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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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cheveux, qu’il repoussa derrière son oreille. 
    – Il doit y avoir une autre explication. Essayons de la découvrir ! 
    Elle eut l’impression qu’on lui ôtait un énorme poids des épaules. 
    – Vous allez m’aider ? 
    Il la gratifia d’un sourire. 
    – Bien entendu ! 
    – Hum, dites-moi, Michael, que faites-vous à 14 heures ? 
    ***
    Nancy et Michael frappèrent à la porte de l’atelier un peu avant l’heure du rendez-vous. Jack était encore en manches de chemise quand il leur ouvrit. 
    – J’espère que cela ne te dérange pas si j’ai amené Michael, s’excusa Nancy. 
    Elle franchit le seuil et ôta son manteau tandis que Jack serrait la main de son ami. 
    – Non, bien sûr. Pas de cours aujourd’hui, Mick ? 
    Michael posa le panier près de la porte. 
    – Je suis en vacances. C’est ainsi que j’ai pu conduire votre sœur au marché. 
    – Nous avons apporté des biscuits pour le thé, annonça Nancy, qui sortit une boîte en métal du panier et la tendit à son frère. Est-ce que je mets la bouilloire en route ? 
    Jack ne parut pas très enthousiaste. 
    – Oh ! Vous restez pour le thé ? 
    Nancy avait comploté la chose avec Michael. Prendre le thé avec miss Blane lui permettrait d’avoir plus de temps pour l’observer et juger de ses intentions. 
    – Oui. Nous pourrons mieux bavarder, dit-elle en se dirigeant vers la cuisine. 
    Jack lui emboîta le pas. 
    – Tu m’avais dit que tu voulais seulement rencontrer miss Blane ! 
    Elle lui dédia un sourire enjôleur. 
    – Voyons, ce serait discourtois de ne pas parler un peu avec elle ! 
    Michael se hâta de les rejoindre. 
    – Mon père vous envoie son affectueux souvenir à tous les deux. J’ai reçu une lettre de lui hier matin. 
    La diversion tombait à point et Nancy le remercia d’une œillade. 
    – Il va bien ? s’enquit Jack. 
    – Oh, oui, en pleine forme, assura Michael. 
    Il désigna une toile déployée sur le sol dans un châssis de bois. 
    – Avez-vous besoin d’aide pour cela ? J’ai l’habitude, avec mon père. 
    – Non, merci, j’ai fini. Il ne me reste plus qu’à nettoyer. 
    Jack alla chercher un balai et ôta les débris de tissu et de bois qui jonchaient le parquet. 
    Michael lui ôta la pelle à poussière des mains. 
    – Je m’en occupe. Y a-t–il une poubelle dehors ? 
    – Derrière la porte de la cuisine. 
    Jack redressa le châssis et l’appuya contre le mur. Michael quant à lui gagna la porte avec la pelle. Il frôla Nancy au passage. 
    – Est-ce que nous nous en tirons bien ? fit-il à voix basse. 
    – C’est parfait jusqu’à présent. 
    Elle passa la tête entre les deux pans du rideau. 
    – Je ne trouve que trois tasses ! 
    – Regarde derrière les pots de pigment, repartit Jack. 
    La jeune fille fouilla dans le buffet et dénicha un autre mug, qu’elle posa sur le plateau. 
    – Miss Blane ne va pas tarder, je suppose ? Je peux déjà verser l’eau chaude. 
    – Hier, elle était à l’heure, marmonna Jack. 
    Il semblait grognon. Nancy refusa de se laisser démonter. 
    – Excuse-moi, je dois finir de m’habiller. 
    Il disparut dans sa chambre, et Michael rentra au même instant. 
    – Alors ? Nous restons pour le thé ? 
    Nancy eut un sourire de triomphe. 
    – Mais oui, ça a marché ! 
    Elle apporta le plateau dans l’atelier. 
    – Aidez-moi à arranger les meubles, voulez-vous ? 
    Ils placèrent quatre chaises autour de la table à thé, aménageant ainsi un petit coin intime. Nancy disposa les fleurs que lui avait achetées Michael dans un vase, qu’elle plaça sur la table. 
    – Je les reprendrai plus tard. Merci de votre aide, Michael. Nous allons avoir un peu de temps pour la jauger. 
    Jack émergea de sa chambre en boutonnant sa veste. 
    – Vous ne pouvez pas rester longtemps, Nancy. J’ai du pain sur la planche. 
    Trois légers coups retentirent à la porte et Nancy sentit son cœur bondir dans sa poitrine. 
    – J’y vais ! 
    Elle se précipita pour ouvrir, sans laisser à son frère le temps d’esquisser un geste. Mais la première personne qu’elle découvrit fut lord Tranville, qui se tenait sur le seuil avec miss Blane à son bras. 
    Nancy déglutit, la gorge nouée. La présence de Tranville semblait confirmer ses pires craintes. 
    – Milord… 
    – Nancy, ma chère ! 
    Il la gratifia d’un baiser sur la joue et s’écarta pour

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