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Les Rapines Du Duc De Guise

Les Rapines Du Duc De Guise

Titel: Les Rapines Du Duc De Guise Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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repousser, après quoi il fit de
même avec sa dague.
    — Qui êtes-vous vraiment, madame ? demanda-t-il
ensuite à Cassandre.
    — Je suis la fille de M. de Mornay.
    O lança un regard interrogatif à Olivier et
Poulain.
    — Vous le saviez ? s’enquit-il
sévèrement.
    — Non, monsieur, répondit Poulain, interloqué.
Certes, je savais qu’elle nous avait menti quand elle s’est introduite ici sous
le nom de Mlle Baulieu, mais ensuite je n’ai jamais douté qu’elle fût Mlle Sardini.
C’est tout de même elle qui nous a permis d’identifier Salvancy, et elle
habitait bien chez M. Sardini. Olivier l’a rencontrée, là-bas.
    — Je suis venue à Paris pour prendre cet
argent pour Mgr Henri de Navarre, expliqua-t-elle tristement. Seulement, je ne
pouvais le faire seule, il me fallait des alliés…
    — Vous nous avez trahis ! la coupa
Poulain. Nous avions confiance en vous.
    — Je ne vous ai pas trahi, Nicolas, je
suis simplement dans un autre parti que le vôtre et je sers un autre maître, répliqua-t-elle
un ton plus haut.
    — Rassurez-vous, monsieur, intervint
Mornay dans un sourire ironique, un jour ce maître sera le vôtre.
    — Et Scipion Sardini dans tout cela, c’est
donc votre complice ? s’enquit O en mettant tout le mépris qu’il pouvait
dans sa question.
    En même temps, il surveillait Dimitri du coin
de l’œil. Dans chacune de ses bottes, le Sarmate avait un poignard qu’il
pouvait saisir et lancer très vite.
    — Nous l’avons aussi trompé, l’assura
Mornay. Mais consolez-vous, vous n’avez pas tout perdu. Nous aurons l’argent, certes,
mais il n’y aura plus de larronage sur les tailles désormais.
    » Antoine, éloigne leurs armes, ordonna-t-il
à son capitaine.
    Antoine fit deux pas en avant et, avec son
pied, déplaça épées et dagues vers lui sans pour autant perdre de vue les
prisonniers. Ensuite, il repoussa toute la ferraille derrière lui jusqu’à la
porte. De quelques derniers coups de botte, il fit tomber les épées et les
dagues dans l’escalier où elles dévalèrent à grand fracas.
    — Qu’avez-vous fait de mes gens ? demanda
alors Olivier.
    — Ne vous inquiétez pas pour eux. Ils
sont garrottés à l’étage. Je suppose que cette sacoche contient les quittances ?
demanda Mornay. Monsieur d’O, vous qui êtes le plus près, attrapez-la et
poussez-la devant vous comme vous avez fait pour votre épée.
    Ils étaient tous assis sur le sol, devant le
lit, et la sacoche était dans le dos du marquis. Mais le lit se trouvait sur
une estrade, le matelas était à peu près à la hauteur de leur tête.
    — Il faut que je me lève, remarqua O.
    — Non, vous allez très bien y arriver en
restant où vous êtes… Sinon, je devrais vous occire.
    O ne bougea pas et un lourd silence s’abattit
dans la pièce. Visiblement, le marquis avait choisi de ne pas obéir. La tension
devint palpable. Cassandre comprit que son père allait abattre les deux hommes
qu’il avait choisis. Ils avaient convenu qu’en cas de bataille Mornay tuerait O
– qu’il connaissait – et Dimitri, qui était facilement reconnaissable. Caudebec
devait occire Nicolas et Olivier, et Antoine s’occuperait de Cubsac et du
dernier homme. Elle avait refusé de participer au carnage.
    Les canons étaient pointés sur leur cible et
Poulain murmura une brève prière.
    — Non, mon père ! s’exclama
Cassandre avec un geste de la main. Je vais chercher ces quittances moi-même !
    Elle fit le tour vers l’autre ruelle, sauta
sur le matelas et prit la sacoche. Puis elle revint près de M. de Mornay.
La double gibecière étant très lourde, elle l’ouvrit et vit les deux registres
qu’elle sortit.
    — Nous n’avons pas besoin de ça ! fit-elle
en les jetant par terre.
    — Avant de partir, dit alors Mornay d’une
voix douce, j’ai une grâce à vous demander, messieurs. J’avais amené avec moi
un jeune écuyer. Pendant qu’on vous attendait, un homme s’est introduit ici. Ma
fille m’a dit que c’était celui qui avait déjà tenté de vous tuer, messieurs
Hauteville et Poulain. Il est manchot…
    — Comment a-t-il fait ? s’enquit
Poulain, stupéfait.
    — Peu importe ! Il nous a trompés. Il
a tué mon écuyer et nous a échappé. Mon compagnon est sur un lit, à l’étage. Si
vous y parvenez, j’aimerais qu’il ait une sépulture décente. Il était de la
religion, comme nous.
    » En sortant, nous fermerons cette porte
à clef,

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