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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurent Daillez
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faune.
    Dès 1228, frère Aimard était remplacé par Jean de Milly qui conserva cette fonction jusqu’en 1234.
    Frère Gilles, successeur de Jean de Milly eut une très longue carrière. On le rencontre de 1236 à 1250. Choisi par le roi et les évêques pour divers arbitrages, il reçut le dixième des revenus levés sur les églises de France pour la croisade de saint Louis. Il dut avoir, dès ses débuts, un trésorier-adjoint en la personne de frère Guillaume.
    Jean de la Tour II fut trésorier de 1278 à 1302. Vers la fin de sa vie, il eut un rôle très délicat. Son nom se retrouve presque à chaque page du Procès. Avant d’être Grand Trésorier, il avait été commandeur d’Étampes. Ses interventions furent importantes. Infatigable, on le rencontre sur tout le territoire de la Langue de France. Il eut quelques déboires avec Phi- lippe-le-Hardi qui fit saisir les biens acquis par les Templiers depuis trente ans et qui n’avaient pas été amortis. Le 7 juillet 1282, le trésorier se porta garant du paiement des droits d’amortissement dus au Trésor royal. Lorsqu’il mourut, vers 1302-1303, il fut enterré dans l’église du Temple à Paris. Guillaume de Nangis, dans sa Chronique, dit que ses os furent réduits en cendres par les persécuteurs du Temple. Son sceau, dont nous connaissons deux exemplaires, représente un aigle tenant une couronne dans son bec.
    Gérer des fonds ne pouvait être contraire à des fonctions diplomatiques. Les Templiers, bénéficiant très tôt de l’immunité séculière et d’une souveraineté certaine, déployèrent leur diplomatie sur le plan commercial et sur le plan politique. Beaucoup de frères étaient alliés aux grandes familles occidentales et pouvaient ainsi s’introduire sans difficulté dans les cours royales ou seigneuriales.
    Les Templiers eurent des relations étroites avec les rois et les princes. La plupart des chancelleries demandèrent leurs concours. Louis VII était lié avec le Temple. Le premier, il eut dans son entourage un frère du Temple pour le conseiller. Les rapports du roi avec Geoffroy Foucher sont bien connus. Ce frère paraît avoir tenu une place importante dans la diplomatie du Temple. En Î163, Bertrand de Blanquefort l’envoya en Europe solliciter des renforts pour la Terre Sainte. Ambassadeur de son Ordre et du roi * de Jérusalem, il ne se contenta pas de rester en France, il alla en Angleterre où, avec l’appui du roi, il essaya de lancer une nouvelle croisade. Geoffroi Foucher, à la demande d’Alexandre III, dans sa bulle « Litteras nostras   », rencontra Henri II et Thomas Becket afin de les réconcilier. Un lien de paix fut établi entre le roi et son chancelier, sans arriver à un accord.
    Londres et Paris se firent une gloire d’avoir des frères du Temple parmi leurs proches. Il en fut de même des rois d’Aragon et, beaucoup plus tard, du roi de Sicile qui prit souvent comme conseillers un Templier et un Teutonique.
    La maison prieurale de Londres était aussi importante que celle de Paris par son trésor, sa communauté et surtout par ses chefs. La capitale de l’Angleterre accueillit, en outre, la maison-mère de l’Ordre de Saint-Thomas de Saint-Jean d’Acre dans l’église Notre-Dame. Les deux ordres unirent quelquefois leurs efforts pour influencer les rois, principalement Jean sans Terre.
    Si Louis VII avait comme intime Geoffroy Foucher et son ami Eustache Chien, le trésorier, il écouta aussi les conseils d’un troisième frère, Gautier.
    Son ennemi, Henri II, fils de Foulques d’Anjou, eut comme premier conseiller, Hugues d’Argentières, premier Maître connu d’Angleterre.
    Les premiers Templiers surent gagner la confiance des rois anglais. Le premier frère qui s’occupa des affaires « de Bretagne   » fut —  Otton ou Eudes de Saint —  Omer, fils du châtelain et frère de sang du cofondateur du Temple, Geoffroy. Présent en Angleterre de 1153 à 1155, il semble y avoir été Maître. Nous ne pouvons être formels à ce sujet, les documents ne citant jamais ce titre.
    Otton de Saint-Omer figure souvent avec un troisième frère, Richard de Hastings. Henri II, plus diplomate et plus politique que Louis VII, sut tirer le maximum de Richard et d’Otton, auxquels se trouva joint Robert de Pirou. Ce dernier est connu pour sa politique de persuasion et son influence auprès du roi d’Angleterre, en vue de la paix avec la France.
    Lors du traité de paix de mai 1160, nos trois

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