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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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la ventilation qui règle la température et l’humidité du bunker. Ma mère inspecte les œuvres d’art pour détecter d’éventuelles moisissures ou des dommages causés par des insectes. Elle doit porter des gants blancs spéciaux lorsqu’elle entre dans les salles de stockage. De temps à autre, elle pulvérise un insecticide partout. »
    Horn écoutait Hüber décrire les mesures de protection entourant le bunker avec une fascination croissante. Même les gardiens n’avaient pas le droit d’entrer dans les salles de stockage et aucune personne non accompagnée, à l’exception d’Himmler et du maire de Nuremberg, Willy Liebel, n’avait jamais eu l’autorisation de pénétrer à l’intérieur de la chambre forte. Deux clés et une serrure dotée d’une combinaison à cinq chiffres étaient nécessaires pour ouvrir l’épaisse porte blindée et la deuxième porte à barreaux en acier à l’intérieur.
    Â«Â Quel genre d’œuvres d’art est entreposé à l’intérieur du bunker ? » demanda Horn.
    Parmi la centaine d’objets conservés dans les différentes salles, Hüber en décrivit plusieurs. Il y avait des gravures et des eaux-fortes d’Albrecht Dürer, des sculptures d’Adam Kraft et de Veit Stoss, des manuscrits médiévaux, des cartes, des instruments de musique de la Renaissance et des vitraux gothiques. Tout était recensé dans un fichier à l’extérieur de la pièce de garde, dans le hall principal, et contrôlé périodiquement par le maire ou son secrétaire.
    Impressionné, Horn demanda ce qui se trouvait dans la chambre forte.
    Hüber répondit immédiatement. Il y avait à l’intérieur un ensemble impressionnant d’œuvres d’art, emballées dans des caisses d’expédition en bois. Dans une énorme boîte contenant une vitrine en verre, il y avait des robes jadis portées par des rois, brodées de chameaux et de lions émaillés de perles. Dans une autre caisse, marquée M AURITIUS sur le côté, se trouvait une épée ancienne. Une troisième caisse contenait une couronne incrustée de pierres brutes, des saphirs, des rubis et des améthystes. À côté étaient entreposés un sceptre en argent et une pomme en or surmontée d’une croix avec des pierres précieuses. On y trouvait aussi, à l’abri dans sa propre boîte en cuir, une pointe de lance reposant sur un oreiller de velours rouge, que des visiteurs – dont Himmler lui-même – appelaient la « Sainte Lance ».
    Horn était à la fois excité et perturbé par le récit de Hüber. Il n’avait pas suffisamment de renseignements pour identifier l’origine des œuvres d’art entreposées dans les autres parties du bunker, mais l’ensemble des trésors de la chambre forte appartenait à une collection légendaire qui avait figuré dans d’innombrables tableaux médiévaux et manuscrits monastiques.
    Les vêtements royaux ou impériaux, brodés de chameaux et de lions, avaient été confectionnés au début du XII e  siècle à Palerme, en Italie, et portés par les grands rois-soldats de l’Europe médiévale. Le glaive impérial – parfois appelé « glaive de saint Maurice » – était ainsi nommé en l’honneur d’un centurion romain martyr, commandant légendaire de la légion de Thèbes. La couronne, le sceptre et l’orbe en forme de pomme avaient appartenu, entre autres, au roi Frédéric Barberousse, le redoutable monarque à barbe rouge qui avait jadis installé sa cour dans le château de Nuremberg et qui avait perdu la vie au cours de la troisième croisade en Terre sainte. Le fait que Hüber ait mentionné la pointe de lance romaine permettait d’identifier la collection sans le moindre doute. La Sainte Lance, connue aussi sous le nom de lance de Longin ou lance du Destin, aurait été l’arme qui avait transpercé le flanc du Christ lors de la crucifixion, et avait été ensuite portée lors de batailles par les empereurs Constantin et Charlemagne.
    Les objets de la chambre forte étaient les

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