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Les Rapines Du Duc De Guise

Les Rapines Du Duc De Guise

Titel: Les Rapines Du Duc De Guise Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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seulement que cet
inconnu allait les tuer.
    — Caudebec, à l’aide ! cria-t-elle.
    Caudebec était au deuxième étage. Il se
trouvait déjà dans la cage d’escalier avec un pistolet quand il avait entendu
du bruit en bas. Il se précipita et découvrit Maurevert à l’instant où celui-ci
allait frapper M. de Mornay d’un coup d’estoc.
    L’assassin le vit surgir au-dessus de lui
alors qu’il montait d’une marche. Il aperçut le pistolet et fit aussitôt
demi-tour.
    — Tire, Caudebec ! hurla Mornay.
    Dans l’escalier à vis, la balle s’écrasa à l’endroit
où Maurevert se trouvait une seconde plus tôt. Déjà en bas, l’assassin enjamba
le cadavre, ouvrit la porte et s’enfuit en courant dans la rue. Les gens s’écartèrent
devant ce furieux armé.
    Mornay le poursuivit et s’arrêta à une des
meurtrières de la cage d’escalier pour le voir disparaître dans la foule de la
rue Saint-Martin. La poursuite était inutile.
    Son cœur battait à tout rompre.
    — Je te retrouverai, Maurevert ! murmura-t-il.
    Philippe de Mornay
était arrivé chez Scipion Sardini quelques jours plus tôt, accompagné d’un de
ses capitaines et d’un écuyer. Cela faisait un mois qu’il était sans nouvelle
de sa fille et dès qu’il avait appris l’offensive du duc de Guise sur Châlons, il
avait décidé de venir la chercher. La guerre allait reprendre et bientôt les
armées sur les routes empêcheraient tout déplacement autre que militaire.
    Mais chez Sardini, Cassandre lui avait raconté
qu’elle était près du but. Ce n’était plus que l’affaire de quelques jours pour
qu’elle soit en possession des précieuses quittances. Elle lui avait expliqué
son plan en détail et son père avait accepté de rester et d’attendre, d’autant
qu’elle avait besoin de lui pour le dernier acte. Sans son père, elle aurait dû
engager des hommes de main.
    C’est ainsi que le matin où Olivier était
parti chez le marquis d’O pour aller chez Salvancy, ils s’étaient introduits
chez lui avec la clef qu’elle avait gardée. Mais Maurevert avait failli tout
faire échouer.
    — Qui était cet homme, père ? s’enquit
Cassandre qui, avec Caudebec, avait rejoint son père et découvert le cadavre de
l’écuyer de M. de Mornay.
    — Un fantôme, Cassandre, un fantôme…
    — C’est lui qui a tenté de tous nous tuer
ici, il y a un mois, avec une troupe de pendards.
    — Comment cela est-il possible ? murmura
Mornay.
    — Qui est-ce, père ?
    — Je dois le retrouver, Cassandre… fit-il
sans répondre. Je vais le retrouver, je le jure… Je croyais qu’il était mort… Je
t’en parlerai… plus tard… Mais sache, et toi aussi, Caudebec, que cet homme est
le plus grand criminel que l’histoire ait connu. C’est lui qui a provoqué la Saint-Barthélemy…
    » Mon Dieu, pauvre Joachim ! Venir
mourir ici…, fit-il en se penchant vers le corps de son écuyer. Aidez-moi, nous
allons le monter dans une chambre et l’installer sur un lit.
    Saisissant le corps par les pieds et les mains,
Caudebec et lui grimpèrent au deuxième étage. La cuisinière, la servante et Le
Bègue se trouvaient dans la chambre du fond sous la surveillance d’un jeune
homme à la barbe fine, lui aussi vêtu de toile noire, qui les tenait en joue. Il
se nommait Antoine, c’était un des capitaines de M. de Mornay.
    — Que s’est-il passé ? demanda-t-il
sans cesser de regarder ses prisonniers terrorisés.
    — Je ne sais pas exactement, Antoine, répondit
Mornay. Un homme s’est fait ouvrir en nous faisant croire que M. Hauteville
avait été blessé. C’était faux, il venait sans doute pour occire tout le monde
dans cette maison.
    Il s’adressa aux domestiques pour les rassurer :
    — C’est celui qui est déjà venu ici avec
une bande de truands. Il s’est enfui, il ne reviendra pas mais il a tué Joachim,
mon écuyer.
    — Vous le connaissiez, monsieur ? s’enquit
le jeune capitaine.
    — Oui, Antoine, nous en reparlerons plus
tard.
    — Je vous en prie, laissez Perrine !
supplia Thérèse alors que sa nièce sanglotait, regrettant amèrement d’être
venue dans cette maison où on tuait si souvent et où on violentait
régulièrement les pauvres filles.
    — Je ne vous veux aucun mal, madame, la
rassura Mornay. Je me nomme Philippe de Mornay, vous avez peut-être entendu
parler de moi. Je suis le surintendant de la maison de Mgr Henri de Navarre. Vous
connaissez déjà ma fille

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