Les Piliers de la Terre
sommes
embrassés, j’ai eu envie de faire l’amour avec vous et j’ai revu William et son
valet. Je me suis sentie si méprisable, si effrayée que j’ai préféré partir.
Voilà pourquoi j’ai été si froide avec vous et que je vous ai rendu si
malheureux. Je vous demande pardon.
— Je
vous pardonne », murmura-t-il. Il l’attira et elle se laissa aller contre
lui, dans ses bras si réconfortants. Sans relever la tête, d’une voix anxieuse,
elle demanda tout bas : « Je vous dégoûte ? » Il rit
doucement. « Je vous adore. » Il se pencha sur son visage et baisa
ses lèvres.
Aliena se
figea. Jack l’embrassa encore. Le contact de ses lèvres était très doux. Aliena
se détendit, lui rendit un faible écho de son baiser. Elle sentit son souffle
tiède sur son visage. Encouragé, il entrouvrit la bouche. Aliena recula
aussitôt.
Jack se
rembrunit. « C’est si terrible ? »
En vérité,
elle se rassurait peu à peu. Quand elle lui avait raconté l’odieuse vérité, il
n’avait pas reculé de dégoût, il était même plus tendre et plus doux que
jamais. Elle n’avait plus peur. Il n’y avait dans le désir de Jack rien de
menaçant, rien de violent ni d’incontrôlable, il n’y avait ni brutalité, ni
haine, ni domination, au contraire. Ses baisers étaient un plaisir partagé.
Les lèvres
de Jack s’entrouvrirent et elle sentit le bout de sa langue. Elle se crispa.
Très doucement, il l’incita à écarter un peu les lèvres. Elle se détendit.
Elle
renversa la tête en arrière et ferma les yeux. La bouche de Jack vint sur la
sienne. Elle écarta les lèvres, hésita, puis nerveusement darda sa langue dans
la bouche du jeune homme. La merveilleuse sensation qu’elle avait éprouvée la
dernière fois, dans le vieux moulin, elle la retrouva intacte. Elle se sentait
prise du besoin de le serrer contre elle, de toucher sa peau, de sentir ses
muscles, d’être en lui et de l’avoir en elle.
Le souffle
court et précipité, ils se regardèrent. Jack tenait le visage d’Aliena entre
ses deux mains. Elle lui caressait les bras, le dos, elle sentait ses muscles
forts et noueux. Le jeune homme avait le visage rose de désir et de plaisir. Il
l’embrassa doucement dans le cou, ce qui la fit gémir de bien-être, puis sa bouche
en caressant la peau d’Aliena descendit vers sa gorge délicate. Ses seins
étaient tendus sous la rude toile de sa chemise, et incroyablement sensibles.
Jack en saisit la pointe entre ses lèvres, au travers du tissu. Elle
tressaillit. La sensation était aussi vive que si elle avait été nue.
S’agenouillant
devant elle, Jack enfouit son visage au creux de son ventre. Aliena frémit. Une
chaleur inaccoutumée gagnait ses reins. Jack releva la chemise de la jeune
femme jusqu’à sa taille. Aliena retint sa respiration, un peu gênée. Mais Jack
posa doucement un baiser sur la toison bouclée de son sexe, comme si c’était la
plus jolie chose du monde.
Aliena
tomba à genoux, haletante et la gorge sèche, en proie à un brûlant désir de
lui. Timidement, elle glissa la main sous sa tunique. Jamais elle n’avait
touché un sexe d’homme. C’était chaud, sec et dur comme du bois. Jack ferma les
yeux et poussa un gémissement sourd tandis que du bout des doigts elle le
caressait légèrement. Puis, soulevant la tunique de Jack, elle l’embrassa, tout
comme il l’avait fait pour elle, en un doux effleurement des lèvres.
Soudain,
Aliena eut envie d’être nue. Elle se releva et, sous le regard de Jack, ôta sa
chemise qu’elle jeta par terre. Elle se sentait un peu embarrassée, mais c’était
une sensation agréable, exquisément indécente. Jack, fasciné, contemplait ses
seins. « Ils sont si beaux », dit-il. Il avança la main et les
caressa délicatement. Elle baissa les yeux pour suivre ses mouvements. Puis,
brusquement, elle lui prit les deux mains et les pressa sur sa poitrine.
« Plus fort, murmura-t-elle d’une voix rauque. Je veux te sentir plus
fort. »
Ces mots
enflammèrent le jeune homme et ses caresses devinrent plus précises, plus
impérieuses. Aliena, folle de plaisir, se tendait vers lui, offrant ses seins
dont il pinçait délicieusement la pointe. Elle gémissait, haletait.
« Déshabille-toi, demanda-t-elle tout bas, je veux te regarder. »
Il se
débarrassa en un clin d’œil de sa tunique, de sa camisole, de ses bottes et de
ses chausses. Aliena observa ce corps, mince et blanc, avec des épaules et
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