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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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dans sa Vie de Lycurgue , Plutarque nous apprend que le clou de l’épreuve est la chasse aux hilotes. En effet, caché le jour, le krypte en question sort la nuit pour traquer les esclaves. Armé d’un simple coutelas, il se doit d’en égorger au moins un. Une fois cette épreuve réussie, le jeune peut se targuer d’être devenu un vrai Spartiate, à savoir un soldat. Certes, tout oppose le krypte et l’hoplite. Comme le souligne Pierre Vidal-Naquet, ils sont les exacts contraires l’un de l’autre. Solidaire et non solitaire, le guerrier spartiate n’est en rien un soldat jouant à cache-cache avec ses adversaires. Si le krypte vit dans la montagne, agit seul, pratique l’embuscade et est faiblement armé, l’hoplite agit en plaine, se bat au milieu de ses camarades, s’interdit la ruse et est lourdement équipé. Ces deux aspects de la vie militaire spartiate sont pourtant complémentaires. En d’autres termes, ils consacrent le triomphe de l’esprit de compétition et de combativité. En août -480, les Trois Cents choisis par Léonidas sont tous passés par la terrible expérience de la kryptie. Aussi barbare et étrange soit-elle, cette épreuve résume à elle seule l’état d’esprit des hoplites spartiates : ils sont tous des hommes prêts à mourir pour leur patrie. Sans la kryptie, l’épilogue glorieux des Thermopyles serait incompréhensible…
      

  PARTIE II
     
       Au cœur des guerres médiques
     
        « Si quelque jour Lacédémone était dévastée et que n’en restaient que les sanctuaires et les fondations, la postérité aurait peine à croire que sa puissance ait répondu à sa renommée ».
     
       Thucydide
     
       En 490 avant notre ère, le stratège athénien Miltiade fait échec aux Perses. C’est le fameux exploit de la bataille de Marathon. On ne dénombre que cent quatre-vingt-douze pertes du côté des Grecs contre plus de six mille pour les Perses. Une véritable humiliation pour le Roi des Rois. Avec l’échec du débarquement des forces de Datis se referme la première page des guerres médiques. Quatre ans plus tard, en -486, Darius meurt sans avoir pu laver l’affront du sac de Sardes par les Athéniens. L’un des grands absents de cette première confrontation gréco-perse est sans conteste la cité de Sparte. Pour des raisons strictement religieuses (les hoplites spartiates ne combattent jamais avant la fin de la pleine lune), les éphores lacédémoniens n’ont pu répondre à l’appel des archontes athéniens. Au grand dam des Alcméonides et de leurs alliés, la piété spartiate s’est révélée plus forte que la sauvegarde de la « patrie ». Dix ans après Marathon, en -480, les Spartiates se rachètent quelque peu. Même si, une fois encore, la grande majorité de leur armée ne peut quitter Sparte en raison des fêtes karnéiennes, ils expédient une troupe d’élite composée de trois cents hommes. Leurs hoplites sont désormais aux avant-postes de la défense de la Grèce. Sous le commandement du roi spartiate Léonidas, pas moins de sept mille soldats aguerris venus de toute la Grèce, dont plus de la moitié de Péloponnésiens, marchent en direction de la Grande armée de Xerxès…
      

  Chapitre III
     
       Des cités défient un Empire
     
        « Qui serait donc capable de tenir tête à ce large flux humain ? Autant vouloir, par de puissantes digues, contenir l’invincible houle des mers ! Irrésistible est l’armée de la Perse et son peuple au cœur vaillant ».
     
       Eschyle, Les Perses 82-92
     
       Si la Grèce est dominée par la suprématie et l’antagonisme de deux grandes cités-États, à savoir Athènes et Sparte, les villes de la rive asiatique de la mer Égée subissent le joug perse depuis les conquêtes de Cyrus.
      Clazomènes, Éphèse, Phocée, Samos, Téos, Milet… Autant de cités grecques de la rive asiatique de la mer Égée placées sous la domination des Perses Achéménides depuis près d’un demi-siècle. Divisés en provinces appelées satrapies, les territoires subordonnés à la cour de Suse jouissent d’une relative autonomie. Ils peuvent en effet conserver leurs institutions et garder leurs coutumes locales. Mais cette apparence de liberté est conditionnée par le prélèvement d’un nombre substantiel d’hommes devant servir dans l’armée perse et surtout, par le versement d’un tribut très élevé grevant périodiquement les finances de la

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