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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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laisser entrer miss Blane. La jeune actrice regarda Nancy et un sourire éclaira son visage. 
    – Vous êtes… 
    – La sœur de Jack, intervint Tranville. 
    Ariana l’ignora. Son attention était concentrée sur Nancy. 
    – Oh, mais je vous avais reconnue ! J’ai vu votre portrait à l’exposition. 
    Elle lui tendit la main. 
    – Je suis Ariana Blane. 
    Elle se rappelait le portrait ? Nancy se sentit flattée malgré elle. Elle plongea dans une courtoise révérence. 
    – Et moi je suis Nancy Vernon. 
    – Je suis si heureuse de faire votre connaissance… 
    Jack s’avança et présenta Michael. 
    – Lord Tranville, miss Blane, voici notre ami M. Harper. 
    Michael s’inclina. 
    – Très honoré… 
    – Quelle joie de vous rencontrer, dit Ariana avec conviction. Je crois vous avoir aperçus tous les deux dans la rue hier après-midi. N’est-ce pas une étrange coïncidence ? Oh, je vois que vous avez préparé du thé ! ajouta-t–elle avec un sourire. 
    Et se tournant vers Jack : 
    – Vous n’auriez pas dû vous donner cette peine. 
    – Je n’ai aucun mérite. C’est ma sœur qui a tout fait. 
    Lord Tranville se rua vers le meilleur siège et l’avança pour miss Blane. 
    – Je ne peux pas rester longtemps, prévint-il en s’asseyant près d’elle. 
    Michael alla chercher une cinquième tasse et une chaise. Les convives s’installèrent, et Nancy se mit en devoir de servir le thé. Comme il était à prévoir, la conversation roula d’abord sur la pluie et le beau temps. Tous espéraient des températures plus clémentes en février. Puis Ariana se tourna vers Nancy. 
    – Laissez-moi vous dire combien je suis heureuse d’avoir pu admirer cet exquis portrait de vous. J’ai été vraiment impressionnée, vous savez. 
    – C’est une très jolie fille, commenta Tranville, parlant de Nancy comme si elle n’avait pas été assise en face de lui. Sa beauté lui ouvre d’excellentes perspectives de mariage, j’ose l’espérer. 
    Nancy baissa la tête, embarrassée. Jack foudroya l’impudent du regard. 
    – Cela regarde sa famille, monsieur. 
    Tranville eut un sourire débonnaire. 
    – Jack, mon garçon, vous savez bien que tout ce qui concerne votre famille me concerne. Soyez assuré que je ferai mon possible pour trouver un époux à votre sœur. Ma position me donne un avantage. Je connais les gens qui tiennent le haut du pavé. Et je suis sûr que j’en découvrirai plus d’un qui la trouvera parfaitement acceptable. 
    Les joues de Nancy s’empourprèrent, et miss Blane émit un petit rire. 
    – Vous plaisantez, je suppose. Il est évident que miss Vernon n’a besoin de personne pour attirer les prétendants. 
    Tranville lui jeta un regard condescendant. 
    – Elle ne manque pas d’attraits, c’est certain. Cela rendra ma tâche plus facile. 
    Jack parut sur le point d’exploser. 
    – Ce n’est pas votre affaire, monsieur. 
    Même Michael semblait furieux. 
    – Cessez de dire des sottises, Tranville, s’interposa miss Blane d’une voix enjouée. Votre plaisanterie est tombée à plat. Passons à autre chose, voulez-vous ? 
    Tranville voulut répliquer, mais elle s’était déjà tournée vers Nancy. 
    – Dites-moi, miss Vernon, avez-vous vu les dernières étoffes à la mode ? Il semblerait que la tendance soit aux traînes ornées de dentelle. J’adore cela et je crois que je vais m’en commander une. 
    Nancy comprit parfaitement que le changement de sujet n’était pas fortuit. 
    – Oh, oui, ce sera charmant. Ce n’est pas votre avis, Michael ? 
    Michael semblait aussi étonné qu’elle de tomber ainsi dans les fanfreluches. Il n’en joua pas moins le jeu. 
    – On peut constater de semblables embellissements dans les arts décoratifs. Une nouvelle tendance, je dirais… 
    – Michael étudie l’architecture à l’Académie Royale, expliqua Nancy à l’intention de miss Blane. 
    Jack se tourna vers lord Tranville, un reste de sévérité sur le visage. 
    – M. Harper est le fils de sir Cedric. Vous connaissez sir Cedric, le portraitiste de Bath ? 
    – Le bonhomme qui vous a incité à peindre vous-même ? Et qui brosse le portrait des curistes venus prendre les eaux ? 
    Le ton était nettement dépréciateur. 
    – Il est membre de l’Académie Royale, répliqua Jack, de nouveau prêt à monter sur ses grands chevaux. 
    Miss Blane se tourna promptement vers

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