Les reliques sacrées d'Hitler
des joyaux de la Couronne et dâaprès quels modèles ? Faisaient-elles initialement partie de la collection qui comprenait les reproductions de la Sainte Lance et des joyaux de la Couronne exposées au château de Wewelsburg ? Himmler avait-il eu lâintention, juste avant lâinvasion, de duper lâarmée alliée en remplaçant les vrais joyaux de la Couronne par des reproductions ? Les agents secrets néonazis du RSHA, dirigés par lâOberführer Spacil, auraient-ils voulu dâabord placer ces reproductions dans le bunker de Nuremberg pour que les Alliés les trouvent avec lâaide des conspirateurs ? Karl Holzavait-il involontairement interféré dans le plan secret en ordonnant la démolition du bunker ?
Mais les enquêtes les plus longues et les plus approfondies suscitées par lâenquête de Horn portèrent sur la Sainte Lance. Plusieurs livres, dont surtout celui de Trevor Ravenscroft en 1972, The Spear of Destiny 1 , et celui du colonel Howard Buechner et du capitaine William Bernhard en 1988, Adolf Hitler and the Secrets of the Holy Lance (Adolf Hitler et le secret de la Sainte Lance ) présentent des comptes rendus largement divergents et peu fiables du complot nazi visant à voler et à mettre la lance en sécurité. Dans le livre de Ravenscroft, Horn est incorrectement cité comme étant lâofficier américain qui ouvrit le premier la chambre forte et voulut sâemparer de la sainte relique pour Patton. Le livre de Buechner et Bernhard prétend que les nazis ont remplacé la lance authentique dans le bunker de lâallée du Forgeron par une reproduction, avant dâaller cacher la vraie lance en Antarctique. Un livre détaillé et plus scolaire est en cours dâécriture par les historiens Volker Schier et Corine Schlief au Centre dâétudes de lâArizona pour le Moyen Ãge et la Renaissance.
Le thème central de ces livres et de nombreux documentaires de télévision et de films hollywoodiens est de savoir si oui ou non les forces dâoccupation américaines ont retrouvé la véritable pointe acérée dâune trentaine de centimètres de long ayant été utilisée lors de la crucifixion.
Outre la lance quâHitler avait fini par obtenir, trois objets au moins existent dont leurs propriétaires sont persuadés quâils viennent de la lance portée par Longin. Le Vatican a en sa possession une pointe de lance quâil refuse toujours de laisser examiner, même si la plupart des historiens pensent que cette lance date de lâépoque des croisades. Dâautres fers de lance ont dâemblée été datés comme plus tardifs, notamment un en Arménie, qui est vénéré et présenté aux fidèles une fois par an dans la cathédrale dâEtchmiadzin, lâéglise du patriarche dâArménie. Dâaprès sa forme et sa fabrication, des spécialistes estiment quâil ne provient pas dâune lance, mais que câest une pique dâun modèle romain que les légionnaires portaient au combat. Une autre prétendue Sainte Lance, incrustée avec un prétendu clou de la crucifixion, est conservée précieusement dans la cathédrale de Cracovie. Il semble que ce soit une reproduction faite au Moyen Ãge à partir de celle de Vienne.
Quant à la lance quâHitler sâétait appropriée, et qui est de nouveau exposée à Vienne, une expertise de 2003, détaillée dans Die Heilige Lanze in Wien ( La Sainte Lance de Vienne ), publiée par le Kunsthistorisches Museum de Vienne, a conclu quâelle était bien la relique vénérée depuis toujours par les rois germaniques. Quâelle date du règne de Tibère et quâelle puisse être celle de la crucifixion du Christ nâest toujours pas avéré.
La question la plus importante soulevée par lâenquête de Horn nâétait pas de savoir si la lance quâHitler avait rapportée à Nuremberg était celle qui avait percé le flanc du Christ, mais plutôt comment Hitler sâétait approprié lâicône religieuse et spirituelle pour élaborer un programme qui avait conduit à lâHolocauste. Poussé par la cupidité et le désir de puissance, son Reich, avec son Jésus aryen,
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