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Les "Larmes" De Marie-Antoinette

Les "Larmes" De Marie-Antoinette

Titel: Les "Larmes" De Marie-Antoinette Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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l’on s’assit dans le plus grand silence durant quelques secondes, après quoi, usant du privilège de l’âge et du fait qu’il connaissait Lemercier, le général ouvrit le feu :
    — Si vous nous disiez ce que vous attendez de nous, commissaire ? Je vous rappelle que le troisième jour est entamé…
    — Penseriez-vous par hasard que je l’aie oublié, mon général ? Ce que j’attends de vous, c’est une suggestion pour sortir de ce piège.
    — Pourquoi nous ? protesta Malden. J’ai toujours cru que les affaires criminelles recevaient leur solution de la police ?
    — Encore faut-il que la police dispose des éléments nécessaires. Or ces éléments sont entre vos mains puisque vous êtes les auteurs de cette exposition, source de tous nos maux…
    — Mais d’abord, coupa Morosini, notre homme vous a-t-il fait savoir où et comment nous pourrions lui remettre la véritable « larme » en admettant que nous l’ayons.
    — Je ne le sais pas encore. On doit m’en avertir « en temps voulu ». Très certainement au dernier moment, afin de rendre impossible ou au moins très difficile l’installation d’un dispositif policier de quelque importance… N’importe comment, je vous rappelle que nous n’avons pas l’objet… Alors ?
    — Nous pourrions faire comme si nous l’avions ? L’idée n’est pas de moi mais de M lle  du Plan-Crépin et je suis son modeste porte-parole. Elle pense que vous pourriez bricoler un joli paquet du faux bijou que l’on a renvoyé et accepter le rendez-vous que l’on vous donnera… Il est probable que l’on ajoutera « Pas de police ! » mais nous pourrions en faire office, tous ici présents, et un vrai détachement serait alors tenu en réserve à proximité. En résumé, ma cousine pense que de cette façon nous aurions au moins une chance d’avoir un contact direct avec ce misérable ou quelqu’un de ses acolytes en admettant qu’il en ait.
    — Il en a ! Le laboratoire m’a fait savoir que nous ne nous trouvons pas en face d’un seul assassin mais de trois…
    — Que voulez-vous dire ? demanda Crawford.
    — C’est pourtant facile à comprendre, ricana le commissaire. Ce n’est pas la même main qui a frappé Tison, Hanel et Harel ni écrit les billets en majuscules. Quant aux inscriptions des masques, elles ont dû être préparées d’avance car le texte de fond est identique partout mais pas les rajouts comme « Désolé, c’est une erreur ! »… Vous voyez que les choses se compliquent…
    — En effet ! convint Malden. Cependant l’idée de M lle  du Plan-Crépin ne me paraît pas si mauvaise. En ce qui me concerne je suis disposé à jouer les flics… pardon, je veux dire les « agents de police » sous votre direction. J’ai même une bicyclette à votre disposition au cas où il faudrait se lancer dans une poursuite…
    — Je ne sais pas ce que je donnerais sur un vélo, fit le général en riant, mais il n’est jamais trop tard pour apprendre. Et vous, professeur ?
    — Moi ? Je n’ai jamais f… mis les pieds sur un de ces engins. Le tramway et le train me paraissent des moyens de locomotion parfaitement satisfaisants mais si vous aviez un tandem ou un tricycle ?
    — Pourquoi pas une trottinette ? marmotta Aldo. Ces gens doivent avoir des voitures. N’importe comment, c’est à vous de voir, commissaire, mais je me déclare comme ces messieurs à votre disposition…
    — Au fond, pourquoi pas ? soupira Lemercier après un moment de réflexion. Je n’ai rien d’autre sous la main et même si ce n’est pas très légal c’est une chance à courir. La seule qui soit en vue pour l’instant. Aussi, j’accepte votre proposition mais il n’est pas question que vous restiez ici jusqu’à ce que me parvienne le message. La difficulté est là : comment vous réunir rapidement ?
    — Oh, c’est facile, fit Olivier de Malden. J’habite à deux pas et si ces messieurs veulent bien accepter… un bridge ou un poker, nous attendrons ensemble votre coup de téléphone et vos instructions…
    On se sépara là-dessus, chacun rentrant chez soi afin d’y revêtir des tenues plus conformes à une expédition nocturne mais on devait se retrouver à quatre heures chez Malden. Vu son âge, seul le professeur ne participerait pas.
    Crawford, lui, n’avait pas ouvert la bouche. Aldo s’en inquiéta :
    — Vous n’avez rien dit, sir Quentin ! Vous n’êtes pas d’accord ?
    L’Écossais

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