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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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était mise à tremper dans l’ammoniaque
puis lavée avec des racines de saponaire donnant une mousse épaisse, adoucie
avec la bouillie de cervelle, enfin polie à la poudre de kaolin, une argile blanche
fine, mélangée à un suif très pur.
    Ayla n’avait fabriqué qu’un seul vêtement blanc, avec l’aide de
Crozie, mais elle avait repéré un gisement de kaolin non loin de la Troisième
Caverne et envisageait de tenter un nouvel essai. Elle se demandait si la mousse
qu’elle avait appris à fabriquer chez les Losadunaï avec de la graisse et des
cendres de bois serait plus efficace que les racines de saponaire.
    En travaillant, elle avait entendu une partie des discussions au
sujet de Janida et avait trouvé la situation intéressante parce qu’elle donnait
un aperçu saisissant des traditions et des coutumes zelandonii. Il ne faisait
aucun doute dans son esprit que Peridal avait fait germer la vie en Janida
puisque tous deux avaient indiqué qu’aucun autre homme ne l’avait pénétrée, et
Ayla était convaincue que c’était l’essence des organes masculins qui
provoquait les grossesses. En retournant au camp de la Neuvième Caverne,
fatiguée d’avoir raclé des peaux toute la journée, elle demanda à Jondalar
pourquoi les Zelandonii tenaient absolument à célébrer les Premiers Rites avant
que les jeunes femmes fussent libres de choisir un compagnon.
    — Je ne comprends pas ce que cela change, que Janida ait
été ouverte par ce jeune homme l’hiver dernier ou qu’un autre homme l’ouvre maintenant,
tant qu’elle n’a pas été forcée, dit-elle. Madenia des Losadunaï, elle, avait
été violée par une bande de garçons avant ses Premiers Rites. Janida est un peu
jeune pour une première grossesse, mais je l’étais moi aussi, et je ne savais
même pas ce qu’étaient les Premiers Rites avant que tu me le montres.
    Jondalar éprouvait une profonde compassion pour la jeune fille.
Lui-même avait enfreint les traditions de son peuple pendant son initiation en
tombant amoureux de sa femme-donii et en voulant en faire sa compagne. Lorsqu’il
avait découvert que Ladroman... Madroman... les avait épiés, puis avait révélé
à toute la Caverne qu’ils avaient l’intention de s’unir, Jondalar, furieux, l’avait
frappé plusieurs fois, lui brisant les dents. Madroman avait souhaité lui aussi
que Zolena fût sa femme-donii – tous les garçons le voulaient – mais
elle lui avait préféré Jondalar.
    Il pensait connaître les raisons de la position d’Ayla. Elle n’était
pas née chez les Zelandonii, elle ne saisissait pas tout à fait leur attachement
à des coutumes qu’ils avaient respectées toute leur vie, ni la difficulté de s’opposer
à des traditions ancestrales. Il ne comprenait pas qu’elle-même avait violé les
traditions du Clan et en avait payé les conséquences. Elle avait failli en mourir
et ne craignait plus de mettre en cause toute tradition, quelle qu’elle fût.
    — On peut se montrer plus indulgent envers ceux qui
viennent d’ailleurs, mais Janida savait à quoi s’attendre, répondit-il. J’espère
que ce jeune homme s’unira à elle et qu’ils seront heureux ensemble. D’ailleurs,
je crois savoir que d’autres le remplaceraient volontiers s’il refusait.
    — Je m’en doute. C’est une jolie jeune fille qui va avoir
un bébé qu’elle pourra apporter au foyer d’un homme s’il est digne d’elle. Ils
marchèrent un moment en silence puis Jondalar reprit :
    — Je crois que les Matrimoniales de cette Réunion d’Été
resteront longtemps dans les mémoires. D’abord à cause de Janida et Peridal,
qui seront parmi les plus jeunes qui se soient jamais unis, s’ils se décident
finalement. Moi, je rentre d’un long Voyage, toi, tu viens de très loin, et les
gens en parleront, même si personne ici ne soupçonne à quel point c’est loin.
Et puis il y a Joplaya et Echozar. Ils ont tous deux des origines et une lignée
inconnues ici. J’espère seulement que ceux que cela perturbe ne créeront pas de
difficultés. L’attitude de Brukeval m’a stupéfié. Je croyais qu’il avait de
meilleures manières.
    — Il a raison quand il affirme qu’il n’est pas du Clan,
souligna Ayla. Sa mère l’était, mais il n’a pas été élevé par le Clan. Même si
ses membres avaient accepté de le reprendre, il aurait eu du mal à vivre avec
eux. Il connaît leur langue, plus ou moins, mais il ne sait même pas qu’il
utilise les

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