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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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guerre. Arrachés à leur mère dès l’âge de sept ans, les guerriers en herbe deviennent la propriété exclusive de l’État. Leur vie est rythmée par les combats, les épreuves et les privations. Toute leur enfance est marquée par l’ agôgé , une éducation stricte, à la fois obligatoire, collective et militaire. Le Spartiate apprend avant tout à contrôler sa douleur, à maîtriser sa peur et surtout à obéir aux ordres. Toute forme d’individualisme est proscrite au profit d’un collectivisme privilégiant les combats, les jeux et les repas en commun. La moindre faute est irrémédiablement sanctionnée par une séance de coups de fouets sur l’autel d’Artémis Orthia. Paradoxalement, dans cette société hyper répressive, le meurtre est permis et le vol encouragé, mais à condition de ne pas se faire surprendre !
       À compter de l’âge de sept ans, l’enfant spartiate n’appartient plus à sa famille
     
      Au diable la perspicacité, l’esprit d’initiative ou l’imagination, seuls les paresseux et les pleutres peuvent se complaire dans les activités intellectuelles. Toute la vie des Spartiates est conditionnée par la perspective de la guerre. Mourir pour Sparte, il n’y a pas d’autre idéal. Dans cette perspective, la bravoure, l’héroïsme et le sens de l’honneur sont les vertus essentielles recherchées chez les jeunes Spartiates. Ces qualités inhérentes aux hoplites, la cité lacédémonienne les traque dès le berceau. Tout nouveau-né est ainsi présenté devant les magistrats de la cité. S’il présente quelque malformation ou apparaît trop chétif, il est immédiatement éliminé en étant précipité dans l’Apothètes, le ravin situé au pied du mont Taygète. Un futur Spartiate ne doit donc souffrir d’aucune infirmité, d’aucune tare physique, il en va de sa survie. « Les nourrices laconiennes, nous dit Plutarque, étaient soigneuses et expertes : au lieu d’emmailloter les bébés qu’elles élevaient, elles laissaient entièrement libres leurs membres et tout leur corps ; elles les habituaient à n’être point difficiles et délicats sur la nourriture, à ne pas s’effrayer des ténèbres, à ne pas craindre la solitude, à s’abstenir des caprices vulgaires, des larmes et des cris » .
      À la fin de sa sixième année, le garçon doit quitter sa famille et intégrer une compagnie de jeunes du même âge. C’est le début de l’ agôgé , une éducation militaire exaltant toutes les vertus viriles. À la fois collective et obligatoire, cette école de survie ne dure pas moins de treize ans. Au sein de cette société privilégiant les armes, les seules activités non militaires se limitent à l’exercice de la danse et de la musique. En attendant de devenir un véritable citoyen – à savoir un soldat –, l’enfant est placé sous la direction d’un pédonome ; il ne dispose plus du moindre espace de liberté ; ses journées et ses nuits sont complètement contrôlées par l’État. Son académie est celle de la discipline et son moteur l’esprit de groupe. L’enrégimentement est ici synonyme d’endoctrinement. Toute dérogation au règlement est sévèrement punie comme en témoignent les séances de fouet ou les privations de nourriture. Plutarque précise même : « Toute leur éducation tendait à inculquer l’obéissance à l’autorité, l’endurance et la dureté, la victoire ou la mort au combat. »
       Un seul manteau pour toute l’année !
     
      Indiscutablement, le jeune Spartiate sacrifie sa vie sur l’autel de l’État. À partir de l’âge de douze ans, l’ agôgé se radicalise. Devenus adolescents, les garçons sont en effet tondus et obligés de marcher pieds nus des journées entières dans la forêt. En guise de vêtement, ils ne disposent que d’un seul manteau pour toute l’année. Ils ne peuvent se laver qu’à l’occasion de rares jours de fête. Lors des repas pris en commun, les épreuves continuent. Au cours de ces fameux syssities , les plus jeunes sont particulièrement l’objet d’insultes et de railleries. Appelée « arosis », cette épreuve spirituelle consiste à mesurer l’aptitude des jeunes Spartiates à dominer leur colère. Les plus appréciés sont ceux qui font le plus preuve d’humour et de répartie. Au regard des aînés, la maîtrise des émotions est inséparable des qualités guerrières d’un futur hoplite. Autrement dit, qui ne contient pas

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