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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Loup aimait les pourchasser, lui aussi, et il savait les maintenir
groupés.
    Elle regarda le soleil pour tenter d’estimer quand ils
pourraient arriver à l’enceinte et se demanda à quelle distance les chasseurs
en étaient. L’important, c’est de diriger les bisons vers le piège,
pensa-t-elle.
    Ils se placèrent du côté opposé à la direction dans laquelle ils
voulaient pousser les bisons, échangèrent un regard, hochèrent la tête puis,
avec un grand cri, lancèrent les chevaux vers le troupeau. Ayla tenait d’une
main un tortillon d’herbes, de l’autre un morceau de cuir : elle avait les
deux mains libres car elle n’utilisait ni bride ni rêne pour guider Whinney.
    La première fois qu’elle était montée sur le dos de la jument,
le geste avait été spontané et elle n’avait pas essayé de la diriger. Accrochée
à la crinière, elle avait laissé l’animal galoper, éprouvant un sentiment de
liberté et d’excitation, comme si elle filait emportée par le vent. Whinney
avait ralenti, était retournée d’elle-même à la vallée. C’était le seul foyer
qu’elle connaissait. Ayla n’avait pu s’empêcher de la monter de nouveau, mais
au début l’apprentissage avait été inconscient. Ce fut plus tard qu’elle s’aperçut
qu’elle utilisait la pression et les mouvements de son corps pour transmettre
ses intentions.
    La première fois qu’Ayla avait chassé seule du gros gibier,
après son départ du Clan, elle avait poussé un troupeau de chevaux vers une
fosse qu’elle avait creusée dans sa vallée. En voyant des hyènes rôder
alentour, elle découvrit que la jument tombée dans le piège avait un petit.
Elle avait fait fuir les hideuses créatures avec sa fronde, portant secours à
la pouliche non pas tant parce qu’elle voulait l’aider que parce qu’elle
détestait les hyènes. Une fois qu’elle l’eut sauvée, elle se sentit obligée de
s’en occuper. Elle avait appris des années auparavant qu’un petit peut manger
ce que mange sa mère, pourvu qu’on lui écrase sa nourriture, et elle avait
préparé un bouillon de grains.
    Ayla n’avait pas tardé à s’apercevoir qu’en sauvant la jeune
pouliche elle s’était rendu service. Seule dans sa vallée, elle avait vite
apprécié la compagnie d’un être vivant. Elle n’avait pas eu l’intention d’apprivoiser
la jument, elle n’avait jamais réfléchi à cela. Elle considérait Whinney comme
son amie et, plus tard, comme une amie qui la laissait monter sur son dos et
qui allait là où elle voulait. A sa première saison, Whinney avait quitté Ayla
pour rejoindre un troupeau mais elle était revenue après la mort de l’étalon.
Son petit était né peu de temps après qu’Ayla eut trouvé le blessé qui s’avéra
être Jondalar. Ce fut à lui qu’il incomba de nommer et de dresser le jeune
poulain, en trouvant lui-même les moyens d’y parvenir. Il avait inventé la
bride afin de mieux maîtriser le jeune étalon. Jugeant la trouvaille utile,
Ayla s’en servit pour Whinney quand elle avait besoin de l’attacher. Jondalar l’utilisait
quand il avait besoin de mener la jument. Il essayait rarement de la monter car
il ne comprenait pas pleinement les signaux avec lesquels Ayla guidait Whinney,
et la jument ne comprenait pas les signaux de Jondalar. Ayla avait la même difficulté
avec Rapide.
    Ayla jeta un coup d’œil à son compagnon, juché sur Rapide, et
agita un tortillon d’herbe devant un jeune bison mâle pour le faire courir dans
la même direction que les autres. Une femelle effrayée tourna brusquement et
chargea Ayla, mais Loup intervint et la détourna. Elle sourit : Loup
prenait un vif plaisir à pourchasser les bisons. Ils avaient tous – la
femme, l’homme, les deux chevaux et le carnassier – appris à chasser
ensemble pendant le long Voyage d’un an, en suivant la Grande Rivière Mère à
travers les plaines.
    A l’approche de l’étroite vallée, Ayla aperçut un homme qui se
tenait sur le côté et leur faisait signe. Elle poussa un soupir de
soulagement : les chasseurs étaient arrivés, ils maintiendraient les
bisons dans la bonne direction une fois que ceux-ci se seraient engouffrés dans
la vallée. Mais, en tête du troupeau, deux bêtes tentèrent de s’échapper. Ayla
se pencha en avant, signal quasi inconscient pour faire accélérer Whinney.
Comme si elle savait ce que la jeune femme avait en tête, la jument obliqua de
manière à couper la route aux

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