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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Marthona prit l’os,
le tendit au loup qui s’approchait, mais, changeant soudain d’avis, elle se
hâta de le jeter en direction de l’animal. Loup bondit, saisit le tibia avec
ses crocs – tour qui suscita des commentaires admiratifs – puis
regarda Ayla.
    — Va le porter là-bas, Loup, dit-elle en montrant la grosse
souche calcinée au bord de la terrasse.
    Emportant l’os comme un précieux butin, l’animal s’assit près de
la souche et se mit à le ronger.
    Quand ils retournèrent aux tables, tout le monde voulut faire
goûter à Ayla des mets qui, remarqua-t-elle, avaient une saveur différente de
ce qu’elle avait mangé dans son enfance. Les voyages lui avaient cependant
appris une chose : si les aliments dont les gens se régalaient dans une
région particulière semblaient parfois étranges, ils avaient généralement bon
goût.
    Un homme un peu plus âgé que Jondalar s’approcha du groupe qui
entourait Ayla. Bien qu’elle le trouvât assez négligé – des cheveux
blonds malpropres assombris par la graisse, des vêtements sales, déchirés –,
il fut accueilli par des sourires, notamment chez les jeunes hommes. Il portait
sur l’épaule une outre fabriquée avec une panse d’animal pleine d’un liquide
qui la déformait.
    A voir sa taille, Ayla devina que c’était une panse de
cheval : elle n’avait pas la forme distinctive d’une outre obtenue avec l’estomac
à plusieurs poches d’un ruminant. A son odeur, elle sut que le récipient ne
contenait pas de l’eau. Cela lui rappelait la bouza de Talut, boisson fermentée
que le chef du Camp du Lion fabriquait avec de la sève de bouleau et d’autres
ingrédients qu’il préférait garder secrets mais qui incluaient des grains d’une
sorte ou d’une autre.
    Un jeune homme qui serrait Ayla de près depuis un moment le
salua en s’exclamant :
    — Laramar ! Tu nous apportes de ton barma ?
    Jondalar se réjouit que le nouveau venu détournât l’attention de
ce jeune homme. Il ne le connaissait pas mais avait appris qu’il s’appelait
Charezal. Nouveau membre de la Neuvième Caverne et provenant d’un groupe de Zelandonii
assez éloigné, il semblait fort jeune. Il n’avait probablement pas encore connu
sa première femme-donii quand je suis parti, pensa Jondalar, et il tourne
autour d’Ayla comme un moustique.
    — Oui. J’ai tenu à apporter ma contribution à la fête de
bienvenue organisée pour cette jeune femme, dit Laramar en souriant à Ayla.
    Son sourire semblait faux, ce qui réveilla en elle la
sensibilité du Clan. Elle prêta une plus grande attention au langage du corps
de Laramar et en conclut bientôt qu’on ne pouvait lui accorder sa confiance.
    — Une contribution ? fit une des femmes avec une
pointe de sarcasme.
    Ayla croyait savoir qu’elle s’appelait Salova et qu’elle était
la compagne de Rushemar, l’un des deux hommes qu’elle considérait comme les
seconds de Joharran, l’équivalent de ce que Grod était pour Brun dans le Clan.
Les chefs avaient besoin de personnes sur qui ils pouvaient compter.
    — J’ai pensé que c’était la moindre des choses, déclara
Laramar. Ce n’est pas souvent qu’une Caverne accueille un hôte venu d’aussi
loin.
    Comme il soulevait l’outre de son épaule et se tournait pour la
poser sur une table proche, Ayla entendit la femme marmonner :
    — Et encore moins souvent que Laramar apporte sa
contribution à quoi que ce soit. Je me demande ce qu’il cherche.
    Ayla se dit qu’elle n’était donc pas la seule à se méfier de
lui, et cela piqua sa curiosité. Des Zelandonii se pressaient déjà autour de
lui, une coupe à la main, mais il se fit un devoir d’accorder la priorité à
Ayla et à Jondalar.
    — Le voyageur de retour et la femme qu’il a ramenée doivent
boire les premiers, fit-il valoir.
    — Ils ne peuvent pas refuser un tel honneur, murmura
Salova.
    Le commentaire ironique était à peine audible et Ayla se demanda
si d’autres l’avaient entendu. En tout cas, c’était vrai : ils ne
pouvaient refuser. Ayla regarda Jondalar, qui jeta l’eau de sa coupe et adressa
à l’homme un signe de tête. Ayla vida la sienne en s’approchant de Laramar avec
son compagnon.
    — Merci, dit Jondalar avec un sourire qu’Ayla trouva aussi
hypocrite que celui du propriétaire de l’outre. Tout le monde sait que ton
barma est le meilleur. As-tu fait la connaissance d’Ayla ?
    — En même temps que les autres, mais je

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