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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Joharran m’a envoyé
te chercher. Il n’est pas le seul à avoir beaucoup de questions à te poser.
    Jondalar avait emporté la bride de Rapide mais le fringant jeune
étalon était encore d’humeur joueuse et rechignait à se laisser dompter. Avec
de la patience, et en le grattant là où cela le démangeait, l’homme finit par
le convaincre. Il monta sur son dos et repartit vers l’abri en traversant les
bois de la petite vallée. Se portant à hauteur de sa compagne, il demanda après
un temps d’hésitation :
    — Tu te sens bien ? Ramara nous a dit que tu étais
malade ce matin, peut-être à cause du barma de Laramar.
    Cela va être difficile de garder un secret ici, pensa-t-elle.
    — Je vais bien.
    — Son breuvage est fort. Tu n’allais pas très bien, hier
soir.
    — J’étais fatiguée. Et ce matin, ce n’était qu’une petite
nausée, parce que je vais avoir un bébé.
    A l’expression de Jondalar, elle soupçonna qu’il y avait autre
chose qui le préoccupait.
    — C’était une rude journée. Tu as rencontré beaucoup de
gens...
    — Et la plupart d’entre eux m’ont plu, répondit-elle en le
regardant avec un petit sourire. Je n’ai pas l’habitude de voir autant de monde
en même temps. C’est comme à un Rassemblement du Clan. Je ne me rappelle même
pas le nom de chacun d’eux.
    — Tu viens à peine de faire leur connaissance. Personne ne
s’attend que tu te rappelles tout le monde.
    Ils mirent pied à terre dans le pré et laissèrent les chevaux à
l’extrémité du sentier. Levant les yeux, Ayla vit la Pierre qui Tombe se
dessiner sur le ciel clair. Elle eut l’impression qu’il en émanait une étrange
lueur, mais, quand elle cligna des yeux, la lueur disparut. Le soleil brille
fort, se dit-elle, j’ai dû le regarder sans me protéger les yeux.
    Loup surgit de l’herbe haute. Il les avait suivis en flânant,
reniflant l’entrée d’un terrier, remontant la piste d’une odeur prometteuse.
Quand il avisa Ayla immobile et clignant des yeux, il jugea le moment venu d’accueillir
comme il se devait le chef de sa meute. Le grand canidé la prit par surprise en
sautant pour poser ses pattes sur les épaules de la jeune femme. Elle chancela,
retrouva l’équilibre et se campa sur ses jambes pour soutenir le poids de l’animal
qui lui léchait la mâchoire et la tenait entre ses crocs.
    — Bonjour, Loup ! dit-elle, ébouriffant les poils de
sa tête et pressant son front contre le sien. Tu as l’air content, toi aussi,
aujourd’hui. Comme les chevaux.
    Il se laissa retomber et la suivit sur le sentier, insensible
aux regards ébahis de ceux qui n’avaient pas encore assisté à cette
démonstration d’affection et aux petits sourires moqueurs de ceux qui
raillaient la réaction des premiers.
    Ils traversèrent la zone d’habitation puis l’aire de travail
pour gagner l’extrémité sud-ouest de l’abri. Ayla découvrit plusieurs personnes
près des cendres du feu de la veille.
    — Vous voilà ! dit Joharran en quittant son bloc de
calcaire pour s’avancer à leur rencontre.
    Lorsqu’elle se fut approchée, Ayla remarqua un petit feu brûlant
au bord du grand cercle noirci. A côté, on avait posé un panier enduit d’une
substance noire et plein d’un liquide fumant à la surface duquel flottaient des
morceaux de feuilles et autres matières végétales. Proleva remplit une coupe qu’elle
tendit à Ayla :
    — Bois une tisane bien chaude.
    Ayla goûta : le mélange d’herbes était agréable et la
réchauffait. Elle but une autre gorgée mais s’aperçut qu’elle aurait préféré
quelque chose de solide. Le liquide lui soulevait le cœur et elle avait mal à
la tête. Elle s’assit sur un bloc de pierre inoccupé en espérant que son
estomac se calmerait. Loup se coucha à ses pieds. Elle garda la coupe dans sa
main sans la boire, regretta de ne pas avoir préparé un peu de ce breuvage
spécial du « lendemain » qu’elle avait concocté pour Talut, le chef
mamutoï du Camp du Lion.
    Zelandoni dévisagea l’étrangère, crut détecter des signes
familiers et suggéra à Proleva :
    — Le moment est peut-être bien choisi pour manger quelque
chose. Il y a des restes d’hier soir ?
    — Bonne idée, approuva Marthona. La mi-journée est passée.
Tu as mangé ce matin, Ayla ?
    — Non, répondit la jeune femme, reconnaissante de cette
sollicitude. J’ai dormi tard puis je suis allée aux fosses et dans la vallée de
la

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