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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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détaler deux lièvres, elle
abattit l’un d’eux à son premier essai en laissant l’autre au carnassier.
    Un nuage masqua le soleil. Levant la tête, Ayla s’aperçut qu’il
était déjà tard. Il s’était passé tant de choses ces derniers jours qu’elle
savourait ce moment où elle était laissée à elle-même, mais, lorsqu’il
recommença à pleuviner, elle décida de monter Whinney pour retourner à la
Neuvième Caverne. Rapide et Loup suivirent. Elle se félicita d’avoir pris cette
résolution quand la pluie redoubla à l’instant où elle arrivait à l’abri. Elle
fit monter les chevaux sur la terrasse, les conduisit au-delà de la zone d’habitation,
vers la partie moins fréquentée, proche d’En-Aval. Elle avisa quelques hommes
assis autour d’un feu et devina qu’ils étaient en train de jouer, bien qu’elle
ne pût identifier le jeu à leurs gestes. Ils s’interrompirent, la regardèrent
passer. Elle trouva leur attitude très grossière et mit un point d’honneur à
leur montrer les bonnes manières en évitant de tourner la tête vers eux. Mais
elle avait appris des femmes du Clan à observer beaucoup de choses à la
dérobée. Elle les entendit échanger des commentaires à voix basse et remarqua
qu’ils sentaient le barma.
    Plus loin, elle vit des Zelandonii occupés à préparer des peaux
de bison et de cerf. Eux aussi avaient probablement trouvé qu’il y avait trop
de monde sur l’aire de travail. Elle amena les chevaux presque au bord de la
terrasse, près du petit cours d’eau qui séparait la Neuvième Caverne d’En-Aval,
et songea que l’endroit serait idéal pour leur construire un abri avant l’hiver.
Il faudrait qu’elle en parle à Jondalar. Puis elle leur montra la piste qui
redescendait vers la Rivière et les laissa libres. Loup décida d’accompagner
les chevaux quand ils s’élancèrent sur la piste. Pluie ou non, ils aimaient
mieux paître l’herbe de la berge plutôt que de rester au sec sur la corniche
nue.
    Elle songea à retourner auprès de Jondalar puis changea d’avis
et revint à l’endroit où l’on travaillait les peaux. Les Zelandonii profitaient
volontiers de sa présence pour marquer une pause, et parfois pour regarder de
plus près cette femme que les chevaux ne fuyaient pas et qu’un loup suivait.
    Portula, qui était là, lui sourit. Désolée du rôle qu’elle avait
joué dans la farce de Marona, elle tentait de gagner l’amitié d’Ayla.
    Celle-ci avait l’intention de coudre des vêtements pour elle,
pour Jondalar et pour le bébé qu’elle attendait ; elle se souvint qu’elle
avait tué un jeune cerf géant, se demanda où il était. A défaut d’autre chose,
elle pouvait écorcher le lièvre qui pendait à la lanière de sa taille et
commencer par un vêtement pour le bébé.
    — S’il y a de la place, j’aimerais dépiauter ce lièvre
maintenant, et peut-être travailler sur des peaux, plus tard, dit Ayla en s’adressant
à tout le groupe.
    — Il y a toujours de la place, répondit Portula. Et je te
prêterai mes outils, si tu en as besoin.
    — Merci de ton offre. J’ai de nombreux outils, je vis avec
Jondalar, après tout, dit Ayla avec un sourire. Mais je ne les ai pas sur moi.
    Plusieurs personnes lui sourirent en retour d’un air entendu.
Ayla aimait être entourée de gens occupés à des tâches dans lesquelles ils
excellaient. Quelle différence avec les journées solitaires dans la grotte de
sa vallée ! Cela ressemblait à son enfance au sein du Clan de Brun, où
tous travaillaient ensemble.
    Elle écorcha et vida rapidement le lièvre puis demanda :
    — Je peux laisser les peaux là pour le moment ? J’ai
dit à Jondalar que je passerais le voir à En-Aval. Je les reprendrai au retour.
    — Je les surveille, répondit Portula. Si tu veux, je les
prendrai en partant si tu n’es pas encore repassée.
    — Ce serait gentil de ta part. (Ayla se prenait de
sympathie pour la jeune femme, qui s’efforçait désormais de se montrer
amicale.) A tout à l’heure.
    En franchissant la passerelle qui enjambait le cours d’eau, Ayla
découvrit Jondalar et d’autres Zelandonii sous le surplomb du premier abri.
Elle remarqua que Jonokol était là lui aussi, et se rappela que Jondalar et lui
avaient parlé de se voir un jour pour travailler sur un outil dont le peintre
avait eu l’idée. A l’évidence, l’endroit était utilisé de longue date pour la
taille du silex car le sol était couvert

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