’est pas plus mal, commenta

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