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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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bisons qui rechignaient à s’engager dans l’étroit
passage. Ayla cria, agita le tortillon d’herbe et le morceau de cuir devant la
vieille femelle rusée et réussit à la faire changer de direction. Le reste des
bisons suivit.
    Un loup et deux êtres humains montés sur des chevaux
réussissaient à faire fuir tout un troupeau dans une même direction. La vallée
commença à se rétrécir quand les bisons approchèrent de l’ouverture de l’enceinte
et, tassés l’un contre l’autre, ils durent ralentir. Ayla vit un mâle essayer
de s’écarter des autres bêtes qui le pressaient.
    Surgissant de derrière un panneau, un chasseur tenta de l’arrêter
avec sa sagaie. L’arme atteignit sa cible mais le coup ne fut pas mortel et le
bison poursuivit sa course. Le chasseur sauta en arrière, se mit à l’abri
derrière le panneau, frêle barrière pour un mâle puissant. Enragé de douleur, l’énorme
animal percuta le panneau et l’homme, les piétina.
    Horrifiée, Ayla saisit son propulseur et y insérait une sagaie
quand elle vit un projectile se planter dans le bison. Elle lança sa sagaie,
elle aussi, dirigea Whinney vers l’homme sans se soucier du danger, sauta à
terre avant même que la jument se fût immobilisée, Ayla écarta le panneau, s’agenouilla
à côté du chasseur qui gisait non loin du bison. Elle entendit l’homme
gémir : au moins, il était en vie.

13
    Suant abondamment, Whinney frappait le sol d’un sabot nerveux
tandis que le reste des bisons passait pour pénétrer dans l’enceinte. Ayla s’approcha
d’elle pour prendre son sac à remèdes dans l’un des paniers, la caressa un
moment pour la rassurer, mais c’était surtout à l’homme et à ce qu’elle pouvait
faire pour lui qu’elle pensait. Elle ne s’aperçut même pas qu’on refermait l’enceinte
pour y emprisonner les bisons et que les chasseurs commençaient à abattre
méthodiquement les bêtes qu’ils avaient choisies.
    Loup s’était beaucoup amusé à poursuivre le troupeau, mais,
avant même que l’enceinte ne soit refermée, il avait soudain cessé de courir et
s’était mis à la recherche d’Ayla. Il la trouva agenouillée près du blessé.
Plusieurs Zelandonii formèrent un cercle autour d’elle, à quelque distance
cependant, du fait de la présence du loup. Indifférente aux regards, Ayla
examina l’homme. Il était inconscient mais elle sentit un faible battement sur
son cou, sous la mâchoire. Elle ouvrit sa tunique.
    Il n’y avait pas de sang mais une grande marque bleuâtre se
formait déjà sur la poitrine et le ventre. Avec précaution, Ayla palpa la zone
autour du bleu, pressa une fois. L’homme tressaillit, poussa un cri de douleur,
ne reprit toutefois pas connaissance. Elle écouta sa respiration, entendit un
gargouillis puis remarqua que du sang coulait au coin de sa bouche et conclut à
une blessure interne.
    Relevant la tête, elle découvrit les yeux bleus perçants de
Jondalar et le plissement familier de son front, puis un autre plissement
presque identique au-dessus d’un regard interrogateur. Elle secoua la tête pour
répondre à la question muette de Joharran.
    — Je suis désolée. Le bison est passé sur lui, il a les os
de la poitrine brisés. Ils percent les sacs à respirer et je ne sais pas quoi d’autre.
Il saigne à l’intérieur. Je ne peux rien faire, hélas. S’il a une compagne, il
faut l’appeler. J’ai peur qu’il ne rejoigne le Monde des Esprits avant demain.
    Un cri s’éleva, un jeune homme se fraya un passage et s’agenouilla
auprès du blessé.
    — Non ! Ce n’est pas vrai ! Qu’est-ce qu’elle en
sait ? Seule Zelandoni pourrait nous dire. Elle, elle n’est même pas des
nôtres !
    — C’est son frère, murmura Joharran.
    Le jeune homme enlaça le blessé, lui releva la tête.
    — Réveille-toi, Shevonar ! Réveille-toi, je t’en prie.
    — Viens, Ranokol, tu ne l’aides pas.
    Le chef de la Neuvième Caverne prit le jeune homme par le bras
pour l’écarter, mais Ranokol se dégagea.
    — Laisse-le, Joharran, plaida Ayla. Un frère a le droit de
faire ses adieux. Remarquant que le blessé commençait à s’agiter, elle
ajouta :
    — Un frère pourrait aussi le réveiller, et alors il
souffrirait.
    — Tu n’as pas de l’écorce de bouleau ou quelque chose
contre la douleur dans ton sac à remèdes ? demanda Jondalar.
    Il savait qu’elle ne partait jamais où que ce fût sans quelques
herbes. La chasse

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