Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
incita Ayla à l’examiner
furtivement, à la manière des femmes du Clan. Elle eut une intuition et
frissonna. Il y avait plus dans son ton qu’un simple vœu d’amitié. Elle sentit
qu’il la désirait et résolut aussitôt de ne pas y croire. Pourquoi Brukeval l’aurait-il
désirée ? Ils se connaissaient à peine. Elle lui sourit, en partie pour
cacher son trouble, tandis qu’ils sortaient de la grotte.
    — Alors, laisse-moi te présenter à Loup.
    Elle lui saisit la main et entreprit de faire sentir son odeur à
l’animal.
    — Je ne crois pas t’avoir dit combien je t’ai admirée le
jour où tu as défié Marona, fit-il quand elle eut terminé. Cette femme peut
être cruelle et perverse. Je le sais, j’ai grandi avec elle. On nous considère
comme cousins. Des cousins éloignés, mais, à la mort de ma mère, la sienne
était la plus proche parente qui puisse nourrir un bébé, et elle n’a pas pu
refuser de me prendre. Elle a dû accepter une responsabilité dont elle ne
voulait pas.
    — J’avoue que je n’ai pas beaucoup de sympathie pour
Marona, mais, s’il est vrai qu’elle ne peut pas avoir d’enfants, je suis
désolée pour elle.
    — Je ne sais si elle ne peut pas ou si elle ne veut pas.
Certains pensent qu’elle s’arrange pour perdre le bébé chaque fois que Doni l’honore.
De toute façon, elle ne ferait pas une bonne mère. Elle est incapable de penser
à autre chose qu’à elle-même. Ce n’est pas comme Lanoga : elle fera une
merveilleuse mère, elle.
    — Elle l’est déjà, dit Ayla.
    — Grâce à toi, Lorana a maintenant toutes les chances de
survivre.
    La façon dont Brukeval la regardait la mit de nouveau mal à l’aise.
Pour se donner une contenance, elle tapota le flanc de Loup.
    — Ce sont les jeunes mères qui la nourrissent, pas moi.
    — Personne ne s’était soucié de savoir si le bébé avait du
lait à boire, ni de lui venir en aide. J’ai vu comment tu te comportes avec
Lanoga. Tu la traites comme si c’était quelqu’un de remarquable.
    — Bien sûr que c’est quelqu’un de remarquable ! Une
fille admirable, qui deviendra une femme merveilleuse.
    — Oui, sûrement, mais elle appartient quand même à une
famille qui occupe le dernier rang de la Neuvième Caverne. Je la prendrais bien
pour compagne, je partagerais volontiers ma position avec elle, mais je doute
qu’elle veuille de moi. Je suis trop âgé pour elle, et trop... Aucune femme ne
veut de moi. J’espère qu’elle trouvera un homme digne d’elle.
    — Moi aussi, Brukeval. Pourquoi penses-tu qu’aucune femme
ne veut de toi ? Je crois savoir que tu as un rang élevé dans la Neuvième
Caverne, et Jondalar assure que tu es un excellent chasseur, qui apporte
beaucoup à la communauté. Il a une grande estime pour toi. Si je n’avais pas
déjà choisi Jondalar, je pourrais t’envisager comme compagnon. Tu as beaucoup à
offrir.
    Il la fixa en se demandant si elle n’allait pas retourner le
sens de sa phrase en y ajoutant un sarcasme, comme Marona en avait l’habitude.
Ayla semblait sincère.
    — Tu as déjà choisi, malheureusement, mais si jamais tu
changes d’avis, préviens-moi, dit-il en souriant comme s’il plaisantait. Dès qu’il
avait vu Ayla, Brukeval avait compris qu’elle était la femme dont il avait
toujours rêvé. L’ennui, c’était qu’elle allait s’unir à Jondalar. Il a toujours
eu de la chance, pensa-t-il. J’espère qu’il l’apprécie.
    Ils relevèrent la tête en entendant des voix et virent plusieurs
personnes venant du camp de la Neuvième Caverne. Les deux hommes de haute
taille qui se ressemblaient étaient facilement identifiables. Ayla leur adressa
un signe en souriant ; Jondalar et Dalanar lui rendirent son salut. Les
deux grandes jeunes femmes qui les accompagnaient n’auraient pu être plus
différentes. Elles étaient cousines, mais cousines éloignées, et avaient toutes
deux un lien avec Jondalar. On avait expliqué à Ayla les structures familiales
complexes des Zelandonii et elle y songeait en les regardant approcher.
    Chez les Zelandonii, seuls les enfants de la même mère étaient
considérés comme frères et sœurs ; les enfants du même homme du foyer
étaient cousins. Folara et Jondalar étaient frère et sœur parce qu’ils avaient
la même mère, bien que les hommes de leur foyer fussent différents. Joplaya
était la cousine proche de Jondalar parce qu’ils avaient tous deux Dalanar pour
homme de leur

Weitere Kostenlose Bücher