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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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deux rognons de
silex et partit en quête d’un endroit pour les tailler. C’était en général un
lieu un peu à l’écart, étant donné que les éclats de silex étaient très
tranchants et volaient en tous sens lors de la taille. Les tailleurs sérieux
choisissaient toujours de s’installer loin des zones fréquentées pour épargner
les pieds nus des enfants qui couraient n’importe où, ainsi que ceux de leurs
mères, souvent débordées ou distraites.
    Relevant le rideau de l’entrée, Jondalar sortit de la demeure de
sa mère. Il regarda en direction de la corniche, constata que le ciel était
gris. Un morne crachin gardait presque tout le monde sous l’abri de pierre, et
le vaste espace découvert à côté des habitations était entièrement occupé. Il n’y
avait pas de moments particuliers pour se livrer à des activités personnelles,
mais c’était le genre de journée que beaucoup choisissaient pour travailler.
Des panneaux et des peaux suspendues à des cordes furent mis en place pour
empêcher le vent et la pluie de pénétrer à l’intérieur pendant que plusieurs
feux fournissaient chaleur et lumière. Les courants d’air froid imposaient
cependant de porter des vêtements chauds.
    Jondalar sourit en voyant Ayla venir vers lui. Quand ils furent
près l’un de l’autre, il la salua en pressant sa joue contre la sienne et
sentit son odeur féminine. Il n’avait pas dormi avec elle et il éprouva un
brusque désir de la ramener sur leurs fourrures et de faire autre chose que
dormir.
    — J’allais chez Marthona, je te cherchais, dit Ayla.
    — Je me suis réveillé avec l’envie de tailler les pierres
que j’ai rapportées de la mine de silex de Dalanar pour en faire de nouveaux
outils, dit-il en montrant son sac en cuir. Mais on dirait que tout le monde a
eu la même idée ce matin.
    Il jeta un coup d’œil à l’aire de travail encombrée et
ajouta :
    — Je ne crois pas que j’irai, finalement.
    — Où vas-tu te mettre ? s’enquit Ayla. Je descends
voir les chevaux mais je viendrai peut-être te regarder plus tard si cela ne
gêne personne.
    — A En-Aval, je pense. Beaucoup de ceux qui fabriquent des
outils y travaillent. Tu veux que je t’aide, pour les chevaux ?
    — Non, à moins que tu n’y tiennes. Je souhaite simplement
voir comment ils vont. Je ne monterai sans doute pas aujourd’hui, mais j’emmènerai
peut-être Folara pour qu’elle s’assoie sur Whinney, si elle le souhaite.
    — Ce serait drôle de la voir essayer, mais j’ai envie de
fabriquer quelques outils, aujourd’hui.
    Ils sortirent ensemble, Jondalar partant d’un côté, Ayla et Loup
d’un autre. Elle fit halte à l’aire de travail pour chercher Folara, et son
attention fut détournée par les personnes qui s’y adonnaient à diverses
activités. L’atmosphère était appliquée, détendue cependant. Certains aspects
du travail exigeaient une intense concentration mais les parties répétitives
laissaient le temps de bavarder, et la plupart des Zelandonii furent heureux de
répondre à ses questions, de montrer leurs techniques et d’expliquer leurs
méthodes.
    Ayla trouva Folara occupée à tisser avec sa mère et la jeune
fille ne pouvait interrompre son travail. Ayla promit de l’emmener voir les
chevaux une autre fois. La pluie avait cessé et Ayla décida de descendre avant
une nouvelle averse.
    Whinney et Rapide étaient en excellente condition et ravis de
les voir, elle et Loup, quand elle les trouva à quelque distance de l’abri,
dans la Vallée des Bois. Ils avaient découvert une petite prairie avec une
source qui formait un bassin d’eau claire au milieu de la vallée boisée, et un
endroit sous les arbres pour se protéger de la pluie. Les cerfs avec qui ils
partageaient cet endroit détalèrent en voyant la femme et le loup, tandis que
les chevaux galopaient vers eux en hennissant.
    Ces cerfs ont été chassés, pensa Ayla. La vue d’un seul loup n’aurait
pas suffi à mettre en fuite des animaux adultes. Le vent leur porte mon odeur,
et ils ont appris à redouter bien davantage les humains.
    Le soleil était revenu. Ayla trouva des capitules de cardère
sèches de la saison précédente et s’en servit pour étriller les chevaux. Quand
elle eut terminé, elle remarqua que Loup s’était mis à avancer à pas lents, l’échine
creusée. Elle décrocha la fronde passée à sa ceinture, ramassa une pierre sur
le bord caillouteux du bassin et, quand Loup fit

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