Les reliques sacrées d'Hitler
suite du capitaine Horn. Tous ceux qui étudièrent les rapports à présent déclassifiés du CIC et du G-2 concernant Josef Spacil et lâinsurrection néonazie basée en Autriche posèrent les mêmes questions que celles posées par Horn. Hitler avait-il lui-même ordonné que les plus précieux trésors du Saint Empire soient retirés du bunker de lâallée du Forgeron ? Avaient-ils été mis en réserve pour servir de point de ralliement à un éventuel IV e Reich ? Heinrich Himmler disposait-il dâune confrérie de chevaliers Teutoniques à qui lâon avait ordonné de cacher les joyaux de la Couronne et de lancer les troupes dâoccupation américaines sur une fausse piste ? Quand, et sur ordre de qui, les trésors devaient-ils être retirés de leur cachette du bunker de la place Pannier ?
En dépit de plusieurs tentatives pour localiser la Mercedes dâHimmler au fond du lac Zell, personne ne la retrouva jamais. Une carte dessinée à la main par le CIC, montrant plusieurs endroits autour du lac susceptibles dâabriter un trésor nazi, figure dans un dossier aux Archives nationales, à College Park, dans le Maryland. Depuis la publication de la carte en 2001 dans le livre de Kenneth Alford, Nazi Plunder , la ville de Zell am See a interdit toutes les chasses au trésor privées.
Les journaux intimes dâHitler et sa correspondance avec Eva Braun ont également fait lâobjet de recherches passionnées. En 1979, un célèbre collectionneur de souvenirs nazis a vendu un manuscrit ressemblant à un journal intime au célèbre magazine allemand Der Spiegel . Le collectionneur prétendait que ce carnet, ainsi que vingt-six autres quâil finit par vendre, avait été récupéré après le crash â évoqué par Josef Spacil â de lâavion transportant les effets personnels dâHitler en avril 1945. Il ne sâagissait pas des journaux depuis longtemps disparus, si toutefois ils avaient jamais existé. Des lecteurs avertis constatèrent que câétaient des faux et la supercherie fut dévoilée, au grand embarras du Spiegel .
Hitler tenait-il un journal ? Ressurgira-t-il un jour ? Le lieutenant-colonel Robert Gutierrez, lâofficier supérieur en charge dâopérations de renseignements pour le compte du CIC en Bavière en 1945, était persuadé quâil en existait au moins un. Selon Gutierrez, son adjoint, le sergent-chef William J. Conner avait quitté lâAllemagne avec une masse dâobjets ayant appartenu à Hitler. Conner a été pourchassé en vain pendant des années par des collectionneurs dâobjets militaires et des historiens. Quels secrets lui ou ses héritiers détiennent-ils encore ?
Les reproductions des joyaux de la Couronne et de la Sainte Lance, qui auraient été exposées au château de Wewelsburg, nâont pas ressurgi. Des copies de quatre des joyaux de la Couronne, peut-être celles qui appartenaient au Reichsführer-SS, ont été retrouvées. En janvier 1946, quelques jours après que les authentiques joyaux de la Couronne eurent été restitués à Vienne, des objets présentés comme la couronne impériale, le sceptre et le globe â au complet jusquâaux véritables pierres précieuses à lâétat brut â furent mis en vente à Los Angeles. Un colonel de lâarmée américaine, Joseph W. Hensel, les avait acquis au marché noir à Munich en 1945 pour 15 000 dollars, plus de 171 000 dollars de 2009. Lâenquête du FBI et des douanes américaines qui sâensuivit faillit provoquer un incident diplomatique. Les Américains avaient-ils bien rendu les vrais trésors à Vienne ? Des photos des objets de Hensel furent envoyées en Autriche. Le 11 décembre 1946, des officiels ouvrirent la chambre forte de la Banque nationale de Vienne. Ils prirent la couronne, le sceptre et le globe, et les portèrent à un laboratoire pour comparer avec les photos. Après dâinterminables délibérations, les experts conclurent que les objets des photos étaient dâune qualité remarquable, mais que câétaient des copies.
Qui aurait fait réaliser des copies exactes
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