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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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connues en premier lieu des
Zelandonia – lesquels figuraient parmi ceux qui estimaient en privé
que c’était une mise à l’épreuve – et au moins soupçonnées par
beaucoup d’autres.
    Cet été-là, un problème rare se posait. Une jeune fille, Janida
de la Partie Sud de la Vingt-Neuvième Caverne, qui n’avait pas encore eu ses
Premiers Rites, était enceinte et voulait s’unir au jeune homme qui l’avait
prématurément ouverte. Peridal, également de la Partie Sud de la Vingt-Neuvième
Caverne, ne se montrait guère pressé de devenir son compagnon, bien qu’il eût
témoigné une obstination immodérée à la poursuivre de ses assiduités pendant l’hiver
et à lui faire des promesses extravagantes. Le Rocher aux Reflets était si
vaste et comprenait tant de niveaux qu’il ne leur avait pas été difficile de
trouver des endroits écartés pour leurs rendez-vous amoureux.
    On disait pour sa défense que Peridal était très jeune. Il n’était
pas sûr de vouloir s’unir si tôt, et sa mère ne tenait pas trop à ce qu’il prenne
un engagement aussi important, surtout avec une fille qui avait cédé.
Néanmoins, la Zelandonia usa de tout son pouvoir de persuasion pour les
convaincre d’accepter. S’il n’était pas indispensable qu’une femme eût un
compagnon lorsqu’elle devenait mère, il était préférable que l’enfant fût né du
foyer d’un homme, en particulier le premier enfant.
    Autre aspect du problème : d’une manière générale, quand
une femme tombait enceinte avant de choisir un compagnon, elle devenait plus
désirable parce qu’elle avait prouvé qu’elle pouvait apporter des enfants au
foyer d’un homme, mais l’infamie dont elle était frappée parce qu’elle n’avait
pas su se contrôler demeurait. Janida et sa mère le savaient ; elles
savaient aussi que, si la jeune fille était déjà honorée par la Mère quand elle
s’unirait, cela porterait chance au couple et qu’elle serait donc considérée d’un
œil favorable. Elles espéraient que l’un compenserait l’autre.
    Beaucoup de Zelandonii parlaient de cette affaire, dans un sens
comme dans l’autre, mais la plupart s’accordaient à trouver la situation
intéressante, en particulier du fait de la position défendue par Janida et sa
mère. Ceux qui prenaient le parti de Peridal estimaient qu’il était trop jeune
pour assumer les responsabilités d’un compagnon. D’autres soutenaient que, si
la Mère avait choisi l’esprit de ce garçon pour honorer la jeune fille, Elle
devait le juger capable de devenir homme de foyer. Malgré son manque de
maîtrise de soi, Janida portait peut-être chance et Peridal aurait dû être content
de s’unir à elle. Certains hommes envisageaient même de la prendre pour
compagne, infamie ou pas, si le garçon y renonçait. Elle devait figurer au
nombre des Élues de Doni pour être tombée enceinte aussi rapidement.
    Les jeunes filles qui se préparaient aux Rites des Premiers
Plaisirs vivaient toutes dans une hutte gardée avec soin, proche de celle de la
Zelandonia. Il avait été décidé que Janida resterait avec les autres et
prendrait part à la cérémonie puisqu’elle devait passer par les Premiers Rites
avant de pouvoir s’unir. La communauté avait estimé que Janida devait elle
aussi apprendre ce que les jeunes filles devaient savoir, mais, quand elle
rejoignit les autres, plusieurs d’entre elles émirent des objections.
    — C’est une cérémonie pour ouvrir une fille et en faire une
femme. Si Janida est déjà ouverte, pourquoi vient-elle ici ? demanda l’une
d’elles, assez fort pour être entendue de toutes. Les Premiers Rites sont
réservés aux filles qui savent attendre, pas à celles qui trichent.
    Plusieurs jeunes filles approuvèrent mais une autre
repartit :
    — Janida est ici parce qu’elle veut s’unir lors des
premières Matrimoniales, et aucune fille ne peut le faire avant ses Premiers
Rites. En outre, elle a déjà été honorée par la Mère.
    D’autres, qui avaient commencé à avoir leurs périodes lunaires
peu de temps après la Réunion d’Été précédente et qui, selon les rumeurs,
avaient elles-mêmes célébré en privé un rite d’ouverture, tâchèrent de se
montrer plus bienveillantes, mais la plupart savaient qu’elles devaient rester
prudentes. Leur réputation dépendrait de la discrétion de l’homme choisi pour
elles, et il pouvait être parent d’une des filles qui avaient attendu.

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