Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
déployer à leur façon, pour leur faire
croire que nous sommes une autre harde. Il faut garder les sagaies hors de vue
le plus possible, les tenir derrière les andouillers en avançant, et ne pas
avancer trop vite.
    Ayla écoutait les instructions avec attention. C’était
intéressant. Elle avait passé des années à observer les animaux, surtout les
carnivores. La jeune femme avait étudié chaque détail de leur comportement.
Elle avait appris à les pister et finalement à les chasser, mais jamais elle n’avait
fait semblant d’être l’un d’entre eux. Elle observa d’abord les autres
chasseurs puis les cerfs.
    L’apprentissage des signes et des gestes du Clan lui procurait
un avantage. Elle avait l’œil pour déceler le moindre mouvement des animaux,
assimiler chaque détail. Elle examina leur façon de secouer la tête pour
chasser les insectes et apprit rapidement à les imiter. Elle espaçait les
mouvements, estimant combien de temps ils gardaient la tête baissée, combien de
temps ils regardaient autour d’eux. Elle était à la fois excitée et intriguée
par cette nouvelle façon de chasser. Elle avait presque l’impression d’être un
cerf, tout en avançant vers le gibier avec les autres chasseurs.
    Ayla choisit la proie qu’elle comptait abattre et se dirigea
lentement vers elle. Elle avait d’abord jeté son dévolu sur une femelle grasse,
mais, comme elle voulait des bois, elle changea d’avis et prit le jeune mâle
pour cible. Jondalar lui avait expliqué que la viande serait répartie entre
tous, mais que la peau, les bois, les tendons revenaient à celui qui avait tué
l’animal.
    Quand les chasseurs parvinrent presque au sein de la harde,
Joharran donna le signal convenu. Les Zelandonii levèrent leurs sagaies ;
Ayla et Jondalar placèrent les leurs dans les propulseurs. Ayla savait qu’elle
aurait pu lancer sa sagaie depuis longtemps mais son coup aurait fait fuir le
reste de la harde avant que les autres soient assez proches.
    Voyant que tous étaient prêts, Joharran donna un autre signal.
Presque en même temps, les chasseurs lancèrent leur sagaie. Plusieurs bêtes
relevèrent la tête, détalèrent avant de se rendre compte qu’elles étaient déjà
touchées. Le mâle orgueilleux brama comme pour donner le signal de la fuite,
mais seuls une biche et son petit le suivirent. Les autres chancelèrent en
essayant de faire un pas, tombèrent à genoux cependant que le grand cerf s’enfuyait
en bondissant.
    Les chasseurs s’approchèrent de leurs proies pour achever les
animaux qui vivaient encore et voir à qui il fallait attribuer chaque bête. Les
lances de chacun portaient des décorations qui identifiaient le propriétaire.
Tous les chasseurs savaient reconnaître leurs armes mais les symboles
distinctifs ne laissaient aucun doute et évitaient les disputes. Si plusieurs
sagaies avaient atteint le même animal, on s’efforçait de déterminer laquelle
avait porté le coup mortel. Quand ce n’était pas évident, on partageait la
bête.
    Les chasseurs constatèrent que la sagaie d’Ayla, plus courte,
plus légère, avait atteint le jeune mâle. L’animal broutait un peu à l’écart du
reste des cerfs, du côté opposé aux chasseurs. Il ne constituait pas une proie
facile, et apparemment, personne d’autre ne l’avait pris pour cible ; du
moins aucun autre projectile ne l’avait-il touché. Les Zelandonii commentèrent
non seulement la portée du propulseur mais aussi l’adresse d’Ayla et se
demandèrent combien de temps il leur faudrait pour l’égaler. Certains avaient
envie d’essayer ; d’autres, tenant compte du succès de la chasse, n’étaient
pas sûrs d’avoir besoin de fournir cet effort.
    Manvelar rejoignit Joharran et plusieurs autres membres de la
Neuvième Caverne, notamment Jondalar et Ayla.
    — Quoi de neuf pour les bisons ? demanda-t-il.
    Les préparatifs de la chasse avaient suscité dans le groupe une
vive excitation, mais les chasseurs avaient traqué et abattu les cerfs si vite
et avec une telle efficacité qu’il leur restait un surcroît d’énergie
inutilisée.
    — Le troupeau se dirige de nouveau vers le nord, répondit
Jondalar.
    — Tu penses qu’il pourrait s’approcher assez de l’enceinte
pour que nous en fassions usage aujourd’hui ? demanda Joharran. Il est
encore tôt, cela ne me déplairait pas de tuer quelques bisons.
    — Nous pouvons nous arranger pour qu’ils s’en approchent,
assura

Weitere Kostenlose Bücher