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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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vos appels à l’aide, dans les archives, et eux aussi. Pourtant, ils n’ont pas bougé le petit doigt. » Il laissa le vieil homme mesurer la portée de ses paroles en espérant ne pas s’être mépris sur sa veulerie. « Ensemble, monsieur Claridon, nous pourrions réussir. Je dispose du journal de Lars Nelle et j’ai accès à une masse d’archives dont vous n’avez même pas idée. Vous avez le croquis de la stèle et des connaissances différentes des miennes. Nous voulons la même chose, alors associons-nous pour la découvrir. »
    De Rochefort empoigna un couteau posé sur la table entre les jambes de Claridon et le libéra.
    « Venez, nous avons fort à faire. »

39
     
    Rennes-le-Château
    10 h 40
     
    Malone et Mark approchaient de l’église Sainte-Marie-Madeleine. Aucune messe n’y était dite pendant la saison estivale. Le dimanche, elle faisait apparemment le plein, au vu du parvis grouillant de touristes occupés à prendre des photos et tourner des vidéos.
    « Nous aurons besoin d’un billet d’entrée, annonça Mark. Impossible de visiter l’église sans payer. »
    Dans la villa Béthanie, Malone fit la queue quelques minutes avant de retrouver Mark. Le jeune homme l’attendait devant un jardinet fermé par une grille où se dressaient le pilier wisigothique et la statue de la Vierge dont Royce Claridon lui avait parlé. Sur le pilier il lut les mots PÉNITENCE, PÉNITENCE et MISSION 1891.
    « Notre-Dame de Lourdes, expliqua Mark en désignant la statue. Cette ville fascinait Saunière. C’est là que s’est produite la première vision mariale de son temps, avant celle de Fatima. Il voulait que Rennes-le-Château devienne un lieu de pèlerinage, aussi a-t-il créé ce jardin où il a placé le pilier et la statue.
    — Son vœu a été exaucé, on dirait.
    — C’est vrai. Mais pas pour la raison qu’il avait imaginée. Je suis certain qu’aucun touriste ne sait qu’il ne s’agit pas du pilier d’origine mais d’une copie placée là il y a des années. Il est difficile de déchiffrer l’inscription sur l’original ; il a subi les outrages du mauvais temps et est aujourd’hui exposé dans le musée du presbytère. D’ailleurs, il n’y a pas grand-chose ici qui soit fidèle à l’époque de Saunière. »
    Ils approchaient de l’entrée principale de l’église, TERRIBILIS EST LOCUS ISTE, lut Malone sous le tympan doré. Des mots tirés de la Genèse, de l’histoire de Jacob qui voit en rêve une échelle par laquelle les anges montent et descendent. Lorsqu’il s’éveille, Jacob s’écrie : « Que ce lieu est redoutable », avant de baptiser l’endroit Béthel, la maison de Dieu. Une autre idée traversa l’esprit de Malone. « Dans le Nouveau Testament, Béthel devient la rivale de Jérusalem en tant que centre religieux.
    — Précisément. Un indice de plus discrètement semé par Saunière. Il y en a d’autres à l’intérieur. »
    Ils avaient tous fait la grasse matinée et ne s’étaient levés qu’une demi-heure plus tôt. Stéphanie avait pris la chambre de son mari et s’y trouvait toujours enfermée lorsque Malone avait suggéré à Mark de l’accompagner à l’église. Il voulait lui parler en l’absence de Stéphanie, qui aurait ainsi le temps de se calmer. Elle avait envie d’en découdre, il le savait, et, tôt ou tard, le jeune homme devrait l’affronter. Retarder un peu ce moment n’était peut-être pas une mauvaise idée, songeait Malone. Geoffrey avait proposé de les accompagner mais Mark avait refusé. Malone avait senti qu’il souhaitait lui parler seul à seul, lui aussi.
    Ils entrèrent dans l’église.
    Elle ne disposait que d’une seule allée mais la nef était de belles proportions. Ils furent accueillis par la statue hideuse d’un démon accroupi et vêtu d’une toge verte, qui grimaçait sous le poids d’un bénitier.
    « Il s’agit du démon Asmodée, pas du diable, expliqua Mark.
    — Encore un message ?
    — Vous le connaissez, on dirait ?
    — Le gardien des secrets, si mes souvenirs sont exacts.
    — En effet. Regardez les autres détails. »
    Au-dessus du bénitier se tenaient quatre anges dont chacun exécutait une partie du signe de la croix. Sous leurs pieds on pouvait lire l’inscription : PAR CE SIGNE TU LE VAINCRAS.
    Malone connaissait l’origine de ces mots. « L’empereur Constantin I er aurait eu une vision avant de livrer bataille à Maxence, son rival ; l’histoire

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