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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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lui. 
    – J’ai traversé pire, vous savez. 
    Il lui saisit le menton et leva son visage vers lui : 
    – Mais vous avez été folle de vous mettre ainsi en danger. Qu’est-ce qui vous a pris ? 
    – Je n’allais quand même pas rester assise sans rien faire ! 
    Il éclata de rire. 
    – Edwin n’a pas eu ce scrupule ! 
    Des hurlements et un fracas de verre brisé retentirent au loin. 
    – Vous ne devriez pas rester dans la rue, dit Jack en la relâchant. 
    Elle prit sa main. 
    – Alors entrez avec moi. Vous n’allez pas vous risquer seul dans ces rues sombres. 
    Jack secoua la tête. Ce soir, il avait enfin exorcisé les fantômes de Badajoz. 
    – Je n’ai plus peur, c’est fini. 
    Elle le tira par les basques, mutine. 
    – Venez tout de même ! 
    Il la suivit à l’intérieur et gravit derrière elle l’escalier qui menait à son appartement. Parvenue dans sa chambre, elle se débarrassa de son châle et alluma les bougies. Puis elle l’aida à ôter sa veste. 
    – Ils l’ont déchirée ! constata-t–elle en passant les doigts dans une couture béante. 
    – C’est sans importance. 
    Que lui faisaient ses vêtements, quand il brûlait de la tenir dans ses bras ? 
    Elle le prit par la main et le conduisit vers le lit. 
    – Laissez-moi voir s’ils ne vous ont pas blessé, dit-elle en défaisant ses boutons. 
    Il sentit une douleur lorsqu’elle retira son gilet. Elle lui enleva alors sa chemise en la faisant glisser par-dessus sa tête et poussa une exclamation d’effroi. 
    – Oh, Jack ! 
    Il baissa les yeux vers son torse, constellé d’ecchymoses rouges. Elles vireraient au bleu et au pourpre d’ici le lendemain, il le savait d’expérience. Ariana en toucha une et il ne put retenir une grimace. 
    – C’est un peu sensible, s’excusa-t–il, ce qui était un euphémisme. 
    En réalité, elles lui faisaient un mal de tous les diables ! 
    – Mais je ne crois pas qu’il y ait de côte cassée. 
    – Que puis-je faire pour vous ? s’enquit-elle avec inquiétude. 
    Il lui saisit la main au vol et la porta à ses lèvres. 
    – Avez-vous du brandy ? 
    – Excellente idée ! 
    Elle alla fouiller dans un buffet et revint une minute plus tard avec une bouteille et deux verres. Puis elle monta sur le lit et versa une rasade à Jack. 
    Le puissant cordial fut vraiment le bienvenu. Jack observa Ariana en silence, tandis qu’ils sirotaient tous deux leur brandy. Elle surprit son regard, mais ne détourna pas les yeux. 
    – Jack, je suis si désolée… 
    Il cilla, surpris. 
    – Désolée pour quoi ? 
    Elle se passa une main sur le front. 
    – Pour toute la peine que je vous ai causée, à vous et à votre famille. Je n’ai pas cessé de vous rendre les choses pires à chaque instant. 
    Il reposa son verre et l’attira contre sa poitrine, où elle se blottit volontiers. 
    – C’est la faute de Tranville, dit-il. Ce soir, c’est encore lui qui vous a mise en danger en ignorant les avertissements d’Ullman. 
    Elle soupira, la tête nichée contre son torse. 
    – Je le méprise. Jamais je ne l’épouserai. Mais comment l’empêcher de vous précipiter dans la misère ? Il a même menacé de vous faire envoyer aux Indes Orientales. 
    Les muscles de Jack se contractèrent sous ses doigts. 
    – C’est donc ce chantage qu’il a exercé sur vous ? 
    Elle opina. Jack se rembrunit. Tout de même, sa mère avait une part de responsabilité dans tout cela. Il aurait depuis longtemps écarté Tranville de leur vie, si elle ne lui avait pas extorqué cette absurde promesse. 
    Une promesse qu’il était grand temps de renier. 
    Il retira les épingles du chignon d’Ariana, dont il peigna les longues mèches avec les doigts. Elle eut un soupir extatique. 
    – Nous allons nous en sortir, Jack. Je trouverai un moyen, je vous le jure. Déjà votre sœur… 
    Elle s’arrêta brusquement. 
    Il se plaça devant elle pour la regarder en face. 
    – Que vouliez-vous dire à propos de ma sœur ? 
    – Oh, rien… 
    – Je veux savoir, insista-t–il d’une voix ferme. 
    Elle s’appuya contre lui. 
    – Eh bien, j’ai trouvé un moyen de l’aider. Si du moins elle fait le choix que j’espère. 
    Elle lui montra son poignet nu. 
    – Tranville croit que ce sont les émeutiers qui me l’ont arraché. Mais je l’ai donné à Nancy. 
    Il éclata de rire et la serra contre lui. En un clin d’œil,

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