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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Quand il était petit, je partageais avec lui le gibier que j’avais tué, et
plus tard, devenu grand, il me donnait une part de sa chasse. Il faisait
toujours ce que je lui demandais. J’étais sa mère. Les lions écoutent leur
mère.
    — Je ne comprends pas non plus, avoua Jondalar, voyant l’expression
de Marthona. C’était le plus gros lion que j’aie jamais rencontré, mais Ayla l’a
arrêté net alors qu’il allait me bondir dessus une seconde fois. Je l’ai vue
souvent monter sur son dos. Tous les Mamutoï présents à la Réunion d’Été ont vu
Ayla sur ce lion. Je l’ai vue de mes yeux, et j’ai encore du mal à le croire.
    — Je regrette seulement de ne pas avoir pu sauver Thonolan,
dit Ayla. J’ai entendu un homme crier, mais, le temps que j’arrive sur les
lieux, Thonolan était déjà mort.
    Ces mots replongèrent Marthona dans son affliction, et ils
demeurèrent silencieux, enfermés tous les trois dans leurs propres sentiments.
    — Je suis heureuse qu’il ait trouvé quelqu’un à aimer,
murmura-t-elle au bout d’un moment. Jondalar prit le premier paquet qu’il avait
tiré de son sac.
    — Le jour où Thonolan et Jetamio se sont unis, il m’a dit
que tu savais qu’il ne reviendrait pas, et il m’a fait promettre de retourner
ici un jour. Et de te rapporter quelque chose de beau, comme Willamar le fait
toujours. Quand Ayla et moi sommes repassés chez les Sharamudoï, sur le chemin
du retour, Roshario m’a donné ceci pour toi. C’est elle qui a élevé Jetamio
après la mort de sa mère. Elle a dit que Jetamio y était très attachée, dit-il
en tendant le paquet à sa mère.
    Marthona rompit la corde nouée autour de la peau de chamois et
crut d’abord que cette peau, si souple, si belle, était le cadeau, mais quand
elle l’ouvrit, elle eut le souffle coupé en découvrant un collier superbe. Il
était fait de dents de chamois, de canine de jeunes animaux, d’un blanc
parfait, percées a la racine, disposées par ordre de taille, symétriquement, et
séparées par des morceaux d’arête centrale de petit esturgeon, avec au milieu
un pendentif de nacre en forme de bateau.
    — Il représente le peuple que Thonolan avait choisi de
rejoindre : les Sharamudoï, leurs deux côtés. Le chamois de la terre pour
les Shamudoï, l’esturgeon de la rivière pour les Ramudoï, et le bateau pour les
deux. Roshario tenait à ce que tu possèdes quelque chose qui avait appartenu à
la femme choisie par Thonolan.
    Des larmes que Marthona ne pouvait retenir roulèrent sur ses joues
tandis qu’elle contemplait le magnifique cadeau.
    — Jondalar, qu’est-ce qui lui faisait croire que je savais
qu’il ne reviendrait pas ?
    — Quand nous sommes partis, tu lui as dit « Bon
Voyage », pas « Jusqu’à ton retour ». Une nouvelle crue inonda
les yeux de Marthona et déborda.
    — Il avait raison. Je ne pensais pas qu’il reviendrait. J’avais
beau me raconter le contraire, j’étais sûre que je ne le reverrais jamais. Et
quand j’ai appris que tu partais avec lui, j’ai cru que j’avais perdu deux
fils. Je suis triste que Thonolan ne soit pas revenu avec toi, mais en même
temps si heureuse que toi au moins tu sois rentré...
    Ayla ne put elle non plus contenir ses larmes en voyant la mère
et le fils s’étreindre. Elle comprenait maintenant pourquoi Jondalar ne pouvait
rester avec les Sharamudoï alors que Tholie et Markeno le pressaient de le
faire. Elle savait ce que c’était que de perdre un fils. Elle avait deviné qu’elle
ne reverrait jamais le sien, mais si elle avait su comment il allait, ce qui
lui était arrivé, quel genre de vie il menait, elle aurait été contente.
    Le rideau de cuir de l’entrée se releva.
    — Devinez qui est là ! s’écria Folara en se
précipitant à l’intérieur. Elle était suivie, plus calmement, par Willamar.
3
    Marthona se leva en toute hâte pour accueillir l’homme qui
venait d’entrer et le serra contre elle avec chaleur.
    — Je vois que ton géant de fils est revenu ! s’exclama-t-il.
Je n’aurais jamais cru qu’il deviendrait un tel voyageur. J’ai entendu
tellement de choses au sujet de ce qu’il a rapporté que je pense qu’il aurait
dû faire du troc au lieu de tailler le silex.
    Willamar se débarrassa de son sac et donna l’accolade à
Jondalar.
    — Tu n’as pas rapetissé, à ce que je vois, dit-il avec un
grand sourire, parcourant du regard les six pieds six pouces de l’homme

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