Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
bienvenue. Je tiens à montrer combien j’apprécie le geste,
conclut Ayla avec une pointe de mépris et de fierté.
    Salova écarquilla les yeux en dévisageant l’étrangère que
Jondalar avait ramenée et remarqua de nouveau sa curieuse façon de parler. Ce n’est
pas une femme dont il faut provoquer la colère, pensa-t-elle. Marona a tenté de
la ridiculiser mais c’est Marona qui sera humiliée, finalement. Elle aura envie
de rentrer sous terre chaque fois qu’elle verra Ayla porter ce vêtement. Non,
je ne voudrais pas provoquer la colère d’Ayla !
    — Je suis sûre que Bologan aura besoin de vêtements cet
hiver, intervint Marthona, qui n’avait rien manqué de l’échange subtil entre
les deux femmes.
    Il vaut mieux qu’Ayla commence tout de suite à se faire
reconnaître, pensait-elle. Les autres doivent savoir qu’on ne peut pas profiter
d’elle facilement. Après tout, elle va s’unir à un homme né et élevé parmi des
chefs.
    — Il a tout le temps besoin de vêtements, corrigea Salova.
Tu l’as déjà vu habillé convenablement ? Si ces enfants ont quelque chose
sur le dos, c’est parce que les gens ont pitié d’eux et leur donnent ce dont
ils ne veulent plus. Laramar a beau boire beaucoup, il se débrouille toujours
pour avoir assez de barma à troquer contre ce qu’il lui faut, notamment pour
faire encore du barma, mais jamais assez pour nourrir sa compagne et sa
marmaille. Et il n’est jamais là quand il y a quelque chose à faire, répandre
de la poudre de roche dans les fosses ou même aller chasser... Tremeda ne vaut
pas mieux. Elle aussi est toujours trop « malade » pour participer
aux cueillettes ou aux autres activités communes, mais cela ne l’empêche pas de
réclamer une part des efforts des autres pour nourrir ses « pauvres
enfants affamés ». Qui pourrait refuser ? Ils sont mal habillés,
rarement propres et souvent affamés.
    A la fin du repas, la fête devint plus animée une fois que
le barma de Laramar eut commencé à circuler. Lorsque la nuit tomba, les
convives passèrent dans une partie plus proche du centre de l’espace abrité par
l’énorme surplomb, et on alluma un grand feu juste sous le bord de la saillie.
Même au cour de l’été, la nuit apportait un froid pénétrant qui rappelait les
énormes glaciers du Nord.
    Le feu projetait sa chaleur sous l’abri, et la pierre réchauffée
ajoutait au confort des lieux. Source de chaleur elle aussi, la foule amicale
et sans cesse changeante se rassemblait autour du couple récemment arrivé. Ayla
rencontra tant de gens que, en dépit de son excellente mémoire, elle n’était
pas sûre de se les rappeler tous.
    Loup réapparut soudain au moment où Proleva, portant Jaradal à
moitié endormi, rejoignait le groupe. L’enfant releva la tête et voulut
descendre, à la grande frayeur de sa mère.
    — Loup ne lui fera aucun mal, assura Ayla.
    — Il est très gentil avec les enfants, ajouta Jondalar. Il
a été élevé avec ceux du Camp du Lion, et il se montrait particulièrement
protecteur pour un jeune garçon faible et maladif.
    La mère encore inquiète se pencha pour laisser l’enfant
descendre mais garda un bras autour de lui. Ayla s’approcha, passa un bras
autour de Loup, avant tout pour rassurer Proleva.
    — Tu veux le toucher, Jaradal ?
    Celui-ci acquiesça d’un hochement de tête solennel. Elle lui
prit la main, la guida vers la tête de l’animal puis vers son dos.
    — Ça chatouille ! s’exclama Jaradal avec un grand
sourire.
    — Oui, dit Ayla, et ça le chatouille aussi. Il est en train
de muer. Il perd ses poils.
    — Ça fait mal ? voulut savoir l’enfant.
    — Non, mais ça démange. C’est pour cela qu’il aime
tellement qu’on le gratte en ce moment.
    — Pourquoi il perd ses poils ?
    — Parce qu’il fait plus chaud. En hiver, quand il fait
froid, les poils poussent pour qu’il ait chaud, mais en été il en a trop.
    — Pourquoi il met pas un manteau quand il fait froid ?
La réponse vint d’une autre source.
    — C’est difficile pour les loups de fabriquer des manteaux
comme nous, alors la Mère en fabrique un pour chacun d’eux chaque hiver, dit
Zelandoni, qui avait rejoint le groupe peu après Proleva. En été, quand il fait
chaud, la Mère leur enlève leur manteau. Quand Loup change de fourrure, c’est
la façon de Doni de lui enlever son manteau.
    Ayla fut déconcertée par la douceur avec laquelle elle s’adressait
au bambin et

Weitere Kostenlose Bücher