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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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crampons, armé d’un piolet, à la recherche de la cache de Béranger Saunière. Il se trouvait dans une pièce aux murs de pierre et aux poutres apparentes à la patine sombre. Au-dessus de lui se tenait un homme grand et émacié aux cheveux rares et à la barbe laineuse. Ses yeux étaient d’un violet qu’il ne se rappelait pas avoir vu auparavant.
    L’homme le mit en garde : « Attention, vous êtes encore faible.
    — Où suis-je ?
    — Dans un endroit qui, depuis des siècles, est un havre de paix.
    — Cet endroit a-t-il un nom ?
    — L’abbaye des Fontaines.
    — C’est à des kilomètres de là où je me trouvais.
    — Deux de mes hommes vous suivaient et vous ont sauvé au moment où vous alliez être englouti par la neige. On m’a dit que l’avalanche était extrêmement violente. »
    Il sentit de nouveau la montagne trembler, revit le sommet s’effondrer comme un gigantesque château de cartes. Une corniche s’était désintégrée au-dessus de lui et la neige s’était mise à couler comme le sang d’une plaie béante. Le froid lui glaçait encore le sang. Il se rappelait avoir dévalé la pente. Mais avait-il bien compris ce que l’homme venait de lui dire ?
    « J’étais suivi ?
    — J’en avais donné l’ordre. C’était déjà le cas avec votre père avant vous.
    — Vous connaissiez mon père ?
    — Je me suis toujours intéressé à ses théories. Aussi ai-je mis un point d’honneur à le connaître ainsi que ses idées. »
    Il essaya de s’asseoir sur le lit mais ressentit une décharge électrique dans le côté droit sous l’effet de la douleur. Il grimaça en portant la main à son ventre.
    « Vous avez des côtes cassées. Cela m’est arrivé à moi aussi quand j’étais jeune. C’est douloureux.
    — On m’a transporté jusqu’ici ? demanda-t-il en se rallongeant.
    — Mes compagnons sont bien entraînés et pleins de ressources, expliqua le vieil homme.
    — Nous sommes dans un monastère ? fit Mark, ayant remarqué la soutane blanche et les sandales en corde.
    — C’est l’endroit que vous cherchiez. »
    Il ne savait que répondre.
    « Je suis maître des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Les Templiers. Votre père a passé des décennies à nous chercher. Vous aussi étiez à notre recherche. Aussi ai-je pensé que le moment était venu.
    — De quoi faire ?
    — À vous de décider. Mais j’espère que vous choisirez de vous joindre à nous ?
    — Pourquoi ferais-je une chose pareille ?
    — Votre existence est, pardonnez-moi de vous le dire, dans un état de chaos indescriptible. Votre père vous manque plus que vous ne sauriez le dire et sa mort remonte à six ans déjà. Vous et votre mère êtes brouillés, situation difficile à plus d’un titre. Vous enseignez, mais cela ne vous satisfait pas. Vous vous êtes efforcé de prouver que les idées de votre père étaient fondées, mais vos progrès sont minces. Voilà pourquoi vous vous trouviez dans les Pyrénées, pour essayer de découvrir pourquoi l’abbé Saunière sillonnait si souvent la région. Il cherchait quelque chose. Vous avez sans doute trouvé dans ses archives les reçus attestant des sommes versées aux loueurs de chevaux et de voitures de la région. Étonnant, n’est-ce pas, qu’un simple curé puisse s’offrir le luxe d’une voiture à cheval.
    — Que savez-vous de mes parents ?
    — Bien des choses.
    — Vous espérez me faire croire que vous êtes le maître des Templiers ?
    — J’en conviens : c’est une idée difficile à admettre. Moi aussi, j’ai eu du mal à l’accepter lorsque les frères m’ont contacté il y a des années de cela. Allons-y doucement, et tenons-nous-en pour l’instant à votre guérison. »
     
    « Je suis resté alité pendant trois semaines, reprit Mark. Par la suite, j’ai été confiné dans certaines parties de l’abbaye mais le maître et moi nous entretenions souvent. J’ai fini par accepter de rester et par prononcer mes vœux.
    — Pourquoi faire une chose pareille ? s’écria Stéphanie.
    — Soyons réalistes, maman. Nous ne nous parlions plus depuis des années. Papa n’était plus là. Le maître avait raison : j’étais dans l’impasse. Papa était à la recherche du trésor des Templiers, de leurs archives et des Templiers eux-mêmes. Une part de ce qu’il recherchait venait à moi. J’ai eu envie de rester. »
    Pour calmer son agitation grandissante,

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