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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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deux fils dont on n’aurait jamais
cru qu’ils étaient frères. L’un était grand et blond comme Jondalar ; l’autre,
le plus âgé, elle savait que c’était Durc, bien que son visage demeurât dans l’ombre.
Ils se dirigeaient l’un vers l’autre à travers une prairie désolée, battue par
le vent. Ayla sentait croître son angoisse : il allait se passer quelque
chose de terrible, quelque chose qu’elle devait empêcher. Avec un choc, elle
prit conscience qu’un de ses fils allait tuer l’autre. Elle voulut les
rejoindre mais un épais mur visqueux la retenait prisonnière. Ils étaient
presque face à face, maintenant, le bras levé comme pour frapper. Elle se mit à
hurler.
    « Réveille-toi, mon enfant ! dit Mamut. Ce n’est qu’un
symbole, un message.
    — Mais l’un d’eux mourra !
    — Ce n’est pas ce que tu penses, Ayla. Tu dois trouver
le vrai sens. Tu as le Talent. Rappelle-toi : le Monde des Esprits n’est
pas comme le nôtre, il est à l’envers, sens dessus dessous. »
    Ayla sursauta quand la torche lui glissa des doigts. Elle la
ramassa avant qu’elle ne s’éteignît, leva les yeux vers la colonne suspendue
qui semblait soutenir la voûte mais ne touchait même pas le sol. Elle aussi
était à l’envers. Ayla frissonna. Un instant, le pilier se changea en une paroi
visqueuse, transparente, de l’autre côté de laquelle un cheval tombait du bord
d’une falaise, la tête en bas.
    Loup était revenu et poussait son museau contre elle en
gémissant, s’éloignait puis se rapprochait. Ayla se leva, le regarda en tâchant
de chasser les brumes de son esprit.
    — Qu’est-ce que tu veux, Loup ? Qu’est-ce que tu
essaies de me dire ? Tu veux que je te suive ? C’est ça ?
    En ressortant de la galerie du fond, elle aperçut la lueur d’une
autre torche dans la pente de l’entrée. La personne qui la portait avait dû
voir Ayla, elle aussi, bien que sa torche commençât à crachoter et fût sur le
point de mourir. Ayla se hâta vers la sortie mais n’eut que le temps de faire
quelques pas avant que la flamme ne s’éteignît. Elle s’arrêta, remarqua que l’autre
lumière avançait plus vite vers elle et se sentit soulagée. Ses yeux s’habituaient
à l’obscurité et le jour qui pénétrait par l’entrée éclairait faiblement une
partie de la grande salle. Ayla aurait sans doute réussi à retrouver seule son
chemin s’il l’avait fallu mais elle était contente que quelqu’un vînt à sa
rencontre. Elle fut cependant surprise quand elle découvrit de qui il s’agissait.
    — Toi ! s’écrièrent-ils ensemble.
    — J’ignorais qu’il y avait quelqu’un dans la grotte, je ne
voulais pas te déranger.
    — Je suis si contente de te voir, Brukeval ! dit Ayla.
Ma torche s’est éteinte.
    — J’ai vu. Je t’accompagne jusqu’à la sortie, enfin, si tu
es prête à partir.
    — Je suis restée trop longtemps, j’ai froid. Je serai
contente de sentir le soleil. J’aurais dû faire plus attention.
    — C’est facile de se laisser prendre par cette grotte. Elle
est si belle, si... je ne sais pas...
    Il tint la torche entre eux quand ils se dirigèrent vers la
sortie.
    — Oui, je trouve aussi.
    — Cela a dû être exaltant pour toi d’être la première à la
voir. Nous avons parcouru ces pentes si souvent, plus que je ne saurais le dire
avec des mots à compter, et pourtant, personne ne l’a découverte avant toi.
    — La voir pour la première fois est exaltant, qu’on soit ou
non celui qui la découvre. Tu es déjà venu ici ?
    — Oui. Hier, tout le monde en parlait, alors avant qu’il
fasse nuit j’ai pris une torche et je suis venu. Je n’ai pas eu le temps de
distinguer grand-chose, le soleil se couchait. Juste assez pour me donner envie
de revenir aujourd’hui.
    — Je suis heureuse que tu l’aies fait, assura Ayla en
entamant la remontée vers la sortie. J’aurais sans doute trouvé mon chemin à la
lumière qui pénètre par l’entrée, et Loup m’aurait aidée aussi, mais je ne puis
te dire à quel point je me suis sentie soulagée en voyant ta torche s’approcher.
    Brukeval baissa les yeux vers l’animal.
    — Je suis sûr qu’il t’aurait aidée. Il est particulier, lui
aussi.
    — Il l’est pour moi. As-tu fait sa connaissance ? Je
le présente aux gens pour qu’il sache que ce sont des amis.
    — J’aimerais être ton ami, déclara Brukeval.
    La façon dont le jeune homme prononça ces mots

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