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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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près.
    Nous continuâmes à progresser et, soudain dans une clairière, nous apparurent les terribles lance-roquettes M13 que l’on nommait Katuscha.
    Les, quatre camions Otto Diesel étaient un peu à l’écart, garés sur un chemin de forêt.
    – Ils doivent se sentir foutrement sûrs pour n’avoir même pas garde les voitures, murmura Stege.
    – Chut, dit Alte dans un souffle.
    – Nous nous déployons en Silence. Bauer s’approche des voitures et colle rapidement sous les moteurs une charge de dynamite prête à sauter. Les artilleurs russes, de leur côté, étaient en train de recharger les douze tuyaux de chaque canon, ce qui demande un quart d’heure par lance-roquettes et requiert une grande habitude. Alte distribua l’ouvrage : Il s’agissait de liquider d’un seul coup les quatre groupes de servants.
    A l’instant précis où nous allions bondir, quelqu’un ouvrit une porte d’abri et un rai de lumière filtra sur la neige entre les arbres. Un ordre incompréhensible parvint jusqu’à nous, puis la porte se referma.
    – Porta et Petit-Frère s’occupent de l’abri, souffla Alte, mais ne tirez surtout pas ou nous sommes perdus. Ça mettrait tout le secteur en mouvement.
    Chacun se redresse, saisit son couteau ou sa pelle… un élan électrique nous projette comme un seul homme. Quelques artilleurs essaient de faire front, mais la neige se rougit de leur sang ; le tout a duré quelques secondes et pas un coup de feu n’a-été tiré.
    Nous nous assîmes en nage. De nous tous, Möller paraissait le plus secoué ; Il se balançait d’avant en arrière en murmurant quelque chose où nous distinguâmes les mots « Dieu » et « Jésus ». Porta lui jeta un mauvais regard.
    – Qu’est-ce que tu marmonnes, frère ?
    Möller sursauta et regarda, effaré, autour de lui en bégayant :
    – Je priais Celui qui nous commande à tous.
    – Hum ! Ça peut servir. Demande-lui donc de faire terminer la guerre !
    – Ne te moque pas de la seule chose qui nous reste, dit Möller dont la colère montait. Tu te permets tout, mais il y a des limites et si tu les dépasses, tu auras affaire à moi.
    Porta se leva et fit front : – Écoute, saint homme, fais attention, ou bien cette promenade en forêt nous coûtera une perte supplémentaire.
    Alte intervint et dit de son ton paisible qui nous ramenait toujours à la raison : – Porta, laisse notre saint tranquille, il ne te fait Rien. – Porta secoua la tête et cracha son mégot au-dessus de la tête de Möller.
    – Ça va bien, saint homme, à cause d’Alte ! Mais je te conseille de ne pas trop approcher Joseph Porta. Et ne mêle pas ton Dieu à tout ça !
    Nous approchions des premières lignes Russes. Au moment de les aborder, nous tombâmes sur le cadavre d’un sous-officier allemand horriblement torturé : Il avait les deux mains coupées, les deux yeux énucléés et un morceau de barbelé enfoncé dans le rectum.
    – Les monstres ! Cria le légionnaire. C’est pire que les Kabyles du Rif, et ce n’est pas peu dire !
    L’idée que nous pouvions tomber entre les mains des Russes derrière leurs propres lignes glaça le sang de nos veines. Nous nous couchâmes dans les buissons, pendant que Porta et le légionnaire partaient en reconnaissance. Une demi-heure s’écoula, puis ils réapparurent, munis de renseignements précieux : tout serait un jeu d’enfant.
    Un dessin dans la neige appuya leurs commentaires.
    – Ici, à gauche, en arrivant à la tranchée, se trouve un abri de compagnie. : Là-dedans, Il y a au moins trois officiers à prendre vivants et cent mètres plus loin, après un tournant brusque, un autre abri pour le central téléphonique. Sauf erreur, Il devrait s’y trouver un commissaire,
    – Il vaudrait mieux en être sûr, dit Alte.
    – Tu en as de bonnes ! éclata Porta, j’aurais peut-être dû le leur demander le chapeau à la main ?
    Quelques mots pacifiques d’Alte le calmèrent et nous repartîmes, coiffés de bonnets de fourrure pris aux artilleurs morts. La neige Crissait à chaque pas ; on entendit un léger râle, celui d’une sentinelle que Petit-Frère venait d’étrangler au moyen d’un fil de fer très fin. Et tout à coup, tout commença. Un fusil-mitrailleur cracha à côté de nous et trois des nôtres tombèrent, tués net. Alte jeta une mine contre les premières Silhouettes visibles, les grenades se mirent à voler, et, au milieu des explosions nous

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