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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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étrangement
Broud, et la façon dont il regardait Echozar à ce moment lui permit de comprendre
pourquoi.
    — Salutations, Brukeval, dit Jondalar en se dirigeant vers
lui, un sourire aux lèvres. Je crois que tu connais Dalanar, l’homme de mon
foyer. Mais as-tu déjà rencontré Joplaya et son promis, Echozar ?
    Jondalar s’apprêtait à procéder aux présentations et Echozar
tendait déjà les bras, mais Brukeval, gardant les siens le long du corps,
répliqua :
    — Je n’ai aucune envie de toucher un Tête Plate.
    Il fit volte-face et s’éloigna d’un pas rapide.
    Tous étaient consternés. Ce fut Folara qui rompit le
silence :
    — Comme peut-on être aussi grossier ! Je sais qu’il
tient les Têtes Plates – je devrais dire le Clan, maintenant – pour
responsables de la mort de sa mère, mais son attitude est impardonnable.
    — Tu peux appeler ma mère Tête Plate ou membre du Clan,
comme tu voudras. Moi, je ne suis ni l’un ni l’autre, affirma Echozar. Je suis
lanzadonii.
    — Oui, approuva Joplaya en lui prenant la main. Et nous
nous unirons bientôt.
    — Nous savons qu’il a aussi une femme du Clan dans sa
lignée, dit Dalanar. Cela saute aux yeux. S’il ne supporte pas de toucher
quelqu’un de cette origine, comment peut-il se supporter lui-même ?
    — Il n’y arrive pas, c’est son drame, répondit Jondalar.
Brukeval se hait. Quand il était petit, les autres enfants le traitaient de
Tête Plate et il le niait toujours.
    — Il a beau nier, cela ne change rien à ce qu’il est,
soupira Ayla.
    Personne n’avait pris la peine de baisser la voix, et Brukeval,
ayant une excellente ouïe, avait tout entendu. Il possédait une autre
caractéristique des Autres qui manquait au Clan : il savait pleurer, et
des larmes lui montèrent aux yeux tandis qu’il s’éloignait. Elle aussi,
pensait-il. Je la croyais différente. Je la croyais sincère quand elle disait
qu’elle aurait pu m’envisager comme compagnon si elle n’avait déjà choisi
Jondalar, mais elle aussi me prend pour un Tête Plate. Elle mentait. Plus il y
pensait, plus sa colère montait. Je ne suis pas un Tête Plate, quoi qu’elle
dise, quoi qu’ils disent tous. Je ne suis pas un Tête Plate !
    Il faisait sombre et le ciel était déjà passé du noir au
bleu nuit, avec un filet d’or qui soulignait la crête des collines à l’est,
lorsque le groupe de la Neuvième Caverne des Zelandonii et de la Première
Caverne des Lanzadonii quitta le camp. A la lueur de torches, tous se rendirent
au lieu où Jondalar avait effectué la démonstration du lance-sagaie et
découvrirent avec plaisir le grand feu allumé au milieu de la vaste étendue d’herbe
piétinée. Quelques chasseurs étaient déjà arrivés. Lorsque le ciel s’éclaircit,
le brouillard froid qui montait de la Rivière parut emplir les intervalles
entre les arbres et les broussailles qui poussaient à la périphérie,
enveloppant les Zelandonii qui se tenaient autour du feu.
    Entonnant à pleine gorge leur concert matinal, les oiseaux
trillaient, pépiaient, gazouillaient, s’appelaient par-dessus le murmure des
voix. Ayla, qui tenait Whinney par le licou, s’agenouilla et passa un bras
autour de Loup puis sourit à Jondalar, qui caressait Rapide pour le calmer.
Elle promena autour d’elle un regard étonné : jamais elle n’avait vu de
groupe de chasse aussi nombreux. Il y avait beaucoup trop de Zelandonii pour qu’elle
pût les compter. Elle se souvint que la Première avait proposé de lui apprendre
à utiliser les mots pour compter d’aussi grandes quantités et décida de le lui
rappeler. Elle aurait aimé pouvoir dire combien de chasseurs allaient et
venaient dans la prairie.
    Les femmes sur le point de s’unir prenaient rarement part à la
chasse précédant les Matrimoniales ; il existait certaines restrictions et
d’autres activités prévues pour elles. Mais la Première avait fait valoir que,
cette chasse servant de mise à l’essai pour l’utilisation des chevaux et du
lance-sagaie de Jondalar, la présence d’Ayla était indispensable. La jeune
femme s’en réjouissait, elle avait toujours aimé chasser. Si elle n’avait pas
appris à chasser quand elle vivait seule dans sa vallée, elle n’aurait
peut-être pas survécu, et cela lui avait donné un certain sentiment d’indépendance.
    Plusieurs autres femmes sur le point de prendre un compagnon
savaient chasser également mais une seule avait souhaité se

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