Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
d’éclats tranchants. Il n’aurait pas
été prudent d’y marcher pieds nus.
    — Te voilà, dit Jondalar. Nous nous apprêtions à rentrer.
Joharran est passé prévenir que Proleva prépare un grand repas avec la viande d’un
des bisons. Elle le fait si bien et si souvent que les autres finiront par en
prendre l’habitude... Mais, tout le monde étant très occupé aujourd’hui, elle a
pensé que ce serait plus facile. Tu rentres avec nous ?
    — Je ne m’étais pas rendu compte que la mi-journée était si
proche.
    En retournant vers la Neuvième Caverne, Ayla aperçut Joharran
devant eux. Elle ne l’avait pas vu s’approcher. Il a dû me dépasser pendant que
je parlais à Portula, pensa-t-elle, ou quand j’écorchais le lièvre. Elle
remarqua qu’il obliquait vers les hommes assis autour du feu.
    Joharran avait repéré Laramar et les autres joueurs quand il
était allé parler aux travailleurs d’En-Aval du repas préparé par Proleva. Sur
le chemin du retour, il résolut de prévenir les joueurs. Ils étaient membres de
la Neuvième Caverne, même s’ils n’apportaient qu’une piètre contribution à la
communauté.
    Comme ils ne l’avaient pas vu approcher, ils poursuivaient leur
conversation, et il entendit l’un d’eux marmonner :
    — Qu’est-ce que tu veux attendre d’une femme qui dit qu’elle
a appris à soigner chez les Têtes Plates ? Ils y connaissent quoi, ces
animaux ?
    Laramar était du même avis :
    — Cette femme n’est pas une guérisseuse. Shevonar est mort,
non ?
    — Tu n’étais pas là, Laramar ! lança Joharran en
tâchant de se maîtriser. Comme d’habitude, tu n’as pas eu le courage de
participer à la chasse.
    — J’étais malade, se défendit l’homme.
    — Malade d’avoir trop pris de ton breuvage, répliqua
Joharran. Laisse-moi te le dire, personne n’aurait pu sauver Shevonar. Pas même
Zelandoni, ni la guérisseuse la plus habile qui ait jamais vécu. Il avait été
piétiné par un bison. Quel chasseur peut supporter un tel poids ? Sans l’aide
d’Ayla, il n’aurait pas survécu jusqu’à l’arrivée de Relona. Ayla a trouvé un
moyen de soulager sa douleur. Elle a fait tout ce qui était possible. Pourquoi
répands-tu des rumeurs malveillantes ? Que t’a-t-elle fait ?
    Ils s’interrompirent quand Ayla, Jondalar et quelques autres les
rejoignirent.
    — Pourquoi tu t’approches en cachette pour écouter les
conversations des autres ? reprit Laramar.
    — Je me suis approché sans me cacher pour vous informer que
Proleva et d’autres ont préparé à manger pour tout le monde, afin que vous
puissiez prendre part au repas. Vous parliez à voix haute, je ne pouvais pas
fermer les oreilles. Zelandoni pense qu’Ayla est une bonne guérisseuse :
alors, pourquoi ne pas lui donner sa chance ? Nous devrions être contents
d’accueillir une femme aussi compétente. Qui peut savoir s’il n’aura pas besoin
d’elle demain ? Bon, vous venez, maintenant ?
    Le chef regarda chaque homme tour à tour pour lui faire savoir
qu’il l’avait reconnu et qu’il ne l’oublierait pas, puis il s’éloigna. Le petit
groupe se scinda et le suivit de l’autre côté de la terrasse. Certains des
joueurs approuvaient Joharran, du moins en ce qui concernait la chance qu’il
fallait accorder à Ayla, mais d’autres ne voulaient pas ou ne pouvaient pas
surmonter leurs préjugés. Laramar, bien qu’il eût exprimé son accord avec l’homme
qui avait critiqué l’étrangère, n’avait pas d’avis sur la question. Il avait
tendance à adopter la position la plus commode.
    Ayla revint avec le groupe d’En-Aval en restant sous le
surplomb de l’abri, pour se protéger d’une pluie qui s’était remise à tomber
dru. Elle songeait aux talents et aux capacités que les gens exerçaient pour s’occuper.
Beaucoup de Zelandonii aimaient fabriquer des objets, avec des matériaux
variés. Certains, comme Jondalar, taillaient le silex pour faire des outils et
des armes ; d’autres travaillaient le bois, l’ivoire ou l’os ; d’autres
encore les fibres végétales ou les peaux. Il lui vint à l’esprit que pour
quelques-uns, comme Joharran, le matériau était l’homme.
    A proximité de l’abri, ses narines détectèrent de succulentes
odeurs de nourriture, et elle songea que la préparation des repas était une
tâche que certains affectionnaient. Proleva prenait plaisir à organiser les
rassemblements de la communauté, et

Weitere Kostenlose Bücher