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Lettres

Titel: Lettres Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frida Kahlo
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ce monde, je vous supplie d’être près de lui, de notre grand petit enfant magnifique, c’est pour moi la seule façon de partir tranquille.
    Je vous laisse mon amour. Soyez sage et que la vie vous soit clémente.
    Votre sœur qui vous adore,
    Frida

Présentation d’Antonio Peláez (147)
    Antonio Pelez, peintre qui a su capter l’essentiel de l’âme mexicaine et dont l’œuvre me semble prodigieuse par son contenu, sa qualité humaine et sociale.
    Notre peuple peut être fier de compter un peintre aussi admirable, qui connaît son métier, son rôle dans la société, conscient de la beauté qu’il offre aux yeux du Mexique et du monde avec l’humilité la plus honnête et pure.
    Frida Kahlo

Message pour Carlos Chávez
    Coyoacán, décembre 1952
     
    Carlitos,
    Alma Reed vient de m’appeler, elle dit que tu es tout à fait disposé à me prêter ton tableau. Tu n’imagines pas à quel point je t’en suis reconnaissante car c’est la première fois que Lola Alvarez Bravo fait une exposition complète de mes œuvres. (Jamais, comme tu le sais, ça n’a eu lieu au Mexique.) Comment vas-tu   ? Cela fait des siècles que je vis prisonnière de mon lit, sauf certains jours où des amis viennent me chercher pour me faire faire une promenade.
    Salue tendrement ta famille de ma part. Et toi, comme toujours, reçois toute ma tendresse.
    Frida Kahlo
     
    Tu peux remettre en toute confiance le tableau au porteur de cette lettre (148) .

126 Carte pour Diego Rivera
le jour de son anniversaire
    Mes sincères félicitations à mon petit Diego
     
    Coyoacán, 8 décembre 1952
     
    Mon enfant,
    Ta camarade est restée là, joyeuse et forte comme il se doit   ; elle attend ton retour prochain, pour t’aider, t’aimer pour toujours et en PAIX.
    Ton ancienne Magicienne,
    Frida

Message pour Guadalupe Rivera Marín (153)
    Ma belle Piquitos,
    Dommage que tu n’aies pas pu venir, mais j’espère te voir tout bientôt. En attendant, je t’envoie un million de baisers. Pareil à Pablito. Et salue tendrement Ernesto.
    Dis donc, ma belle, l’article sur moi est plutôt minable , tu ne trouves pas toi aussi   ? Mais bon, s’il a été accepté par la revue, qu’ils le publient. Merci de m’avoir avertie, vu que Loló (154) ne me l’avait même pas montré. Ton père le trouve pas mal.
    Mille baisers de ta
    Fridu

Sur une feuille couverte de dessins surréalistes
    Sentir dans ma propre douleur
    la douleur de tous ceux qui
    souffrent et puiser mon courage
    dans la nécessité de
    vivre pour me battre
    pour eux
     
    Frida

Sur une radiographie
    [ Elle a dessiné à l’encre bleue et rouge son torse et ses pieds collés à ses côtes. Au centre, un vagin. Des gouttes s’écoulent de ses seins. Les mains collées à des moignons de bras. Sur sa gauche, un astre aqueux .]
     
    Diego mon amour
    Une farce à l’état pur, Freud lui-même ne s’y intéresserait pas.
    Pourquoi me suis-je mise à dessiner ce qui me pousse à détruire   ?
    Je veux construire. Mais je ne suis qu’une partie insignifiante quoique importante d’un tout dont je n’ai pas encore conscience. Rien de neuf à l’intérieur de moi. Rien que des vieilleries et des idioties léguées par mes parents.
    Qu’est-ce que la joie   ?
    La création au moment de la découverte.
    La connaissance du reste
    C’est un héritage vide
    Lorsqu’on n’a pas de talent et qu’on a de l’inquiétude il vaut mieux disparaître et laisser les autres « essayer ».
    RIEN
    MERDE
    Tout peut renfermer de la beauté, même la pire horreur.
    Il vaut mieux se taire.
    Qui s’y connaît en chimie   ?
    ” ” biologie   ?
    ” ” vie   ?
    ” ” construction des choses   ?
    Comme elle est merveilleuse, la vie avec Frida.

Écrit pour Diego Rivera
    Matière miniaturée
    martyre marmelade
    mitraille micron
     
    Rameaux, marées amèrement entrèrent dans les yeux égarés. Grandes ourses, voix basse, lumière.
     
    Diego,
    C’est la vérité vraie   : je ne voudrais ni parler, ni dormir, ni ouïr, ni aimer. Me sentir enfermée sans avoir peur du sang, sans le temps ni la magie, dedans ta propre peur, dedans ta grande angoisse, au sein du bruit de ton cœur.
    Toute cette folie, si je te la demandais, je sais qu’elle ne serait, pour ton silence, rien que du trouble.
    Je te demande de la violence dans la déraison, toi tu me donnes grâce, nid, lumière, chaleur.
    J’aimerais te peindre, mais je manque de couleurs – tant il y en a   ! – dans ma

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