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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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Frédéric-Guillaume I er , surnommé le Roi-Sergent, reposait dans une travée ; le roi Frédéric le Grand, « saint patron » d’Hitler et monarque du I er Reich d’Allemagne, reposait dans la paix d’une autre travée. Le célèbre maréchal von Hindenburg venait compléter le tableau dans la troisième travée. Le quatrième cercueil, drapé d’une étoffe rouge et noir et d’un immense drapeau nazi, était vide. En travers du couvercle, on pouvait lire : « Adolf Hitler ».
    1  . Littéralement : « Exhumation des corps ». (N.d.T.)

Épilogue
    W alter Horn passa les trois mois suivants à voyager à travers l’Autriche et l’Allemagne. Il parvint à retrouver l’adjoint immédiat de Martin Bormann, découvrit ce qu’il était advenu de la collection de pièces disparue et réussit à ramener sa demi-sœur Friedl au sein de la famille à Heidelberg. Il continua à travailler avec la MFAA jusqu’en 1948, menant à bien trois autres enquêtes majeures relatives à l’art, au cours d’une période décrite comme la phase la plus difficile et la plus importante des efforts de récupération et de restitution de l’armée d’occupation. Des centaines de milliers de tableaux et d’antiquités devaient encore être retrouvés, leurs propriétaires identifiés et les objets d’art rapatriés. La contribution que Horn et les autres spécialistes des monuments apportèrent à cet effort d’après-guerre resta pourtant grandement ignorée, étant donné le déchaînement médiatique provoqué par les procès pour crimes de guerre de Nuremberg et l’hostilité grandissante consécutive à la guerre froide avec l’Union soviétique.
    En dépit de tous ses efforts, Horn se vit refuser par le CIC l’autorisation d’interroger Josef Spacil. De nombreux officiers de renseignements alliés, parmi lesquels des membres de l’état-major du général Patton, furent également empêchés de débriefer le prisonnier. L’ancien Oberführer du Bureau II du RSHA, qui avait surveillé l’envoi de milliards de dollars en or pillés dans les trésoreries des pays occupés et auprès des victimes des camps de concentration nazis, qui avait personnellement caché des parties de cette énorme fortune dans les Alpes autrichiennes et qui avait supervisé la plus grande entreprise de fausse monnaie de tous les temps, échappa inexplicablement à un procès pour crimes de guerre. Après avoir passé en prison le minimum de temps imposé à tous les prisonniers SS, Spacil fut relâché par les Américains, regagna sa ville natale, Munich, et monta ensuite une chaîne de supermarchés. Il mourut à Munich à l’âge de soixante ans, en 1963. On a retrouvé seulement une petite partie de l’or et des autres valeurs qu’il était supposé avoir cachés.
    Horn fut également contrarié dans ses efforts pour interroger Ernst Kaltenbrunner, le plus haut gradé nazi inculpé aux procès de Nuremberg. Horn et Rosenthal témoignèrent en tant qu’experts pour l’accusation dans le procès du chef du RSHA, comme ils le firent dans le procès de l’éditeur antisémite de Nuremberg, Julius Streicher. Kaltenbrunner, quarante-trois ans, et Streicher, soixante et un ans, furent condamnés puis pendus en 1946. Le chef adjoint de la Gestapo de Nuremberg, Erich Naumann, le subalterne de Karl Holz, fut capturé en Autriche après avoir fui Nuremberg en 1945 et rejoignit ses anciens collègues nazis sur la potence en 1951.
    Horn réussit à interroger de nouveau Konrad Fries et Heinz Schmeissner. Il avait d’ailleurs eu l’occasion de questionner Fries à Fürth en août 1945. Les deux hommes nièrent obstinément avoir eu connaissance d’une conspiration nazie visant à cacher les joyaux de la Couronne pour le IV e Reich. Ils prétendirent avoir emmené les trésors au bunker de la place Pannier sur ordre de Liebel et de personne d’autre. Ils avaient dissimulé cette information à Horn et à Thompson de peur que les occupants américains ne se révèlent incapables de

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