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Les Rapines Du Duc De Guise

Les Rapines Du Duc De Guise

Titel: Les Rapines Du Duc De Guise Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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quarteniers visitaient les maisons et recensaient les étrangers.
Qu’on découvre qu’elle était protestante et elle subirait alors les pires
atrocités.
    Mais d’un autre côté, elle se savait si proche
du but qu’elle ne pouvait se décider à abandonner la partie. Et puis, il y
avait Olivier. Partir maintenant, c’était peut-être ne plus jamais le revoir. Surtout
si la guerre recommençait.
    Le destin prit la décision à sa place.
    Le samedi matin, veille du dernier jour de
mars, le dizainier du quartier, accompagné d’un capitaine de la milice, se
présenta chez les Hauteville. Il avait appris par une dénonciation qu’il
logeait trois personnes. Pour ce qui est de Cubsac, celui-ci avait un passeport
signé par le duc d’Épernon et ils ne lui cherchèrent pas de poux. En revanche, ils
interrogèrent longuement Cassandre et François Caudebec après avoir examiné le
passeport de la jeune femme au nom de Baulieu. Elle avait en effet jugé qu’il
était trop dangereux de se présenter comme la nièce de Scipion Sardini, considéré
comme un grand voleur par les Parisiens à la fois parce qu’il était Italien, banquier
et collecteur d’impôt !
    Le dizainier était un homme méfiant. Il leur
déclara qu’il gardait le passeport et qu’il enverrait un courrier à Angers pour
le vérifier. En attendant, ni elle ni Caudebec ne pourraient quitter la ville, les
passeports étant désormais aussi exigés pour sortir.
    Après leur départ, Le Bègue rapporta que des
rumeurs circulaient sur la fermeture prochaine des portes de la ville dès le
lendemain sur ordre du roi. Cassandre annonça alors à Olivier que la situation
devenait trop dangereuse pour elle. Elle risquait de se retrouver prisonnière
dans une ville en pleine fièvre. Comme elle possédait son autre passeport au
nom de Sardini, elle préférait retourner chez son oncle.
    Ce départ précipité lui permettait aussi d’éviter
d’aller à la messe le lendemain sans avoir à inventer une nouvelle maladie !
    Les deux jeunes gens se firent longuement
leurs adieux. Ce fut à cette occasion que Cassandre suggéra à nouveau à Olivier
de reprendre lui-même les quittances chez Salvancy.
    — Mais comment pourrais-je le faire ?
demanda-t-il. Nicolas m’a dit que c’était impossible.
    — Tu as vu (ils se tutoyaient depuis
quelques jours) que la milice fouille les maisons et que les officiers du roi
en font autant. Tu pourrais profiter de ce désordre pour te présenter avec M. Poulain
et M. de Cubsac chez Salvancy en vous faisant passer pour des gens du
guet. Après tout, c’est bien ce qu’ont fait ces truands quand ils ont pénétré
chez toi. Une fois à l’intérieur, vous pourriez facilement maîtriser les
domestiques.
    — Nous ne sommes que trois, et tu m’as
dit qu’il y avait des gardes.
    — C’est vrai, mais M. Poulain
pourrait se faire aider par ses sergents et ses archers… Vous pourriez aussi
engager des hommes de main.
    — Peut-être, fit Olivier, mal convaincu.
    C’était tout de même prendre un bien grand risque.
Pourtant, c’était aussi l’assurance de reprendre les quittances, et surtout la
certitude de connaître la vérité sur la mort de son père. Le coupable était-il
Salvancy ou l’autre personne à laquelle il avait pensé ? Olivier savait qu’un
face à face avec le receveur aurait lieu tôt ou tard. Il assura à Cassandre qu’il
en parlerait à nouveau à Nicolas Poulain, aussi lui fit-elle promettre de la
prévenir, chez Sardini, s’ils se décidaient.
    — Je veux être près de toi quand tu
ramèneras ces quittances, lui dit-elle. Mon oncle sera rassuré s’il sait que le
duc de Guise ne profitera pas de ses rapines. Et pense aussi à la récompense
que t’octroiera le roi !
    — Ce n’est pas de lui que je brigue une
récompense, lui répondit-il de façon détournée en la regardant dans les yeux.
    Elle comprit parfaitement son allusion et elle
hésita un instant, sachant à quoi elle s’engageait. Mais finalement, elle
accepta son baiser. Le cœur apparemment en fête, il la raccompagna avec
Caudebec et Cubsac jusqu’à la porte Saint-Marcel. Pourtant, au retour et malgré
le baiser, il ne cessa de penser à ses mensonges, à ce qu’il avait trouvé dans
son lit, et à la médaille de sa mère qu’elle avait laissée. Pourquoi
insistait-elle tant pour qu’il reprenne lui-même les quittances ?
    Le dimanche, Olivier et Eustache de Cubsac se
rendirent chez Nicolas

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