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Les quatre livres des stratagèmes

Les quatre livres des stratagèmes

Titel: Les quatre livres des stratagèmes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sextus Julius Frontin
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murs de Rome, firent
sortir, par une porte opposée à son camp, des recrues destinées aux
armées qu’ils avaient en Espagne.
    2 Le maître du champ où campait Hannibal
étant mort, le terrain fut mis en vente et porté, par les enchères,
au prix où il avait été acheté avant la guerre.
    3 Pendant que Rome était assiégée par
Hannibal, les Romains, de leur côté, faisaient le siège de Capoue,
et décrétaient que, tant que cette ville ne tomberait pas en leur
pouvoir, l’armée ne serait point rappelée.

Partie 4
LIVRE QUATRIÈME.

 

PRÉFACE.
     
    Après avoir recueilli des stratagèmes, fruits
de mes nombreuses lectures, et les avoir classés avec un soin
scrupuleux, pour remplir les promesses des trois premiers livres,
si toutefois je les ai remplies, je vais présenter dans celui-ci
des exemples qu’il ne me paraissait guère possible de faire entrer
dans le même cadre que les autres, parce qu’ils appartiennent
plutôt à la stratégie qu’aux stratagèmes [112]  : aussi, malgré leur importance,
ils ont dû être séparés des premiers, étant d’une nature différente
au fond ; et, si je les rapporte, c’est dans la crainte que le
lecteur qui, par hasard, en rencontrerait ailleurs quelques-uns ne
soit entraîné, par des ressemblances, à me reprocher des
lacunes [113] . C’est donc un complément que je dois
donner ; et dans ce livre, comme dans les autres, je
m’efforcerai d’observer les divisions par espèces.
    Chapitres
    I De la discipline.
    II Effets de la discipline.
    III De la tempérance et du
désintéressement.
    IV De la justice.
    V De la fermeté de courage.
    VI De la bonté et de la modération.
    VII Instructions diverses sur la
guerre.

I De la discipline.
     
    1 P. Scipion , arrivé devant
Numance, releva dans l’armée la discipline [114] , qui
était tombée par la négligence des chefs précédents. Il renvoya un
grand nombre de valets, et ramena les soldats à l’habitude du
devoir, en les soumettant chaque jour à de pénibles exercices. Il
leur imposait des courses fréquentes, les obligeant à porter les
provisions de plusieurs jours, en sorte qu’ils s’accoutumèrent à
endurer le froid et la pluie, et à traverser à pied les gués des
rivières. Souvent il leur reprochait, leur mollesse et leur manque
de courage, et brisait les meubles qu’il trouvait trop recherchés,
ou peu utiles dans les expéditions. Il agit de cette manière,
notamment à l’égard du tribun C. Memmius, à qui, dit-on, il adressa
ces paroles : « Tu ne seras que peu de temps inutile à la
république et à moi, mais tu le seras toujours à
toi-même. »
    2 Q. Metellus, dans la guerre contre
Jugurtha, rétablit, par une semblable sévérité, la discipline
relâchée de ses troupes, et alla jusqu’à défendre aux soldats
d’user d’autre viande que de celle qu’ils auraient eux-mêmes fait
rôtir ou bouillir.
    3 On rapporte que Pyrrhus dit à son
recruteur : « Choisis-les grands ; moi, je les
rendrai forts. »
    4 Sous le consulat de L. Flaccus et de C.
Varron, les soldats furent, pour la première fois, obligés au
serment. Auparavant les tribuns n’exigeaient d’eux qu’un simple
engagement ; du reste, ils juraient tous ensemble que la fuite
et la crainte ne leur feraient jamais quitter leurs étendards, et
qu’ils ne sortiraient des rangs que pour saisir un javelot, frapper
un ennemi, ou sauver un citoyen.
    5 Scipion l’Africain dit à un soldat dont
le bouclier était trop élégamment paré, qu’il n’était pas surpris
de voir qu’il eût orné avec tant de soin une arme sur laquelle il
comptait plus que sur son épée.
    6 Philippe, dès la première organisation
de son armée, supprima l’usage des chariots, et n’accorda qu’un
valet à chaque cavalier, et un à dix fantassins, pour porter les
cordes des tentes et les meules à blé. Quand on entrait en
campagne, il faisait porter à chaque soldat de la farine pour
trente jours.
    7 C. Marius, voulant retrancher les
équipages, qui ne sont pour l’armée qu’un très grand embarras, fit
mettre en paquets, et attacher sur des fourches, le bagage et les
vivres des soldats, qui avaient ainsi un fardeau facile à porter,
et dont ils pouvaient aisément se décharger : de là vient le
proverbe des mulets de Marius.
    8 Lorsque Théagène, général athénien,
marchait contre Mégare, les soldats lui ayant demandé leurs rangs,
il répondit qu’il les leur donnerait près de la

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