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Les Rapines Du Duc De Guise

Les Rapines Du Duc De Guise

Titel: Les Rapines Du Duc De Guise Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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d’Olivier.
    Quand ils avaient discuté le détail de leur
plan, chez le marquis, celui-ci souhaitait qu’ils se retrouvent chez lui une
fois les quittances reprises. Mais Cassandre lui avait demandé une faveur :
    — Olivier a perdu son père dans sa maison,
monsieur le marquis, j’y ai moi-même vécu quelques temps et je crois vous avoir
aidés à résoudre cette affaire. Il me serait agréable de vous retrouver là-bas
pour dîner ensemble. Je pourrais y être à midi, et vous me feriez le récit de
ce qui s’est passé. Après quoi, j’examinerais les quittances et je vérifierais
qu’elles peuvent être payées. Après dîner, vous pourriez m’escorter jusqu’à la
banque Sardini. Ainsi mon oncle vous paierait sur-le-champ les quittances
contre une lettre de crédit pour Sa Majesté.
    — Mais vous pourriez aussi bien nous
retrouver chez moi ! avait objecté François d’O. Nous dînerions et je vous
raccompagnerais de la même manière.
    — Certes, mais toute cette aventure a
commencé dans la maison d’Olivier. J’ai tant à cœur que tout se termine là-bas
aussi, avait-elle insisté d’un ton mi-enjôleur mi-suppliant.
    François d’O était trop galant homme pour ne
pas céder. Sans compter qu’il ne pouvait froisser cette femme qui allait être
indispensable pour échanger les quittances de Sardini contre trois cent mille
écus d’or. À ce moment-là, tout à la satisfaction de leur entreprise, le
marquis d’O n’avait pas remarqué l’expression désespérée d’Olivier Hauteville.
    Depuis la fenêtre de
sa logeuse, Maurevert surveillait toujours la maison de Hauteville. Le vendredi
12 avril, il avait enfin revu le jeune homme (Olivier rentrait de Saint-Germain),
mais il faisait trop sombre pour tirer. Apparemment, la jeune femme et son
compagnon n’habitaient plus chez lui, pas plus que son garde du corps. Il avait
guetté toute la journée du samedi, le mousquet solidement calé sur la fourquine
et la mèche lente pouvant être allumée à partir d’une chandelle de suif, mais
sa victime n’était pas sortie.
    Le dimanche, il l’avait vu partir, sans doute
à l’église, accompagné de ses domestiques. Malheureusement, alors qu’il allait
tirer, un soldat était arrivé et avait remis une lettre à Olivier Hauteville, et
lorsque les domestiques étaient revenus de l’office religieux, le jeune homme n’était
plus avec eux. En effet, après la messe, Olivier s’était rendu à pied à la
maison de Scipion Sardini pour annoncer à Cassandre et à Caudebec qu’un soldat
venait de lui porter une lettre du marquis d’O qui le convoquait pour le
lendemain.
    Fort en colère, Maurevert avait quitté son
poste où il s’engourdissait pour aller manger dans une auberge. Il avait ainsi
raté le retour de celui qu’il devait tuer !
    Le lendemain lundi, il était encore à son
poste quand il avait vu arriver la femme et son compagnon, tous deux à cheval. Allait-elle
de nouveau loger chez Hauteville ? s’inquiéta-t-il. Il en était au point
où il ne pouvait plus maîtriser son exaspération. Les deux visiteurs avaient
été rejoints par Nicolas Poulain et ils étaient partis tous ensemble sans que
le tueur des rois ait pu tirer, car Poulain et Hauteville, à pied, avaient
été en partie cachés par les chevaux des deux autres.
    Plus tard, Maurevert avait été dérangé par la
servante qui lui montait à souper alors même qu’Olivier rentrait chez lui après
avoir raccompagné Cassandre chez son oncle. Une nouvelle fois, il n’avait pu
tirer.
    Aussi, le mardi matin, il décida de revenir à
son plan initial. Il prendrait désormais tous les risques. Dès que le jeune
homme quitterait sa maison, il se présenterait chez lui sous un prétexte qu’il
avait préparé, entrerait, tuerait tout le monde à l’intérieur, et quand Hauteville
reviendrait, puisqu’il n’avait plus de garde du corps, il l’occirait facilement
d’un coup d’épée.
    Il en était là dans ses réflexions quand il
vit le jeune homme partir à pied, tout seul, pour se rendre au Fer à Cheval. C’était un nouveau coup du sort ! ragea-t-il. S’il avait préparé son
mousquet, il l’aurait abattu sans coup férir ! Il se consola en se disant
que puisqu’il était parti seul, il reviendrait seul. Le pauvre garçon n’avait
donc gagné que quelques heures de vie, jugea-t-il.
    Il vérifia une nouvelle fois le rouet de son
pistolet, une opération difficile avec une seule main et qui

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