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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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décida
    De leur offrir celui des Plaisirs
    Qui honore la Mère par la joie de l’union.
    Les Dons sont mérités quand la
Mère est honorée.
     
    Satisfaite des deux êtres qu’Elle avait créés,
    La Mère leur apprit l’amour et l’affection.
    Elle insuffla en eux le désir de s’unir,
    Le Don de leurs Plaisirs vint de la Mère.
    Avant qu’Elle eût fini, Ses
enfants L’aimaient aussi.
    Les Enfants de la Terre étaient
nés, la Mère pouvait se reposer.
     
    Ayla attendit la suite mais il n’y eut que le silence, et elle
comprit que le Chant de la Mère avait pris fin.
    Les Zelandonii regagnèrent leurs Cavernes par groupes de deux ou
trois. Certains ne seraient pas de retour chez eux avant le milieu de la nuit,
d’autres projetaient de dormir chez des amis ou des parents. Les Zelandonia et
quelques acolytes restaient sur le site sacré pour se charger d’autres aspects
plus ésotériques de la cérémonie et ne rentreraient pas avant le lendemain
matin.
    Quelques-uns accompagnèrent Relona chez elle pour passer la nuit
dans son habitation, allongés sur le sol pour la plupart. Il fallait qu’elle fût
entourée. Il était arrivé que l’esprit d’un compagnon mort tentât de rentrer
chez lui avant de comprendre qu’il n’appartenait plus à ce monde. Les compagnes
restées seules étaient exposées aux Esprits rôdeurs et avaient besoin de la
protection de nombreuses personnes pour éloigner les influences maléfiques. Les
plus âgées, en particulier, étaient tentées de suivre l’élan de leur compagnon
dans le Monde d’Après. Par chance, Relona était encore jeune et ses deux
enfants avaient besoin d’elle.
    Ayla fit partie de ceux qui restèrent avec Relona, et la jeune
veuve en parut contente. Jondalar avait lui aussi prévu de rester, mais la
journée était bien avancée lorsqu’il eut fini de s’acquitter de ses devoirs
cérémoniels, et tant de Zelandonii étaient déjà couchés sur le sol de l’habitation
qu’il ne voyait pas où loger sa grande carcasse. Ayla lui fit signe depuis le
fond de la pièce. Loup était avec elle et, probablement à cause de la présence
de l’animal, Ayla avait un peu de place autour d’elle. Mais, quand Jondalar
voulut enjamber les corps des dormeurs pour la rejoindre, il en réveilla
plusieurs. Marthona, allongée plus près de l’entrée, lui conseilla de rentrer.
Il se sentit un peu coupable mais lui en fut reconnaissant. Les longues veilles
pour écarter les Esprits errants n’étaient pas ce qu’il préférait. En outre, il
avait assez eu affaire au Monde des Esprits pour la journée et il se sentait
fatigué. La présence d’Ayla lui manqua quand il se coula sous sa fourrure mais
il s’endormit aussitôt.
    De retour à la Neuvième Caverne, Celle qui Était la Première se
retira pour méditer. Elle accomplirait bientôt un Voyage dans le Monde d’Après
et devait s’y préparer. Elle retourna son pectoral de façon à montrer son côté
lisse pour signifier qu’elle ne voulait pas être dérangée. Non seulement elle
tenterait de guider l’esprit de Shevonar jusqu’au monde de l’au-delà, mais elle
chercherait aussi l’élan de Thonolan, et pour cela elle aurait besoin de
Jondalar et d’Ayla.
    A son réveil, Jondalar éprouva un vif désir de se remettre à
la fabrication d’outils. Bien qu’il ne l’eût pas explicitement exprimé, les
événements mystérieux auxquels il avait pris part le mettaient encore mal à l’aise.
La taille du silex était non seulement une activité mais un plaisir pour lui,
et la manipulation d’un morceau de roche bien concret représentait un bon moyen
d’oublier le monde ambigu, intangible et vaguement menaçant des Esprits.
    Il alla chercher les silex qu’il avait extraits de la mine
lanzadoni. Dalanar avait vérifié le matériau que Jondalar avait prélevé de l’affleurement
rocheux où se trouvait la pierre qui faisait la renommée des Lanzadoni, avait
émis des suggestions sur les pièces à emporter et l’avait aidé à dégrossir le
matériau, de sorte qu’il n’ait à transporter que des noyaux bruts pouvant être
travaillés. Un cheval peut porter beaucoup plus qu’un homme, mais le silex est
lourd. La quantité de pierres qu’il avait pu emporter était donc limitée.
    Il examina les pierres, en choisit deux, remit les autres en
place et prit ses outils de tailleur, disposa ses percuteurs en pierre, en os
et en bois de cerf, et ses retoucheurs. Il les rangea avec les

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