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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurent Daillez
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les Templiers garantissaient des paiements. Ils donnaient leur aval. En août 1255, lorsque le traité du mariage entre Louis, fils aîné de saint Louis, et Bérengère de Castille, fut conclu, il fut convenu que le roi de Castille verserait à sa fille une somme de trente mille marcs d’argent dans le cas où les époux auraient un fils. Cette somme fut garantie par les Templiers auxquels s’étaient joints les Hospitaliers.
    La liste des prêts et des cautions est longue, tant en Europe qu’en Orient.
    Les Templiers, avec leurs réseaux d’établissements, pouvaient transporter avec sécurité des sommes d’or et d’argent assez importantes. Lorsque Louis VII était à la croisade, Suger fit passer l’argent nécessaire par l’intermédiaire des Templiers. Les commanderies même servaient de lieu de remboursement. La pension de deux mille sept cent cinquante livres qu’Henri II, roi d’Angleterre, avait promise à Marguerite de France, dans un traité du 11 mars 1186, était payable à la commanderie de Sainte-Vaubourg, et les arrérages étaient transportés ensuite à Paris.
    Jean sans Terre a été le plus gros client des Templiers. Ils étaient ses exécuteurs pour les encaissements et les versements d’argent de France vers l’Angleterre et vice-versa. Néanmoins, il ne faut pas négliger la part des Hospitaliers, dans les opérations bancaires. Le roi d’Angleterre s’en servait souvent. Le 22 octobre 1212, à Londres, il fit payer au Maître de l’Hôpital, cinq cents marcs pour les transférer au comte d’Auvergne.
    Les papes ne se privèrent également pas d’employer les Templiers et les Hospitaliers pour les transferts d’argent. Honorius III, dans sa bulle du 1 er juillet 1220, précise que le produit des vingtièmes que l’on levait sur les biens pour la Terre Sainte, devaient être transportés par les deux ordres militaires. Mais les Templiers étaient souvent mis à contribution. Innocent III les chargea, en 1208, de transférer au Patriarche de Jérusalem, le Bienheureux Albert Avogadro, aux Maîtres du Temple et de l’Hôpital, une somme d’or d’une valeur de mille sept cents livres de Provins. Honorius III, au cours de son pontificat, se servit beaucoup des Templiers. En 1224, Alain, Maître du Temple en Angleterre, toucha les arrérages de la pension assignée sur l’échiquier pour le vicomte de Thouars.
    Saint Louis, aussi, fit souvent appel aux Templiers pour convoyer son argent en Terre Sainte. Le 24 juin 1282, ils transmettent trois cents livres à Geoffroi de Sergines.
    Les capitaux que recevaient les Templiers servaient aussi à fournir des fonds aux petits tenanciers voisins des commanderies. Dans de nombreuses chartes de commanderies, on trouve la mention de « rentes payables aux Templiers ou remboursement de prêts   ».
    Le rôle financier des Templiers sera couronné par le compte-courant. Ils suivaient toutes les opérations de trésorerie pour un compte, soit pour le pape, soit pour le roi, les seigneurs, les barons. Ce fut surtout le trésor de Paris qui resta, dans l’Ordre, le centre de l’administration des finances de la royauté. Le reine Blanche, Alfonse de Poitiers, Charles d’Anjou, Robert d’Artois, Jeanne de Navarre, pour ne citer qu’eux, eurent tous des comptes sur le Trésor de Paris. Cette expérience financière fut aussi mise à profit par Charles I er , roi de Naples, qui se choisit un frère du Temple pour trésorier. Il en est de même de l’administration des finances de Catalogne.
    Nous devons au Temple, l’apparition, à grande échelle, de la lettre de change. Saint Louis en fit un grand usage, surtout en Terre Sainte.
    Les tablettes de cire de Jean Sarrasin permettent de suivre le mouvement des fonds entre le trésor du Temple et les divers départements de la maison du roi. Les journaux du Trésor du Temple sont très instructifs. Ils nous apprennent qu’il existait un livre de débit et un livre de crédit.
    Philippe le Bel utilise beaucoup le Trésor du Temple. Depuis Saint-Louis, le trésor royal était conservé au Temple de Paris. Les archives conservent une grande quantité de manuscrits comptables du Temple   : les comptes de Blanche de Castille   ; l’état des sommes dues au roi en 1277 et à prendre sur le Temple   ; le livre des comptes ouverts au roi par le Trésor du Temple de 1286 à 1295   ; l’état des opérations financières effectuées au Temple pour le roi Philippe IV en février 1288,

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