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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Zelandonii, les Enfants de la
Grande Terre Mère. Accordez-lui l’hospitalité et le respect avec lesquels les Zelandonii
honorent tous leurs hôtes, en particulier une Élue de Doni. Montrez-lui que
nous faisons grand cas de nos visiteurs.
    Plusieurs Zelandonii glissèrent des regards obliques vers Marona
et ses amies. C’était à leur tour de se sentir gênées, et Portula devint
cramoisie en levant les yeux vers l’étrangère juchée sur la Pierre de la
Parole.
    Devinant ce qu’on attendait d’elle, Ayla fit un pas en avant.
    — Au nom de Mut, Grande Mère de toute chose, que vous
connaissez sous le nom de Doni, je vous salue, Zelandonii, enfants de cette
belle contrée, Enfants de la Grande Terre Mère, et je vous remercie de m’accueillir.
Je vous remercie également d’accepter mes amis animaux en votre sein, de
permettre à Loup de rester avec moi dans une de vos demeures... (L’animal leva
les yeux vers elle en entendant son nom.) Et de donner un pré aux chevaux,
Whinney et Rapide.
    La foule eut une réaction de stupeur. Bien que l’accent d’Ayla
fût très marqué, ce n’était pas sa façon de parler qui étonnait les Zelandonii.
Dans l’esprit des présentations rituelles, Ayla avait prononcé le nom de la
jument comme elle l’avait fait le jour où elle le lui avait donné, et tous
étaient sidérés par le son qui était sorti de sa bouche. Ayla avait imité si
parfaitement un hennissement que, pendant un instant, ils avaient cru qu’il
émanait d’un cheval. Ce n’était pas la première fois qu’elle surprenait les
gens par sa capacité à reproduire des cris d’animaux : le cheval n’était
pas le seul qu’elle savait imiter.
    Ayla ne gardait aucun souvenir de la langue qu’elle avait parlée
enfant, elle ne se rappelait rien de sa vie avant le Clan, excepté quelques
vagues rêves et une peur mortelle des tremblements de terre. Mais l’espèce à
laquelle elle appartenait avait une pulsion naturelle, un besoin génétique de
langage parlé, aussi puissant que la faim. Après avoir quitté le Clan – et
avant de réapprendre à parler avec Jondalar –, elle avait élaboré pour
elle-même, quand elle vivait en solitaire dans la vallée, des verbalisations
auxquelles elle attribuait un sens, une langue qu’elle seule – et
Whinney dans une certaine mesure – pouvait comprendre.
    Ayla avait une aptitude innée à reproduire des sons, mais, n’ayant
pas de langage verbal et n’entendant, dans sa solitude, que des cris d’animaux,
elle s’était mise à les imiter. La langue personnelle qu’elle avait conçue
combinait les gazouillis que son fils avait commencé à émettre avant qu’elle ne
soit forcée de le quitter, les quelques mots du vocabulaire du Clan, et les
imitations des cris d’animaux, y compris les chants d’oiseaux. Le temps et l’entraînement
l’avaient rendue si experte en imitations que les animaux eux-mêmes ne
faisaient pas la différence.
    Beaucoup d’êtres humains savaient imiter les animaux, c’était
une tactique de chasse utile si l’imitation était bonne, et celle d’Ayla était
tellement bonne que c’en était troublant. D’où la stupeur de la foule, mais les
Zelandonii, habitués à ce que l’orateur relève ses propos de quelques
plaisanteries lorsque l’occasion n’était pas trop solennelle, se convainquirent
qu’elle avait fait preuve d’humour. La surprise initiale fit place aux sourires
et aux rires tandis que les Zelandonii se détendaient.
    Ayla, que leur première réaction avait un peu inquiétée, se
détendit à son tour. Lorsqu’ils lui sourirent, elle répondit en leur adressant
en retour l’un de ces sourires resplendissants qui la faisaient rayonner.
    — Jondalar, avec une pouliche comme ça, comment vas-tu
tenir les jeunes étalons éloignés ? cria une voix, la première à faire
ouvertement état de la beauté d’Ayla.
    L’homme aux cheveux blonds sourit.
    — Il faudra que je l’emmène souvent monter à cheval pour l’occuper,
répondit-il. Tu sais que j’ai appris pendant mon Voyage ?
    — Jondalar, tu savais « monter » avant de
partir ! Des rires fusèrent, cette fois bienveillants, remarqua Ayla.
Lorsqu’ils retombèrent, Joharran reprit la parole :
    — J’ai une dernière chose à dire. J’invite tous les Zelandonii
venus des Cavernes voisines à participer avec ceux de la Neuvième au festin que
nous avons préparé pour accueillir Ayla parmi nous et fêter le

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