Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les "Larmes" De Marie-Antoinette

Les "Larmes" De Marie-Antoinette

Titel: Les "Larmes" De Marie-Antoinette Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
Vom Netzwerk:
quitter l’hôtel quand Michel Berthier les arrêta :
    — J’espère ne pas vous importuner, messieurs, mais j’aimerais vous dire un mot…
    — On vous en accorde deux, grogna Adalbert qui avait pris la presse en grippe depuis l’aventure de « la Régente ». Dites « bonjour » et immédiatement après « au revoir ». Ce sera parfait !
    — Allons, monsieur Vidal-Pellicorne, sourit le journaliste. Ne vous faites pas plus méchant que vous n’êtes ! Vous savez bien qu’il y a chez nous des gens de bonne compagnie !
    — Sont rares !
    — C’est justement l’exception qui confirme la règle, coupa Aldo. Que puis-je pour vous, monsieur Berthier ?
    — M’aider à comprendre ce qu’il se passe… si toutefois il se passe quelque chose.
    — Trois morts en quatre jours, cela ne vous suffit pas ?
    — C’est même trop si l’on considère le… l’immobilisme ambiant. L’exposition se poursuit comme si de rien n’était et avec un succès qui semble grandir avec le nombre des victimes. Si c’est un genre de publicité, elle n’est pas de très bon goût ! Pourquoi ne fermez-vous pas ? Le Comité…
    — … dont je ne fais pas partie ! Je ne suis qu’exposant. Quant aux décisions à prendre elles ne regardent que la police. Allez voir le commissaire Lemercier !
    — Pour qu’il me jette dehors ? C’est le plus mauvais coucheur que j’aie jamais connu… et Dieu sait si ma liste est longue ! C’est pourquoi je viens vous voir. Que fait-on en ce moment ?
    — Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ? s’énerva Adalbert. On recherche le meurtrier !
    — Les meurtriers, rectifia Morosini. Tenez, voilà au moins une information neuve : d’après le laboratoire de la police, chacun des crimes a été commis par une main différente !
    — Ah !… C’est déjà ça ! Et savez-vous si la police a une piste ?
    — Allez le lui demander ! Moi j’écoute ce que l’on me dit et je fais ce que l’on me demande…
    — Lemercier vous a « demandé » de séjourner au Trianon Palace pour vous garder sous la main ? J’ai entendu dire qu’il vous soupçonnait ?
    — Pour quelqu’un qui ne sait rien vous entendez dire trop de choses, protesta Adalbert. Il est normal que le prince Morosini veuille veiller en personne sur les joyaux qu’il a prêtés. En outre, nous sommes ici pour notre plaisir. C’est sublime, Versailles et, en ce qui me concerne, je ne me lasserai jamais de contempler son palais unique au monde…
    — Même quand il pleut ? fit Berthier goguenard.
    — Surtout quand il pleut ! On n’est pas envahi par les touristes. Il n’y a que les journalistes pour accabler les honnêtes gens !
    — Et vous allez de ce pas… contempler ?
    — Cela pourrait se faire, fit Aldo moqueur, mais il se trouve que nous allons bêtement faire un poker chez des amis !
    Le journaliste réagit comme un cheval de bataille qui entend la trompette :
    — Un poker ? J’adore !… Vous ne voulez pas m’emmener ? On s’ennuie à périr dans votre ville sublime !
    — Ne me dites qu’avec tous ces messieurs de la presse qui hantent ces lieux vous n’arriverez pas à réunir quelques amateurs ?
    — Oh, ce n’est pas ça qui manque ! Ce sont les mises de fond qui ne montent pas très haut. Alors, évidemment…
    — Vous pensez que nous autres on serait plus intéressants à plumer ? dit Adalbert en riant. Dans ce cas vous vous trompez ! En ce qui me concerne du moins : je suis fauché !
    — Et vous vous imaginez que je vais vous croire ? Amusez-vous bien quand même !
    En sortant de l’hôtel, ils virent le colonel Karloff qui attendait le client dans son taxi. Aldo s’apprêtait à lui faire un signe indiquant que l’on n’avait pas besoin de lui mais Adalbert le prit par le bras :
    — Viens ! On va le prendre…
    — Mais c’est à côté !
    — Justement c’est trop près !…
    — Mon cher colonel, ajouta-t-il une fois embarqué, nous allons rue de la Paroisse mais, auparavant, nous aimerions faire un tour en ville ou autour du parc. À votre idée…
    — Vu ! répondit sobrement Karloff.
    Vingt minutes plus tard, il les arrêtait devant l’élégant domicile du diplomate.
    — Je vous attends ? proposa-t-il.
    — Pourquoi pas ? proposa Aldo. Mais ça risque d’être long.
    En deux mots, il traça les grandes lignes de l’expédition pour laquelle ils étaient volontaires.
    — Sûr que je peux vous

Weitere Kostenlose Bücher