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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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m’a assuré qu’il ne se passerait rien, mais je n’en suis pas si sûr. 
    Le coupé du général avait pris les devants, avec Ariana à l’intérieur. 
    Ils traversèrent Princess Street et prirent la direction de Piccadilly. Jack continuait à surveiller les alentours. Des groupes d’hommes se rassemblaient ici et là. Il se redressa sur son siège. De toute évidence, l’informateur d’Ullman ne s’était pas trompé. 
    – Du grabuge se prépare, annonça-t–il. 
    Ullman porta les mains à sa poitrine. 
    – Ah, mon Dieu ! 
    L’attelage continua vers Mayfair, où les rassemblements se firent de plus en plus denses. Jack porta la main à son front. Les hurlements et les canons de Badajoz grondaient dans sa tête, mêlés au brouhaha réel de la foule. 
    Nancy semblait nerveuse. 
    – Sommes-nous en sécurité, Jack ? 
    Il se tourna vers elle pour la rassurer. 
    – Je vous protégerai toutes deux, n’aie pas peur. 
    Le cocher tira tout à coup sur les rênes. Jack fit glisser la vitre pour lui parler. 
    – Que se passe-t–il ? 
    – Ils sont en train d’attaquer l’attelage devant nous, monsieur. Je n’ose pas continuer ! 
    Jack ouvrit la portière et se pencha au-dehors. Plusieurs individus entouraient la voiture de Tranville. 
    Il se débarrassa vivement de son chapeau et de sa cape. 
    – Conduisez-les à la maison, ordonna-t–il au cocher. 
    Puis il sauta à terre. 
    – Jack ! cria sa mère. Reviens ! 
    Il ignora sa prière et donna ses instructions au cocher. 
    – Adam Street, vous avez bien compris ? Ne vous arrêtez sous aucun prétexte. 
    – Bien, monsieur. 
    L’homme fit tourner les chevaux et engagea l’attelage dans une petite rue qui les ramènerait tous vers Piccadilly, loin des émeutiers. 
    Jack courut vers la voiture de Tranville. Une douzaine d’hommes avaient encerclé le coupé et le faisaient basculer d’avant en arrière. Le cocher tentait de les repousser de son fouet tout en maintenant tant bien que mal les chevaux. 
    – A bas la loi ! Il nous faut du pain ! 
    Soudain, Jack cessa d’entendre ces cris. Il eut l’impression d’être violemment écarté et se retrouva plaqué contre la grille d’une maison de maître. Le sang bourdonna dans ses tempes. Il n’était plus à Mayfair, mais dans la citadelle de Badajoz. Les hommes qui vociféraient dans la rue étaient des soldats en uniforme rouge. 
    – Ce n’est pas Badajoz ! cria-t–il en se plaquant les mains sur les oreilles. 
    Tout à coup, il entendit Ariana hurler. 
    – Arrêtez ! Laissez-nous passer ! 
    Au son de sa voix, Jack se redressa d’un bond. Il se rua vers les assaillants en lançant son fameux cri de guerre celte, qui avait autrefois mis plus d’un Français en fuite. 
    Une partie des émeutiers prirent la poudre d’escampette, mais l’un d’entre eux fit volte-face et balança sa massue à la tête de Jack. Le jeune homme se baissa promptement et le projectile alla heurter l’attelage avec un bruit sourd. 
    Jack saisit le poignet de l’homme et le tordit, l’obligeant à lâcher son arme. Mais déjà un second individu l’immobilisait par-derrière, tandis que le premier se jetait derechef sur lui pour lui marteler la poitrine de ses poings. Jack se tordit en tous sens pour se libérer. S’il réussit à décoiffer l’homme de sa casquette, il ne put faire grand-chose pour éviter ses coups droits. 
    – Jack ! cria Ariana, dont la tête apparut à la portière. 
    – Ôtez-vous de là, bon sang ! 
    Au lieu d’obtempérer, elle se pencha en avant et saisit l’agresseur de Jack par les cheveux. L’homme essaya de se dégager et faillit la faire basculer hors de la voiture. 
    – Tranville, retenez-la ! hurla Jack. 
    Par la fenêtre ouverte, il voyait le général lutter contre un groupe qui attaquait l’attelage par le côté opposé. Tranville saisit enfin Ariana et la tira en arrière. Elle avait encore la main crispée dans les cheveux de son adversaire, qui perdit l’équilibre. Jack en profita pour se jeter sur son second assaillant et l’envoya rouler à terre d’un direct à la mâchoire. Un troisième individu se précipita à l’assaut, tandis que le premier se relevait après avoir récupéré sa massue. Jack s’occupa de celui-ci d’abord et lui arracha son arme. 
    – Allez, les gars, il faut nous débarrasser de lui ! cria l’un des hommes. 
    Ceux qui n’avaient pas fui se regroupèrent.

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