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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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Évangiles gnostiques que nous connaissons aujourd’hui. Dans l’Évangile de Pierre, il est écrit : “Tandis qu’ils racontaient ce qu’ils avaient vu, de nouveau ils virent sortir du sépulcre trois hommes, et deux d’entre eux soutenaient l’autre […]” »
    Malone jeta un nouveau coup d’œil à la quatorzième station. Deux hommes en soutenaient un troisième.
    « Les Évangiles gnostiques sont des textes extraordinaires, reprit Mark. De nombreux chercheurs pensent aujourd’hui que l’Évangile de Thomas qui en fait partie est peut-être le texte le plus fidèle aux paroles du Christ dont nous disposions. Les gnostiques terrifiaient les premiers chrétiens. Leur nom dérive du grec gnosis qui signifie connaissance. Les gnostiques étaient simplement des gens qui possédaient une certaine connaissance, mais les adeptes du catholicisme émergent ont fini par occulter tous leurs enseignements et leur pensée.
    — Les Templiers ont-ils préservé ces enseignements ?
    — Tout à fait. On trouve dans la bibliothèque de l’abbaye les Évangiles gnostiques et plusieurs autres textes inconnus des théologiens modernes. Les Templiers avaient l’esprit large en ce qui concerne les Saintes Écritures. Ces textes prétendument hérétiques ont beaucoup à nous apprendre.
    — Comment Saunière aurait-il pu apprendre l’existence de ces textes ? Ils ont été découverts près de trente ans après sa disparition.
    — Peut-être avait-il accès à des informations plus précises encore. Je vais vous montrer autre chose. »
    Malone suivit Mark devant le porche de l’église. Au-dessus de la porte, des mots étaient peints sur un cartouche de pierre.
    « Lisez l’inscription », l’enjoignit Mark.
    Malone s’efforça de distinguer les lettres, dont beaucoup étaient effacées et difficiles à déchiffrer. La phrase était en latin :
     
    REGNUM MUNDT ET OMNEM ORNATUM SOECULI CONIEMPSI PROPTER ANOREM DOMINI MEI JESU CHRISTI QUEM VIDI, QUEM AMAVI, IN QUEM CREMINI, QUEM DILEXI
     
    « Cela signifie : “J’ai méprisé le royaume terrestre et toutes ses vanités pour l’amour de mon Seigneur Jésus-Christ, que j’ai vu, que j’ai aimé, en qui j’ai cru et que j’ai estimé.” Déclaration intéressante en soi, mais qui contient cependant un certain nombre d’erreurs flagrantes. Les mots scœculi, amorem et credidi sont tous mal orthographiés. Saunière a dépensé cent quatre-vingts francs, somme considérable à l’époque, pour faire graver le tympan de l’église et y faire peindre cette inscription. Nous le savons d’après les reçus retrouvés dans ses archives. Il s’est donné beaucoup de mal pour concevoir ce porche et aurait pourtant toléré que de telles erreurs demeurent ? Il aurait été facile de les corriger puisque l’inscription est simplement peinte.
    — Il n’y a peut-être pas fait attention.
    — Saunière ? C’était un maniaque du détail, rien ne lui échappait. »
    Les deux hommes s’éloignèrent de l’entrée au moment où une deuxième vague de touristes pénétrait dans l’église. Ils s’arrêtèrent devant le pilier wisigothique et la statue de la Vierge.
    « L’inscription au-dessus de la porte n’est pas tirée de la Bible mais d’un répons écrit au début du XIV e siècle par un certain Jean Tauler. Les répons étaient des refrains psalmodiés en alternance avec les versets des Saintes Écritures pendant les messes, et le bréviaire de Tauler était utilisé couramment à l’époque de Saunière.
    Il est possible que cette phrase ait simplement plu à l’abbé. Mais c’est assez inhabituel. »
    Malone était du même avis.
    « Les erreurs orthographiques peuvent sans doute nous éclairer sur la raison pour laquelle Saunière a cité cette phrase. Sur l’inscription, on lit quem cremini, alors que l’on aurait dû avoir credidi, pourtant Saunière a toléré l’erreur. Cela voudrait-il dire qu’il ne croyait pas en Lui ? Et le plus intéressant, c’est l’expression quem vidi, “que j’ai vu”.
    — Le trésor qu’il a découvert, quel qu’il soit, l’a conduit au Christ, qu’il a vu, conclut Malone.
    — C’est ce que pensait mon père et je partage son point de vue. Saunière sème des indices dans tous les coins, il semble incapable de résister. Il voulait partager son savoir avec le monde entier, mais il semblait penser que ses contemporains ne comprendraient pas. Et il avait raison. Il a fallu

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